Copacabana - Nomadays
Copacabana

Calme, verdure et décor bucolique … Voilà qui résume parfaitement l’ambiance de Copacabana, un petit bourg de Bolivie à 5 km de la frontière péruvienne. Il se trouve sur la rive sud du lac Titicaca, non loin de la métropole La Paz, lovée au creux d’une péninsule à laquelle il a légué son nom. Visiter des sites pré-Incas, parcourir des îles rocheuses, partager le quotidien des fermiers et des éleveurs d’alpagas, participer à des festivals hauts en couleur… Copacabana se présente comme un véritable oasis de tranquillité pour se dépayser, décompresser et lâcher prise avec le train-train quotidien. Ses 3 810 mètres d’altitude vous feront profiter d’un joli coup d’œil sur les collines environnantes. A la recherche d’une destination insolite en Bolivie ? N’hésitez pas à venir à Copacabana, et profitez de l’hospitalité de ses six mille habitants.

Copacabana, véritable havre de paix

Loin du clinquant de La Paz, Copacabana est une station balnéaire à l’accent familial. Son paysage enchanteur est doublement façonné par l’homme et la nature. Outre sa situation géographique favorable, Copacabana séduit par sa proximité par rapport à l’île du soleil ou Isla del Sol, dont le patrimoine archéologique est très flatteur. Cette ville a été identifiée par le Centre du commerce international comme une destination à fort potentiel, donc un incontournable pour tout séjour en Bolivie.

Histoire

Le nom de la ville vient de la langue aymara « kota kahuana » qui veut dire « vue sur le lac ». Les découvertes de Mario Montaño Aragón, spécialiste des sciences sociales, ont pourtant suggéré une autre signification. Selon les Archives des Indes en Espagne, le mot Copacabana dériverait de Kotakawana, une divinité de la fertilité, l’équivalent de Vénus ou Aphrodite dans la mythologie andine. Ce dieu androgyne s’entourait d’une cour composée d’umantuus (sirènes dans la culture occidentale). Ce sont, à ce qu’il paraît, des créatures en forme d’hommes et de femmes représentées dans les sculptures des paroisses catholiques édifiées durant l’ère colonial. Pour combattre la religion des ancêtres, les ruines du temple de Kotakawana ont été choisies expressément comme lieu d’emplacement de la basilique actuelle. Toutefois, l’évangélisation de la cité n’a éliminé en rien les pratiques païennes. Ainsi, le pèlerinage sur les petits temples de la fertilité est toujours monnaie courante chez les Boliviens.

Que voir ?

La basilique Notre-Dame

Le numéro un des attractions de la ville est sans doute la basilique Notre-Dame de Copacabana , également appelée « Nuestra Señora de Copacabana ». Établi en 1619 sur les ruines du temple Kotakawana, dieu de la fertilité, ce vestige est un site culturel d’importance sachant qu’il est la plus ancienne église de Bolivie. Bâtie en marbre blanc, la basilique abrite la statue de La Vierge de la Chandeleur, que les Boliviens invoquent avec ferveur. Au lever du jour, vous pourrez assister aux séances de bénédiction des voitures neuves et des camions par les prêtres de la basilique.

L’île de soleil

Longue de 9,6 km et large de 4,6 km, l’Isla del Sol est la plus grande des trois îles du

Lac Titicaca

Une croyance de l’empire Inca voudrait que le dieu du soleil soit né sur ce territoire, lui attribuant ainsi un caractère sacré. L’île du soleil est couverte d’eucalyptus ; pas un seul bruit à part le doux clapotis des bateaux en totora, que les Indiens tressent à partir de fibres de roseaux ; très peu de monde, mais des troupeaux de lamas et d’alpagas paissant paisiblement dans la végétation herbacée. Découvrez plus de 80 ruines archéologiques, face au bleu profond du lac, entre verdure et falaises escarpées.

L’île de la lune

Autre must-see lors d’un voyage en Bolivie, l’ île de la Lune fait partie des sites les plus sacrés de la Cordillère des Andes. Elle abrite le célèbre palais des Vierges du Soleil.

L’escalier de l’Inca

Si vous êtes déjà sur l’île de soleil ou Isla del Sol, gravissez les escaliers construits par les premiers Incas. Malgré les marches un peu raides, cette expérience vaut la peine d’être vécue. L’escalier aboutit au village de Yumani, où la végétation varie sur tous les tons.

