Bogota - Nomadays
Bogota

Les vestiges patinés par le temps illustrent l’histoire de Bogotá, tandis que des musées se dédient à la préservation de sa riche culture. Des espaces verts ponctuent son paysage urbain, le tout dans un écosystème de métropole. Bogotá, capitale de la Colombie, est tout simplement l’endroit rêvé pour passer des vacances dépaysantes en Amérique latine.

Capitale à la réputation touristique grandissante, Bogotá constitue également une importante destination meeting. La ville a notamment hébergé le 16ème Sommet mondial des lauréats du Prix Nobel de la Paix, le One Young World Summit de 2017 ainsi que le forum international des jeunes leaders Young Peacebuilders de 2019.

Histoire

En 1533, la rumeur circula dans la ville de Santa Marta au large de la Colombie, disant que la rivière Magdalena permettrait d’atteindre la légendaire cité d’or d’El Dorado au Perú. S’appuyant sur ces ouï-dire, le conquistador Gonzalo Jiménez de Quesada se lança à la recherche du lieu mythique en empruntant ledit fleuve. Avec l’accord du roi d’Espagne Charles V, il quitta Santa Marta le 6 avril 1536 accompagné d’une garnison de 800 soldats.

À court de vivres sur le chemin, Jiménez de Quesada tenta de trouver une ville indigène qui, disait-on, abondait en nourriture et en or. Les conquérants progressèrent ainsi de village en village au beau milieu de la jungle colombienne, pour aboutir au final dans le territoire des Amérindiens Muiscas le 9 mars 1537. Ce jour-là, ils n’étaient plus que 162. Sur place, ils découvrirent plusieurs hameaux, chacun composé d’une centaine de huttes. Ils virent également des champs de maïs et des marchés où l’or était à profusion. Dès lors, ils massacrèrent un à un les Indigènes, y compris le grand chef Tisquesusa tué dans sa propre hutte, la Bacatá. Si à l’arrivée des conquistadores, la région était peuplée par 500 000 Muiscas, plus de la moitié de la population mourut au cours de l’invasion espagnole.

Jiménez de Quesada établit un campement sur la place Chorro de Quevedo en 1538. Le 6 août de la même année, il apposa l’empreinte de son pied droit à terre et déclara : "Je prends possession de cette terre au nom du plus grand des empereurs, Charles V". Ce moment est gravé dans les annales comme étant la date de la fondation de la ville. Jiménez de Quesada baptisa la cité « Nuestra Señora de la Esperanza ». Plus tard, le roi Charles V d’Espagne changea ce nom en « Santa Fe ».

La ville devint plus tard la capitale de la vice-royauté de la Nueva Granada qui engloba l’actuelle Colombie, l’Équateur et le Venezuela. En tant que telle, elle fut dotée de nombreuses infrastructures administratives coloniales. En 1819, une campagne militaire menée par le célèbre général Simón Bolívar mena à l’indépendance de la Colombie. Elle s’acheva par la prise de Santa Fe le 10 août 1819. La ville fut renommée Bogotá afin de rendre justice au peuple Muisca massacré au cours de la colonisation.

La destination aujourd’hui

La gigantesque métropole se déploie au cœur d’une verdure exubérante sur un plateau de la cordillère Orientale des Andes. Le paysage urbain de Bogotá ouvre une fenêtre sur le passé de la Colombie, à l’exemple du centre historique qui abrite de nombreux bâtiments datant de la domination espagnole. Son centre-ville, en revanche, dépeint un tableau moderne avec ses immenses immeubles de classe internationale. Sur la périphérie, le paysage est beaucoup plus classique : espaces verts, parcs d’attractions, habitations, etc.

Le centre historique de Bogotá

Le célèbre quartier de La Candelaria attire chaque année des centaines de milliers de touristes nationaux et étrangers. Une balade dans ce lieu pittoresque vous ramène à la période espagnole en Colombie. Les passionnés d’histoire peuvent y apprécier des infrastructures de style colonial réhabilitées. Les maisons du centre historique de Bogotá comportent généralement deux étages avec parfois une petite cour, des toits à pignons avec des tuiles en céramique, ainsi que des balcons d’époque.

