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Leh

Nichée au cœur des paysages grandioses de l'Himalaya, Leh invite les voyageurs à vivre une aventure unique, entre traditions millénaires et panoramas à couper le souffle. Étant la capitale de l’État du Ladakh, il s'agit d'une vieille ville tibétaine, ancienne plaque tournante sur la route de la soie depuis la Chine. Perchée à 3500 mètres au-dessus du niveau de la mer, ce lieu est une étape souvent incontournable dans les circuits du district de Leh. Que vous soyez amateur de trekking, passionné d'histoire ou simple amoureux de la nature, Leh vous ouvre les portes d'un monde fascinant, marqué par la splendeur de ses monastères, l'hospitalité de ses habitants et la beauté brute de la vallée de l'Indus.

Histoire

Certaines recherches démontrent que la cité de Leh se place sur la route de la soie. Cette dernière se trouvait jadis entre la Chine et l’Inde, passant par le Ladakh, depuis l’empire Kouchan du Ier jusqu’au IIIe siècle, mais également durant le règne de la dynastie Tang de l’an 618 à 907.

Grâce à son emplacement sur la route de la soie, Leh s’afficha comme un centre caravanier prospère. Cette ambiance caravanière animée, favorisée par le commerce transfrontalier, a profondément marqué l'identité culturelle de la ville. Cependant, la ville fut le théâtre de guerres d’influence sur les territoires du Ladakh entre les Tibétains et les Chinois durant le VIIe siècle. Jusqu’à l’indépendance de l’Inde, ainsi que pendant les conflits sino-indiens, Leh disposa d’une route la reliant à Yarkand.

Après le décès de Langdarma, assassiné par un moine bouddhiste en 842, ainsi que les conflits de succession, l’empire du Tibet commença à s’effondrer au IXe siècle. Le règne de la dynastie Yarlung prit fin en 877. Le Tibet entra ainsi dans une ère de fragmentation à partir du IXe siècle jusqu’au Xe siècle.

Cette période de déclin ne s’acheva que vers la fin du Xe siècle, avec la montée au trône du prince tibétain Skyid Ide Nyima Gon, descendant du roi anti-bouddhiste Langdarma. Après avoir refondé son royaume, le souverain parvint à conquérir le Tibet occidental, avec une armée de 300 soldats seulement à ses débuts. Nyima Gon aurait été à l’origine de la construction de nombreuses villes et châteaux, dont les principales sculptures de Shey. Une inscription stipule que le roi aurait édifié ces monuments en hommage au Tsangpo et pour le bénéfice religieux du peuple du Ngari, preuve de la fin de l’opposition de Langdarma au bouddhisme à l’époque. Placée à 15 km à l’est de la ville moderne de Leh, Shey fut l’ancien siège des souverains du Ladakh.

La cité abrite l’imposante forteresse du pic de la Victoire, connue sous le nom de Namgyal Tsemo et bâtie par Tashi Namgyal (1500-1532). En 1533, la région fut enfin unifiée, réunie dans un seul grand royaume grâce aux efforts du râja Sengge Namgyal. Ce dernier décida de transférer sa capitale de Shey à Leh. Les autochtones considèrent encore aujourd’hui les descendants de la dynastie Namgyal comme les principaux dirigeants du Ladakh.

À partir de 1834, les troupes des Dogras contraintes par Gulab Singh entreprirent des attaques successives au Ladakh. Les habitants de la région durent ainsi fuir leur contrée pour rejoindre le Tibet. Remarquant la faiblesse des armées ladhakies et tibétaines, le général Zorawar Singh se lança à la conquête du Tibet occidental et s’empara des villes de Routok et de Gartok. La situation prit toutefois une autre tournure à l’automne 1841. La riposte tibétaine battit son plein et les villes furent reconquises une à une. Zorawar Singh perdit la vie sur le champ de bataille à l’orée de Purang.

