Nous partons pour une aventure exceptionnelle, réservée aux randonneurs avertis en quête d’isolement et de grands espaces. Ensemble, nous allons vivre une traversée chamelière inédite, navigant comme les anciens caravaniers dans un océan de dunes infinies, où le silence et l’immensité du désert nous enveloppent. Ici, pas de sentiers balisés, pas de traces humaines récentes : seulement l’erg Maghteir, un désert préservé où le temps semble s’être arrêté.
Notre périple commence dans les dunes ma...
Aéroport de Paris - Atar
Départ de Paris (vol affrété). Le décollage est prévu en début de matinée pour une arrivée à Atar en début d'après -midi.
Horaires donnés à titre indicatif et susceptibles d'être modifiés par la compagnie aérienne.
Décollage de Paris Roissy CDG T3 à 07 H 30
Arrivée à Atar à 11 H 20 (heure locale)
Après les formalités et l'obtention du E-Visa mauritanien, l'équipe local nous accueille dans le hall de l'aérogare.
A Atar, un déjeuner est prévue dans une auberge au confort et agréable suivant l'horaire de vol.
Après le déjeuner , départ immédiat vers le désert.
Atar - Oudeï Choum
Nous prenons le beau goudron en direction du nord de la Mauritanie. La route quitte rapidement le massif de l'Adrâr pour filer en direction de Choum dans le coin frontalier avec le Sahara Occidental.
Nous établissons notre campement dans une belle vallée sablonneuse souvent investie par les nomades.
Oudeï Choum - In Tourine
En route vers Tourine, un lieu isolé au cœur des étendues arides, et chargé d’histoire.
Depuis des siècles, ce carrefour a servi de passage obligatoire aux grandes caravanes transportant or, sel et épices vers le Maroc ou les ports de la Méditerranée. Leurs traces subsistent encore dans le sol saharien, comme un écho lointain de ces voyages légendaires.
Arrivée à In Tourine, l’équipe chamelière nous attend
Les chameliers sont issus en général des tribus du nord-est mauritanien : essentiellement Amgârîj, Kounta ou plus rarement R’gueïbat.
Très bons compagnons de voyage depuis maintenant quelques années, ils sont rapides, efficaces et discrets.
Le bivouac s’établit auprès des chameliers.
Les véhicules repartent à Atar après avoir été déchargés.
Notre équipe chamelière nous attend, les chameaux alignés et prêts pour le départ. Après les derniers préparatifs, nous chargeons les bagages sur les chameaux.
Nous nous engageons sur les pistes chamelières séculaires, suivant les traces des caravanes d’autrefois pour rejoindre l’oued Mejbour, un lit asséché où quelques acacias solitaires indiquent la présence d’eau en sous-sol. C’est ici que nous établissons notre bivouac.
Oued Mejbour - Leftaiya
Deux jours de marche dans le désert, suivant les anciennes pistes des caravaniers. Après l’oued Mejbour, nous traversons des étendues de sable sans fin, où rien ne rompt l’horizon.
Notre route passe par Wad el Mejbour, El Medahiya, Etweiref Leleyatt et Lemleizem, avant d’arriver à Amzeyli (Leftaiya).
Soudain, le paysage change : un plateau rocheux émerge des dunes, comme une île de pierre au milieu de l’erg.Près de Leftaiya, au sud-ouest, un grand tumulus circulaire (environ 50 mètres de diamètre) se dresse, mystérieux témoin du passé.
Leftaiya - Aderg
Nous pénétrons désormais dans le cœur de l’erg Maghteir, un océan de dunes où le temps semble suspendu.
Pendant quatre jours, nous naviguerons en mode hauturier, comme des marins perdus dans une mer de sable, notre boussole étant l’imposant inselberg d’Aderg. Ce piton rocheux, dressé tel une proue de navire au-dessus des vagues dorées, nous guide à travers l’immensité mouvante du désert.
Notre itinéraire se dessine ainsi, chaque lieu a, pour les nomades de la région, un nom bien défini :
Jour 6 : De Leftaiya à Emjeybira, puis Amzeily Lessaba, avant d’atteindre Ewdey Erkayeze.
Jour 7 : Nous traversons Ewdey Erkayeze pour rejoindre Lekleiwatt, puis Hevret Berkam.
