Les Tassili forment une ceinture de grès autour du Hoggar, dressant au-dessus des plaines leurs falaises hautes et déchiquetées. Le Tassili n'Immidir (au nord du Hoggar), contrairement au Tassili n'Ajjer (à l'est) et au Tassili n'Ahaggar (au sud), est resté complètement dans l'oubli et l'ignorance.
En effet, l'Immidir fut pour la première fois traversé par les colonnes Cottenest et Guillo-Lohan en 1902, lesquelles empruntèrent la vallée de l'oued Ahorar. Puis, en 1943, une mission sans doute ar...
Départ de France le soir et arrivée à Tamanrasset dans la nuit. Accueil par notre équipe locale et transfert à l'auberge
Départ en 4x4 vers l’Immidir. Nous empruntons la route transsaharienne en direction d’In Salah. Nous traversons les petits villages d'Outoul et de Tit et nous passons non loin d'une colline où se déroula, en 1902, le célèbre combat de Tit, entre d'une part Arabes et Français, et Touareg d'autre part. Nous avons à l'est la longue chaîne de la Téfédest et à l'ouest la célèbre montagne d'In Eker, Taourirt Tan Afela, où eurent lieu les expériences atomiques françaises. Nous traversons deux grands oueds qui descendent de la Téfédest, Adenek et Abezou, puis coupons la piste routière qui va d’In Eker à Amguid.
Nous quittons la route 20 km avant Arak pour rejoindre notre équipe chamelière installée à proximité de l’oued Iherdjan ; départ vers notre bivouac.
Nous remontons l'oued Iherdjan, puis l’Oued Taflout. La montée du col Taflout nous donne accès au plateau d'où nous avons une belle vue sur ce que nous venons de faire. Nous le traversons pour rejoindre un canyon assez large, aux falaises détritiques. La progression se fait en partie sur les jolies dalles du fond de l’oued.
En fin d'après-midi, nous arrivons dans l’oued Tissadwa (« Les branches coupées »). Visite d'un abri rupestre, puis nous bivouaquons près d’une guelta.
5h30 de marche environ.
Départ pour descendre l’oued Tissadwa jusqu'au confluent de l’oued Agzel dans lequel nous trouvons des peintures très fines, puis une grande guelta.
L’oued Tissadwa s’enfonce de plus en plus entre les falaises jusqu’au moment où il fait une courbe se diriger vers les gorges d’Arak.
Un affluent nous donne accès à un plateau noir, bientôt mélangé à du sable.
Nous rejoignons l’oued Adror et une grande guelta superbe, la guelta d’In Bordan.
L’après midi, nous évoluons dans une belle gorge tortueuse. Puis les parois s’abaissent et nous arrivons à une autre grande guelta où nous installons notre bivouac.
Une large plaine à traverser et nous remonter sur un plateau, recouvert de sable et de rochers.
Belles peintures fines de mouflons, puis changement d’oued. L’après midi nous découvrons une sorte de forêt de pierres, puis nous descendons vers un canyon extraordinaire, en le suivant rive droite. Les vues sont vertigineuses. Puis nous le quittons et descendons vers la grande plaine de l’oued Labiod.
Cap au Nord Eest ; zones herbeuses, rocheuses et sableuses alternant. La traversée d’un court plateau débouche sur l’oued Ti Karbaten, tapissé de végétation.
L’après midi, un oued et un plateau rocheux nous mènent à des forêts de pierres aux rochers très découpés. Nous installons notre bivouac dans le grand oued Tin Horeghen ou « l’oued rouge ».
Descente l’oued Tin Horeghen. Nous arrivons au-dessus d’une très haute cassure de l’oued (plus de 100 m). Une avancée au-dessus de l’oued permet d’apercevoir la belle guelta au pied de la cascade. Au fond, nous apercevons les hautes dunes de Tahaft. En arrière plan le rebord élevé du tassili externe domine le paysage. Du bord du plateau nous entamons une grande descente sur un sentier ânier, dans la pierraille.
L’après midi, longue traversée d’une plaine noire, pour enfin rejoindre des dunes proche d’une belle forêt de pierres basse de grès rose.