Que faire ?

Excursion sur le lac Titicaca

Partez en excursion avec votre amoureux, vos amis ou votre famille sur le lac Titicaca. Vous pourrez y passer des heures à guetter l’avifaune résidente, à l’exemple des pigeons tigrés , des sarcelles tachetées, despoules d’eau ou des érismatures des Andes, des canards au bec en forme de cuillère qui plongent dans l’eau pour attraper des crabes ou des insectes. Le lac Titicaca regorge aussi de ressources poissonneuses, ce qui est l’occasion de prendre des leçons de pêche auprès des Indiens Quechua et Aymara. Quel que soit votre hobby, vous profiterez d’une superbe vue et d’une bonne ambiance. Ensuite, vous pouvez poursuivre la randonnée jusqu’à Isla del Sol pour explorer les ruines pré-Incas.

Traverser le lac Titicaca en bateau à rame

Prenez le bateau à rame pour traverser le lac Titicaca au lieu de recourir au bateau à moteur. Vous pourriez apprécier le paysage durant 1 heure et demie au lieu de 30 minutes seulement.

Fête de la Vierge de la Chandeleur

Appelée également « Fiesta de la Virgen de Las Nieves », la fête de la Vierge de la Chandeleur, dédiée à la Mère du Christ, est une date phare dans la ville paisible de Copacabana. Elle a lieu le 6 août de chaque année, coïncidant avec l’anniversaire d’indépendance de la Bolivie. Au cours de cette fête, les hymnes et les danses à l’intention de la Vierge Marie fusionnent avec les rituels de culte dédiés à Pacha Mama, la Terre-Mère déifiée par les Incas. Une foule incalculable de pèlerins arrivent dans la localité pour remercier la Vierge des miracles qu’ils ont reçus et pour implorer sa bénédiction.

Fête de la Mer

Cette appellation fait référence au lac Titicaca et non à la mer. Célébrée tous les ans le 23e mars, cette journée honore la mémoire des vaillants guerriers qui ont perdu la vie durant la guerre du Pacifique contre le Chili. En fait, la défaite de la Bolivie a mis fin à ses droits d’accès à la mer. Durant cette fête, mettez-vous au premier rang pour apprécier les costumes multicolores des habitants. Les hommes se parent de précieux ponchos. Les femmes, enjolivées par des larges tresses, portent des chapeaux melon de feutre, de jolies écharpes et de tous petits zapatos. Cette immersion culturelle vous transportera vers un tout autre univers.

Climat

À l’image de l’ouest de la Bolivie, Copacabana jouit d’un climat subtropical de montagne. Le soleil est au beau fixe sur une majeure partie de l’année, mais l’altitude explique que la température moyenne annuelle n’excède pas les 12o C. Cela dit, L’humidité est relativement importante, étant donné que le total des précipitations atteint 1 136 mm par an.

Évitez de partir entre novembre et janvier, car les pluies fréquentes sont un frein au tourisme d’aventure. Pour visiter Copacabana, il convient de programmer son voyage entre les mois de mai et juillet. Cette période est favorable pour venir à Copacabana, car le ciel est dégagé, les précipitations étant très faibles (44 à 46 mm).

Comment s’y rendre ?

La station balnéaire de Copacabana se trouve à près de 154 km de La Paz . Pour y venir, le voyageur doit atterrir à l’aéroport international El Alto qui est le principal aéroport de la métropole. Plusieurs compagnies aériennes desservent La Paz au départ de l’Europe, avec une ou plusieurs escales à Lima, New York, Madrid, Barcelone, Punta Cana, Bogota, etc. A la sortie de l’aéroport El Alto, il a l’option entre le bus et le collectivo pour arriver au centre-ville de Copacabana.

Le collectivo embarque les passagers au cimetière de La Paz. Les lignes partent toutes les heures. Le trajet réclame une modique somme de 3,80 €.

Les services de bus locaux sont à prendre à la gare routière principale. Moins chers (3,20 €), ils sont aussi plus professionnels et respectent le nombre de places disponibles.

La ville de Copacabana dispose aussi d’un propre aéroport, dans le cas d’un voyage en compagnie de personnes à mobilité réduite ou qui ont le mal du transport terrestre.