Le tourisme anime l’archipel de Zanzibar, un bout d’éden perdu au large de la Tanzanie. Plages, palmiers et réserves naturelles y hébergeant dauphins, tortues, colobes rouges… La station balnéaire a plus d’un tour dans son sac.
L’île aux épices attend les baigneurs et les plongeurs à une heure de bateau de la Tanzanie continentale en embarquant depuis le quai de Dar Es Salaam. Les amoureux du soleil profitent des plages interminables, où les criques et les récifs coralliens ont composé un cadre paradisiaque à quelques mètres des villages de vacances.
Si l’appel de l’océan Indien est irrésistible, l’archipel a aussi une facette cachée qui intrigue les voyageurs avertis. Avec son dédale de ruelles envahies par les mosquées, les cathédrales anglicanes et les résidences de marchands de style arabo-persan, le vieux quartier de Stone Town, centre historique Zanzibar, vous impressionnera par son atmosphère coloniale. Promenez-vous dans les fermes d’épices, passez devant le Vieux Fort arabe, visitez l’ancien palais du sultan, et le temps d’une soirée romantique, offrez-vous une balade en boutre sur le port.
Amoureux de faune sauvage ? Vous ne serez pas aussi déçu lors de votre voyage à Zanzibar. Les rares colobes roux, endémiques, peuvent être observés dans leur habitat naturel au parc national de Jozani.
Enfin, Zanzibar vous ravira si vous êtes un couple en vacances de noces. Vous pourrez, entre autres, passer un séjour paisible sur l’île-hôtel de Chapwani.
Déclinant ainsi le balnéaire, les visites culturelles et l’observation de la vie sauvage, Zanzibar est une destination à ne pas manquer lors d’un séjour en Tanzanie.
Immensément riche en ressources naturelles, Zanzibar a longtemps été une terre d’immigration et de conquête. Du XVIe siècle à la fin du XIIIe siècle, les Portugais ont pris possession de l’archipel et ont établi des comptoirs commerciaux.
À la demande des classes dirigeantes locales, les princes omanais chassèrent les Européens en 1698 et s’établirent sur l’archipel. L’exportation des épices était florissante pour le grand bonheur des colons, qui exploitèrent durement les esclaves. Les clous de girofle de Zanzibar jouissaient d’une renommée mondiale. Les maisons de ferme, entourées de girofliers, de canneliers et de poivriers, datent de l’occupation omanaise. L’abolition de l’esclavage a servi d’excuse aux Britanniques pour piller les richesses de l’île en instaurant un protectorat en 1890.
Le métissage de la population est la conséquence directe des vagues de colonisation successives dont l’île de Zanzibar a été l’objet. L’architecture, les langues et les saveurs culinaires portent également des traces de l’héritage colonial. La vieille-ville de Stone Town, dans la ville Zanzibar, capitale de l’archipel, est à ce titre très révélatrice de ce mélange d’influences : en flânant dans ses venelles étroites, il est courant de voir un lieu de culte hindou se dresser entre une mosquée et une église catholique.
L’archipel découvert par Vasco de Gama abrite aujourd’hui près de 1,5 million d’habitants. La langue officielle est le swahili. La main-d’œuvre travaille essentiellement dans les cultures d’exportation et la pêche. Le tourisme est également un important moteur de développement.
Mji Mkongwe ou Stone Town (Ville de pierre en français) est le cœur historique et culturel de Zanzibar. Le « Spice Tour » est indispensable pour établir un premier contact avec les insulaires. Baladez-vous dans la campagne qui embaume la cannelle, le girofle et la muscade. Ce faisant, déambulez dans les petites rues piétonnes en gardant les yeux ouverts sur les maisons traditionnelles de style indien, arabe ou persan. Ces demeures appartenaient à de riches marchands qui ont commandé des balcons finement ouvragés et des bas-reliefs sur leurs portes en signe de leur puissance. Des sculptures en bouton de lotus rehaussent les résidences indiennes, tandis que la façade des résidences arabes porte des inscriptions du Coran.
Construit au XIIe siècle, le vieux fort arabe témoigne des longues années de domination omanaise. Juste à deux pas de la forteresse, le Palace of Wonders (Palais des Merveilles en français) mérite pareillement le détour. C’est l’un des six palais que le sultan Barghash bin Saïd s’est fait bâtir dans la cité au cours de ses dix-huit ans de règne. Le bâtiment accueille aujourd’hui le musée de l’Histoire et de la culture. Poursuivez votre visite par le Palace Museum, qui servait naguère de résidence à la famille du sultanat, et le Vieux Dispensaire, construit en 1887 à l’occasion du cinquantième anniversaire du couronnement de la reine Victoria.
Le patrimoine religieux est également remarquable. La cathédrale Saint-Joseph, avec sa façade blanche surmontée de deux hautes flèches, et la cathédrale Christ Church sont absolument à découvrir. À côté de Christ Church se tient l’ancien marché aux esclaves, où les captifs africains étaient entassés par groupe de cinquante dans une cellule avant d’être vendus au plus offrant. Si la visite peut marquer les esprits, les âmes sensibles pourront se changer les idées avec un coucher du soleil romantique sur le port.
La qualité des plages et la richesse des fonds marins sont les deux points forts qui expliquent le succès touristique de l'archipel.
Des vacances de folie… Tel est le mot d’ordre sur la plage animée de Nungwi, un petit village de pêcheurs de la côte nord de Zanzibar qui s’est converti en station balnéaire aux airs d’Ibiza. On y trouve quelques-unes des meilleures tables de l’île.