Jour 8 : Cap sur Zirete El Moussawiya, un ensemble de dunes singulières.
Jour 9 : Dernière étape vers Aderg, où l’inselberg se dresse enfin devant nous, comme un phare au terme de notre traversée.
Aderg - Hassi Akhmakou
Après avoir franchi le petit aklé d’Oum el Beïdh, nous cheminons maintenant sur un léger reg en direction de la cuvette alluvionnaire de Naïtiri. Nous atteignons le puits de Naïtiri.
La zone est très arborée, une végétation parfois dense s’y développant. Quelques greïr sont cultivés par des sédentaires vivant dans quelques tentes visibles de loin en loin, et très souvent, beaucoup de troupeaux parcourent la région. Les chameliers mettent à profit le passage aux puits de Naïtiri pour abreuver leurs animaux.
Plein sud, nous gagnons les contreforts du Tarf Naïtiri avant de nous engager dans la faille de l’Akhmakou, une entaille spectaculaire du complexe géomorphologique des Richât, parallèle à la bordure du Tagenzé. Ici, le sable cède la place à la roche, et la caravane progresse lentement dans ce décor minéral, ponctué de petites palmeraies abandonnées, que les nomades ne visitent que pour la pollinisation.
Jour 12
Par une piste chamelière escarpée, nous atteignons le plateau de l’Adrâr, où les regs austères s’étendent à perte de vue.
À mi-chemin, Semssiyyât ("les Lieux Ensoleillés") révèle une formation géologique évoquant le Guelb er Richât.Nous atteignons l’oued Ivernouane, une faille profonde drainant les eaux des plateaux.
Les gueltas de Fôum n-Moueï, en enchaînement majestueux, abritent quelques palmiers et Tikkits (acacias), tandis que des peintures rupestres discrètes ornent les parois.
Nous débouchons enfin dans la vallée de Tin Labbé, où nous bivouaquons avant d’atteindre les premières habitations. Près de nous, les ruines de Déshrât Bavour, légendaire cité des Bafours, abritent la tombe de leur souverain mythique, figure non musulmane associée à un passé lointain.
Tin Labbé, fief des chameliers Amgârîj, est un lieu chargé d’histoire. Selon la tradition, leur nom viendrait d’Abou Bakr, chef almoravide (XIᵉ siècle) qui, après ses conquêtes, aurait nommé les habitants Amgârîj (du berbère amgar, "féconder"), en référence à leur technique de pollinisation des palmiers. Éleveurs de chameaux, ils ne reviennent ici qu’à la saison des dattes (guetna). L’eau, proche de la surface, permet une végétation luxuriante sans irrigation.
La vallée mène à Ouadane, où nous arrivons par la palmeraie, au pied des remparts anciens qui protégeaient jadis cette cité caravanière.
Wadane - Guelb Er Rîchat (Camp Boisé)
Nous roulons en direction de la palmeraie de Meyateg qui fut opulente autrefois. Les tributs originaires de Wadane conservent des palmiers dattiers.
En arrivant dans le système géomorphologique des Richât, nous atteignons des ruines de l'ancien fort portugais d'Agueidir.
Nous arrivons dans l'étrange région du Guelb Er Richat.
Le Guelb er Richât :
Le dôme arasé du Guelb Er Richât, qui apparaît au cours du secondaire, se situe aux confins des noires montagnes de l’Adrâr mauritanien, à l’ouest, et des plates immensités de cailloux, de dalles rocheuses et de dunes du bassin de Taoudenni, à l’est.
L’étrange système de crêtes concentriques des Richât est si imposant qu’il apparaît aujourd’hui sur toutes les cartes, même à petite échelle.
Richât est le pluriel de richa (plume), un terme qui dit bien l’allure de ses crêtes dont les flancs sous le vent sont zébrés de langues de sable et qui dominent les profonds plats où paissent chèvres et chameaux… quand, par chance, il a plu.
A cause de sa taille même, il n’a été révélé que fort tard, par le professeur Théodore Monod en 1934.
