Amateurs d’authenticité, le Musée national de l’archéologie, de l’anthropologie et de l’histoire du Pérou n’attend que vous pour vous faire découvrir sa collection unique. Tout ce qu’il faut savoir.
Le Musée se reconnaît immédiatement à sa façade brun rouge en haut de laquelle on peut lire son nom en espagnol : Museo Nacional de Arqueología Antropología e Historia del Perú. Tout le passé du pays s’y raconte, depuis les âges géologiques jusqu’à la période de la vice-royauté et de la république, en passant par les civilisations précolombiennes, porteuses de valeurs culturelles et religieuses remarquables. Le musée n’est pas seulement le tout premier du Pérou, mais aussi le plus important, eu égard à la richesse de sa collection. Pas moins de 100 000 pièces y sont exposées, dont près de 2 000 instruments de musique traditionnels et des fossiles d’hominidés remontant à dix mille ans passés. Parmi les œuvres maîtresses du musée, on trouve une réplique en miniature de la ville sacrée de Machu Picchu, classée au patrimoine mondial de l’Unesco.
L’idée de ce musée d’État vient du général argentin Don José de San Martin. Après avoir affranchi le Pérou du joug espagnol, il a parrainé l’inauguration du musée en 1822, une année après l’inauguration de la Bibliothèque nationale du Pérou. Le souci de propager le rayonnement artistique et culturel des nations sud-américaines est pour lui une priorité. Il y va de l’unité et de l’identité de la jeune république.
De 1822 à 1872, le Musée national du Pérou - tel était son nom original - a partagé son local avec d’autres institutions d’État : la Bibliothèque nationale, le ministère des Affaires étrangères, la chapelle d’inquisition. À la fin, sa collection a été abritée dans le Palais de l’Exposition de Lima. Elle consistait en plantes endémiques et en minéraux rares rassemblés depuis diverses régions du Pérou. À ceci s’ajoutaient des objets d’époque datant d’avant l’immigration européenne. La guerre du Pacifique a porté un coup dur au musée. Les forces chiliennes ont volé ses trésors lorsqu’elles ont envahi la capitale. Ayant tout perdu, à l’exclusion de la stèle de Raimondi, l’établissement a dû fermer en 1880. Il faudra attendre l’an 1905 pour qu’il rouvre ses portes sous le nom de Musée national d’histoire. À l’époque, sa collection totalisait un effectif de 2 000 pièces.
En 1924, le Musée d’archéologie péruvienne a été créé à l’occasion du 100e anniversaire de l’indépendance du pays. À sa tête se trouvait Julio C. Tello, qui demanda le transfert des pièces archéologiques du Musée national d’histoire au nouveau musée. Il a racheté également la collection du musée privé Victor Larco. Le Musée national d’histoire, lui, a changé de nom à plusieurs reprises : Musée bolivarien (1924 ), Musée de l'Indépendance (1932), Musée de la République (1935) et Musée national d'histoire (1963). Les deux musées ont eu chacun une aile dans le Palacio de Magdalena. Ils ont fonctionné séparément jusqu’en 1992 où ils se sont fusionnés pour créer une seule institution, baptisée « Musée national de l’archéologie, de l’anthropologie et de l’histoire du Pérou ».
Le Musée national d’archéologie et d’histoire vous invite à découvrir les secrets des civilisations inca et pré-inca avant de voyager dans le Pérou du xvie et du xviie siècle, au temps de la couronne espagnole. Des touristes du monde entier s’y donnent rendez-vous, se mêlant aux groupes d’étudiants et aux chercheurs.
Vivez deux heures de découverte passionnante en parcourant les 30 salles du musée ! À votre demande, une visite guidée en anglais, en italien ou en espagnol vous sera proposée.
L’exposition du musée s’organise par thème et par ordre chronologique. Par exemple, la section « anthropologie physique » met en évidence des restes de crânes et d’ossements humains allant de l’ère paléo-indienne à l’ère inca. Vous y verrez des momies merveilleusement conservées. Les autres sections sont consacrées aux ouvrages de poterie, aux matériels lithiques, aux vêtements traditionnels, aux objets et ustensiles de la vie quotidienne, aux métaux et à la richesse du patrimoine tribal. Deux sections exposent des objets d’époque datant respectivement des périodes coloniale et républicaine. Le musée dispose, en outre, de nombreuses ressources documentaires : carnets de terrain, lettres et photographies font la lumière sur des morceaux entiers de l’histoire du Pérou.
Parmi les pièces notables du musée, il convient de mentionner :
En plus de ses expositions permanentes, le musée organise souvent des ateliers pour les jeunes.
L’établissement est ouvert tous les jours de 8 h 45 jusqu’à 17 h. L’accès est payant. Des frais de 10 sols par personne (2,1 €) s’appliquent aux visiteurs, tant nationaux qu’étrangers. Il faut payer le double pour profiter d’une visite guidée, soit seulement 4,2 €.
Les mois de mai à octobre sont les plus propices pour visiter le musée national de Lima. Les températures sont plus agréables, et les risques d’être surpris par les averses sont faibles.
Le Musée national de l’archéologie, de l’anthropologie et de l’histoire du Pérou se situe dans l’enceinte du Palacio de la Magdalena, sur la place Bolivar de Lima. Pour y aller, le plus simple est de monter à bord d’un taxi ou d’un combi et de rejoindre le quartier de Pueblo Libre, situé à moins de 9 km du centre-ville de Lima. La place Bolivar est en plein cœur du quartier.
Après cette parenthèse culturelle, d’autres sites d’intérêt valent le détour non loin de la place Bolivar :