À proximité du palais présidentiel, découvrez la grande église de Notre-Dame-des-Carmes, reconnaissable à ses rayures marron et crème. L’édifice d’inspiration gothique florentine possède un intérieur magnifique aux couleurs des Carmélites. Plus au centre, la Place Simón Bolívar, cœur battant de Bogotá, abrite des monuments emblématiques du pays comme la statue du libérateur de la Colombie, la Catedral Primada ou encore le Palacio de Justicia. Lieu de contestation historique, la population y exprime ses revendications au gouvernement.

Quelques rues plus loin, le @[Musée Botero](botero_museum) abrite la plus grande collection d’art de toute l’Amérique latine. Il n’attire pas moins de 500 000 visiteurs par an. À travers 128 peintures, l’établissement offre une vitrine sur le monde de l’impressionnisme. L’apaisant jeu de lumière des Monet, le mouvement hypnotisant des chefs-d’œuvre de Boudin, la passion qui se dégage des tableaux de Degas, sans oublier les curieux personnages arrondis de Fernando Botero sont tout simplement ahurissants. Plus au nord, le Museo del Oro détient la plus grande collection d’artefacts en or de toute la planète. Ses épaisses vitrines contiennent entre autres des masques, des disques ainsi que des statues héritées de la culture Muisca.

Une visite du centre historique de Bogotá serait incomplète sans un tour au Museo Quinta de Bolívar. Son beau jardin et sa résidence au mobilier somptueux racontent la vie du héros qui a délivré la Colombie de la domination espagnole, Simón Bolívar.

Les espaces verts du centre-ville

Tout près de La Candelaria, la Cerro Monserrate permet d’avoir une vue dégagée sur toute la ville. L’air frais, la nature verdoyante et le panorama lointain de la capitale font de cette colline un site très prisé à Bogotá. Tout au sommet se dresse une impressionnante basilique. Cette dernière abrite la statue du Señor de Monserrate datant de 1656. Le site est accessible par le funiculaire et le téléphérique, mais également par une piste de randonnée qui commence tout en bas de l’escarpement.

Le Jardín Botánico de José Celestino Mutis, plus à l’ouest, vous met en contact avec l’écosystème de la cordillère Andes. Il rassemble quasiment toutes les plantes du pays. Vous prendrez vite conscience de la grande richesse écologique de la Colombie en vous perdant dans ses magnifiques allées de palmiers, en admirant ses étangs et en vous balader dans ses grandes serres.

D’autres endroits sont tout aussi fascinants à Bogotá. Le planétarium et le Musée Maloka rendent hommage à la science, tandis que le théâtre Cristóbal Colón expose les merveilles de la musique classique à travers les concerts de l’Orchestre Symphonique National de Colombie. Le quartier Usaquen recèle lui aussi une belle architecture coloniale. Les attractions des parcs Salitre Magico et Mundo Aventura quant à elles raviront les enfants. Si vous aimez la randonnée, essayez le circuit du quartier de Chapinero vers Quebrada La vieja. Et surtout, ne quittez pas Bogotá sans avoir fait une petite virée à La Calera et à El Infernito pour admirer les précieux vestiges du peuple Muisca.

Le climat

Bogotá bénéficie d’un climat tropical. Dans la région, le mercure oscille généralement entre 6°C à 19°C, avec une moyenne de 14.5°C. Le temps est souvent nuageux et les averses assez fréquentes, entre le mois d’avril et le mois de mai, mais aussi de septembre à novembre. Les périodes les plus propices à des vacances dans la capitale de la Colombie s’étendent de décembre à mi-février et de juillet à août.

Comment y aller ?

La capitale de la Colombie est desservie par l’aéroport international El Dorado. Situé en plein centre-ville, il accueille des vols en provenance de monde entier et de tout le pays. Le vol entre Roissy et Bogotá dure en moyenne douze heures.

Comment se déplacer dans la ville ?

Bogotá possède un important réseau de bus et un grand nombre de taxis. Son métro et ses trams permettent de se rendre facilement d’un quartier à un autre, ou dans d’autres parties de la capitale.

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