En 1842, l’armée tibétaine arriva finalement à Leh, mais elle capitula face aux Dogras. Les troupes furent contraintes à se replier sur le Ngari, abandonnant des officiers tibétains capturés et emprisonnés dans la ville. Néanmoins, cette bataille laissa vraisemblablement des séquelles aux Dogras. La région entra ainsi dans une période de négociation aboutissant à un traité de paix en septembre 1842, à la résidence du maharaja Gulab Singh. Les frontières entre le Tibet et le Ladakh furent enfin déterminées et un engagement d’amitié signé. Un nouvel accord commercial renforça le traité de paix ladakhi-tibétain en 1852.

Aujourd'hui

Se prêtant à tous les types de séjour, cette ville pittoresque s’adresse aussi bien aux aventuriers qu’aux touristes en quête d’un endroit tranquille où se ressourcer. Ainsi, les plaisanciers à l’esprit casanier pourront profiter au calme des événements culturels organisés dans les hôtels de la ville, tandis que les explorateurs en herbe parcourront le Zanskar où le rafting promet une bonne dose d’adrénaline.

Leh recèle de nombreux monuments n’attendant que votre visite, à commencer par les monastères de Likir et Lamayuru. En solitaire, en couple ou en famille, les sorties dans cette ville conjuguent évasion et découvertes, dans une ambiance sereine. L’appareil photo en main, immortalisez vos escapades dans les temples centenaires, les stupas de caractère, les palais perchés, etc. Enfourchez un vélo ou louez une voiture et sillonnez les routes de BRO pour rejoindre le Spituk Gompa, le Shanti Stupa et le monastère de Thiksey. Sur le chemin, les affiches rigolotes de la Border Roads Organization apporteront un peu de gaieté à votre journée. Vous y verrez des messages insolites du type « Aimez votre voisin, mais pas pendant que vous conduisez ! », vous conseillant amicalement de remettre vos batifolages à la fin de votre route.

Sinon, faites une halte au cœur de la vallée de l'Indus, où la rivière serpente majestueusement au milieu de paysages minéraux et fertiles. Si vous aimez les excursions en groupe, la vallée de Nubra constitue le parfait pied-à-terre. L’environnement naturel et paisible du site est propice à une nuit de camping, à l’orée du lac multicolore de Pangong.

De retour au cœur de la ville de Leh, profitez d’une petite séance de shopping dans les marchés locaux. Découvrez-y mille et une curiosités tibétaines, pour ne citer que les bijoux kitsch, les têtes de Bouddha, les roues de prière, etc. Une visite au marché principal de Leh permet d'explorer l'artisanat local et de goûter aux spécialités culinaires traditionnelles. Pour les amateurs de décoration, les magasins d'antiquités proposent des trésors insoupçonnés : anciennes pièces bouddhistes, tissus rares, meubles sculptés à la main, etc.

Pour les séjours prolongés, Leh dispose aussi de bonnes infrastructures, y compris des professionnels de santé présents dans les cliniques et hôpitaux modernisés aux environs, essentiels en raison des malaises ou maladies éventuelles en haute altitude. De plus, la région bénéficie également d'un important processus d'embellissement, engagé par les autorités locales pour restaurer son patrimoine historique et moderniser ses infrastructures sans altérer son charme ancien.

Quand aller à Leh ?

Epargnée par les grosses chaleurs, Leh traverse d’avril à septembre une saison d’été agréable avec une température variant de 20 °C à 30 °C. La mousson constitue en revanche la période des fortes précipitations. D’octobre à mars, la saison hivernale se caractérise par un froid plus ou moins sibérien. Compte tenu du climat et de l’arrivée des touristes, la meilleure période pour visiter Leh se situe donc entre le mois de juin et septembre.

Comment aller à Leh ?

Leh dispose d’un aéroport en connexion avec Delhi, Mumbai et Srinagar. Par voie routière, la ville est reliée à Manali. Différentes catégories de bus effectuent quotidiennement le trajet, à moins que vous ne préfériez les voitures ou les jeeps de location disponibles à Manali et à Srinagar. Par voie ferroviaire, les gares les plus proches de la ville se trouvent à Chandigarh, Pathankot et Kalka.

Comment se déplacer ?

De nombreuses options de transport sont disponibles à Leh. Vous pouvez entre autres vous balader en rickshaw ou en taxi, voyager en autobus, ou louer une voiture.

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