Si les soirées endiablées ne vous disent rien, Nungwi possède d’autres charmes. Son vaste littoral s’ouvre de bon cœur à la baignade et au snorkelling en proposant des eaux claires aux récifs coralliens remarquables, classés parmi les plus riches d’Afrique. Parmi les espèces communément rencontrées, on distingue les hippocampes, les tortues marines et les poissons typiques des mers chaudes comme les poissons-grenouilles, les poissons-feuilles ou les poissons carpettes.
Le processus de fabrication des boutres attire également les curieux sur la plage de Nungwi.
Bars jeunes et branchés, restaurants de fruits de mer, palaces cinq étoiles… L’ambiance sur la côte de Kiwengwa est identique à celle de Nungwi. Au nord-est de Zanzibar, la plage dégage une incroyable perspective sur l’océan Indien.
L’envie de soleil et de baignade dans les eaux turquoise pousse de nombreux estivants sur la côte de Pwani Mchangani. La station se situe sur la route entre Kiwengwa et Matemwe. Cafés, restaurants et boutiques de cadeaux affluent sur le bord de mer.
Déserte et sauvage comme on l’aime, cette plage est parfaite pour s’éloigner des grands tourbillons touristiques. À découvrir sur la côte sud de l’île.
La plage de Pingwe s’est rendue célèbre par son restaurant insolite, le Rock Bar, qui a la particularité d’être accroché à un rocher surgissant du fond marin. Pour l’atteindre, on doit nager ou emprunter un boutre, à l’exclusion de tout autre transport, sauf lorsque la marée est basse, auquel cas le restaurant est accessible à pied. Sans parler du Rock Bar, le littoral lui-même est d’une beauté époustouflante.
À 30 minutes de ferry de Stone Town, l’île privée de Chapwani se trouve à l’abri des grands flux touristiques. Pas de téléphone, ni de télévision, ni d’Internet à haut débit. Une adresse de choix pour passer une lune de miel ou un voyage de noces à Zanzibar.
Oscillant entre terre et mer, le Parc national Jozani combine détente balnéaire et safari à la rencontre des animaux sauvages. La grande star du parc est le colobe rouge. Ventre gris, dos roux et bras noirs, il est facilement identifiable lorsqu’il grimpe entre les branches de badamiers. Une randonnée de 45 minutes permet d’explorer cette végétation luxuriante, à seulement 33 kilomètres de la ville.
Situé sur une île déserte, le sanctuaire marin de Chumbe est, pour la qualité de ses récifs coralliens peuplés de poissons colorés, de crabes, de tortues carets et d’autres créatures, un refuge idéal pour les amoureux de la nature.
Zanzibar est une destination tropicale par excellence. Il est recommandé de partir en voyage à Zanzibar entre juin et octobre, lorsqu’il fait beau et chaud sur la côte. Décembre et janvier sont aussi des mois corrects, mais les plages sont trop bondées en cette saison.
Zanzibar est à seulement un quart d’heure à vol d’oiseau de Dar es Salam. Deux choix s’ouvrent aux touristes : réserver un vol pour Kilimandjaro ou Dar es Salam puis prendre un vol pour l’île, ou bien réserver un vol direct depuis Paris.
L’aéroport Abeid Amani Karume se situe à 5 km au sud de Stone Town. Les grands hôtels disposent d’un service navette qui prend en charge le transport de leurs clients jusqu’à l’hôtel. Faute de navette, il est possible de louer un véhicule privé. Vous êtes libres de prendre le volant ou d’embaucher un chauffeur.
Pour ceux qui veulent prendre la mer, des ferries à grande vitesse desservent l’archipel depuis le quai de Dar es Salam. Le trajet dure deux heures et demie pour un débours de 70 à 80 $.
Le swahili est la langue officielle, mais l’anglais est largement parlé dans les zones touristiques, les hôtels et les restaurants.
La monnaie locale est le shilling tanzanien (TZS). Les dollars américains sont acceptés dans de nombreux établissements, surtout pour les paiements touristiques. Prévoyez de la monnaie locale pour les achats du quotidien.
Les ressortissants français doivent être en possession d’un passeport valide au moins six mois après la date d’entrée. Un visa touristique est obligatoire et peut s’obtenir en ligne (environ 50 $ US).
Aucun vaccin n’est obligatoire, mais la vaccination contre la fièvre jaune est exigée si vous arrivez d’un pays à risque. Les vaccins contre l’hépatite A, la typhoïde et la fièvre jaune sont recommandés. Un traitement antipaludique peut aussi être conseillé : parlez-en à votre médecin.
Zanzibar est une destination sûre dans l’ensemble. Il est toutefois conseillé d’éviter les zones isolées la nuit, de rester vigilant avec vos effets personnels et de respecter les coutumes locales. Des petits vols, comme les vols à la tire, peuvent se produire, notamment dans le quartier de Stone Town.
Comptez environ 1 200 à 1 800 € par personne pour une semaine tout compris (vol, hébergement, repas, excursions). Les budgets varient selon la saison et le niveau de confort choisi.
- Faire la fête dans les boîtes de nuit de Nungwi ;
- Bronzer sur les plages ensoleillées ;
- Faire le tour des monuments historiques de Stone Town ;
- Rendre hommage au Vieux Fort arabe ;
- Capturer en photo la majestueuse cathédrale Saint-Joseph ;
- Vous lier d'amitié avec les pêcheurs locaux ;
- Vous restaurer au Rockbar ;
- Danser au rythme du tara’ab, une forme de musique traditionnelle swahilie ;
- Savourer les produits du terroir.