Un court plateau nous mène au canyon d’In Sita. A son pied, une guelta verte et un palmier improbables nous accueillent. Les marmites étagées au-dessus sont autant de points d’eau quand il a plu.
Nous quittons l’oued Tahaft, encombré d’arbres et de buissons, et accédons à un col. Nous marchons dans une bonne épaisseur de débris schisteux de couleurs claires et variées. Puis un plateau sombre à perte de vue semble ne mener nulle part ; heureusement un grand canyon indécelable le coupe bientôt et nous découvrons au fond une magnifique palmeraie ! Superbe et belle récompense… Une descente raide dans les cailloux nous mène au fond, et nous le suivons jusqu’à retrouver notre caravane sur du sable schisteux avec quelques arbres et des buissons.
Journée oueds et gueltas ! Nous suivons l’oued Tin Djenan, tantôt dedans, tantôt sur les bords, par un cheminement facile. Nous arrivons à la guelta Ibnewen ou « les jumeaux », une superbe grande guelta au milieu des roseaux, alimentée par une cascade. Nous descendons l’oued Ibnewen et nous nous arrêtons un moment au bord d’une guelta sous les « Ahtes » (Acacia albida).
Continuation de la descente de l’oued ; le bivouac est installé près de la montagne, où une autre guelta facile d’accès permet aux chameliers de faire le plein d’eau.
Pas de souci d’itinéraire aujourd’hui… Nous suivons l’oued Tissedet, en coupant parfois ses méandres. Cet oued est très fréquenté par les gazelles, qui y trouvent abri et nourriture. Pas de monotonie ; rochers, dalles et cailloux extraordinaires se succèdent. Puis les gorges de l’oued se resserrent, ainsi que ses méandres. Le contraste entre la végétation et les nombreuses gueltas du fond de l’oued avec l’aridité minérale des berges rocheuses surmontés de falaises est étonnant. Joli bivouac dans l’oued, dans le sable.
6 h de marche environ.
Les méandres de l’oued Tissedet atteignent bientôt les dunes. Nous montons tout de suite sur la plus haute dune possible… Du sommet, nous voyons la caravane se diriger vers nous.
Nous continuons par le sable, en balcon sur cet erg magnifique. Bivouac dans les dunes du bord de l’erg, où poussent quelques tamaris.
Conservant le cap au Nord-Est, nous gardons les dunes sur notre droite. Les plus courageux chevauchent les dunes ; les autres suivent la plaine. Celle-ci est bientôt encombrée de petites barkhanes (dunes en croissant). Nous installons le bivouac dans de petites dunes à l’ombre de tamaris.
Nous quittons notre équipe chamelière pour amorcer le voyage de retour. De nombreuses gazelles s‘enfuient à l’approche de nos véhicules. Elles affectionnent ces grandes plaines désertiques. Les vues sur les ergs qui se succèdent sont très belles.
Transfert jusqu'aux dunes abricot de l'imposant massif dunaire de Mehedjebat.
Bivouac au bord de l'erg.
Nous découvrons les magnifiques dunes de l'erg, du haut desquelles, d’une hauteur de 250 mètres, nous embrassons de part et d’autre les barrières gréseuses de l’Adrar Ahnet et celles de l’Immidir. Puis nous reprenons notre transfert retour vers Tamanrasset et nous arrêtons dans l'erg Gourdane, un des derniers bastions de sable avant les granites du Hoggar.
Ce petit erg posé au milieu d'une vaste pénéplaine ne manque pas de charme pour notre dernier bivouac.
Tôt le matin nous reprenons la route par les gorges d’Arak pour rentrer à Tamanrasset.
Déjeuner à l'auberge et début d'après-midi libre pour la visite de la ville. Tamanrasset (située à 1400 m) est devenue en quelques années une imposante cité de plus de 150 000 habitants. Seul le centre de la ville, avec ses rues ombragées de tamaris, a gardé son cachet original.
Le soir dîner à l'auberge.
Des chambres seront mises à votre disposition (4 personnes par chambre) pour déposer vos bagages, vous reposer et prendre une douche avant le transfert dans la nuit à l'aéroport.