En effet nul, qu’il vienne des rêches plateaux du nord ou des dunes de la Majabat Al Koubra (Monod, 1958), au sud et au sud-est, ne pourrait imaginer que ces crêtes basses soient organisées en un système concentrique aussi parfait, vaguement elliptique de 22 km et 25 km de diamètre, surgissant d’une boutonnière de 45 km, le Taguenzé, ouverte dans le plateau gréseux.
Guelb Er Rîchat (Camp Boisé) - Wadane
Nous sortons des différents cercles des Rîchat en direction du sud, d'hassi Thiba et les traces de l'ancien fort portugais d'Aguadir.
Les forêts sahariennes sont relativement développées à cet endroit.
En plongeons vers les sables, les palmeraies de Meyateg survivent difficilement.
Nous atteignons Wadane et la très belle vallée de Tin Labbe.
Wadane - Tanouchert
Nous longeons maintenant l'erg Warane qui court sur le plateau de l'Adrâr depuis les confins orientaux. Il marque la frontière difficilement franchissable en voiture de l'immense espace vide, la Majabat Al Koubra.
La palmeraie de Tanouchert blottie dans son écrin de dunes traverse les Siècles en gardant un certain lustre.
La palmeraie de Tanouchert s'étende en bordure de l'erg Warane. De grandes dunes de sables la dominent. Nous l'atteignons après une jolie balade.
Durant l'après-midi, nous allons à la découverte de ce qui fait la richesse de nos hôtes. La culture des dattes, la position stratégique aussi de ce point d'eau est autant de choses passionnantes.
Le soir venu, nous restons pour dormir dans des huttes traditionnelles.
Tanouchert - El Kheouiya
Le campement semi-nomade d'El Kheouiya est fixé là pendant les grandes sécheresses. Le campement, depuis quelques années, s’organise : développement de l’élevage de caprins et camélidés, création d’une école en 1994, naissance d’une petite palmeraie associée à des jardins en 1999 et, maintenant, quelques habitats en dur.
Les liens que nous entretenons avec les différentes familles du campement sont étroits et grandement amicaux.
El Kheouiya - Chinguetti
Par les sables, plein ouest, nous mettons le cap sur l'ancienne cité caravanière de Chinguetti. L'oued Chinguetti, en aval de la ville, est couvert d'arbres, la vie y est intense. Nous passons dans la ville pour le déjeuner. Malheureusement, l'urbanisation effrénée et non maitrisée a cassé le cachet traditionnel de la ville.
L'ancienne cité de Chinguetti
Chinguetti fut fondée par les Ida Ouali vers 1525, en amont d’Abweyr, aujourd’hui disparue, elle même créée en 1261.
L’étymologie probable du toponyme shingitî serait :
Chinguetti fut le centre commercial le plus actif et la ville la plus importante du Sahara occidental. Elle fut considérée par les Mauritaniens comme la 7ème ville sainte de l’Islam avec ses 11 mosquées, ses 100 puits et son cercle de savants.
En 1675, un massacre perpétré par une partie des Ida-ou-Ali entraîna l’éclatement du groupe dont les survivants fondèrent un autre ksar dans le Tagant, Tidjikja.
Il ne reste aujourd’hui qu’une seule mosquée et le souvenir des périodes prospères…
Les principales tribus qui composent sa population sont les Ida-ou-Ali, les Laghlal et les Oulad Gheilan.
Avec leurs ruelles étroites et tortueuses, leurs nombreuses impasses, leurs maisons basses et sombres à base de matériaux locaux, leurs quasi-absence de places et d’espaces communautaires, Chinguetti et Wadâne ont une structure de vieux ksour densément blottis autour de leurs mosquées.
Chinguetti - Atar
Retour vers Atar.
La ville d'Atar fondée au XVIIème Siècle dans la plaine bordière (bâten) qui s’étale au nord de la grande falaise, est préservée du sable par sa situation géographique.
C’est la ville la plus importante de la zone saharienne. Elle fut ville émirale par le passé, ville de garnison pour les Américains puis les Français et enfin chef-lieu de région.
Atar - Aéroport de Paris
Transfert à l'aéroport d'Atar.
Le vol affrété au départ d’Atar est prévu en début d'après-midi pour une arrivée à Paris en fin de journée.
Décollage d’Atar à 12 H 10.
Arrivée à Roissy T3 à 18 H 00 (heure locale)