Nous atterrissons à l’aéroport de N’Djaména, appelé également aéroport international Hassan Djamous. Celui-ci se trouve dans le centre-ville de N’Djaména.

Nous partons tout de suite pour le massif du Guéra. Nous prenons le petit-déjeuner sur la route.

Nous nous arrêtons à Bokoro pour le déjeuner.

Ensuite nous installons notre campement sur Abtouyour, là où est honoré Ra Cen, le Dieu des ancêtres Kenga. Selon la tradition de ces derniers, ils sont venus de la vallée du Nil et leur manière d’enterrer les chefs traditionnels porte à croire qu’ils étaient en contact avec les anciens royaumes nubiens. Même leur appelation « Ra » nous rappelle le Dieu solaire de l’Égypte antique « Ré ». D’après les Kenga, Ra représente le dieu du ciel, le créateur, esprit pur et bienfaisant. Celui-ci communique avec les hommes à travers des êtres intermédiaires appelés Margaï, lesquels sont liés à une montagne et à un culte spécial servant à cimenter l’unité des groupes ethniques.

Nous passons notre première nuit au cœur de ce massif granitique entouré d’une végétation de savane sèche abritant une faune nocturne furtive. Les villages environnants s’endorment. Nous sommes dans une Afrique millénaire où dominent encore les cultes anciens et les traditions.

Nous passons à Mongo, chef-lieu de la région et deuxième plus grande ville du pays. Cette cité nonchalante se situe au pied de la « reine du Guéra », un massif à l’allure altière d’une femme couchée. Nous pouvons ensuite nous enfoncer davantage dans le massif.

Nous nous adonnons à une belle randonnée pour atteindre le village de Taro se trouvant dans un cirque montagneux. La population nous enchante avec leurs danses et leurs traditions.

Dîner et nuit en bivouac.

Nous partons de bon matin pour rejoindre la capitale de l’Ouadaï, à savoir Abéché.

Après le ravitaillement en essence et en produits, nous rencontrons une ONG locale. Celle-ci accueille des réfugiés, notamment du Darfour et de Salamat, lesquels viennent s’installer dans les faubourgs de la ville suite à la sècheresse. Elle s’occupe également des orphelins.

Par la suite, nous rejoignons les montagnes arides au nord d’Abéché pour atteindre un village typique de la région.

Nous passons la nuit sous les étoiles.

Nous continuons plein nord sur les pistes qui tracent l’immensité plane de ce désert .

Passage à Biltine, à Arada et à Kalaïtoù nous trouvons un petit restaurant local pour le déjeuner.

Nous faisons le dernier ravitaillement et continuons vers le massif de l’Ennedi.

Nous trouvons une plaine caillouteuse, une montagne pointue, des amas de granits et des wadis qui coupent la piste. Nous pouvons croiser plus à l’est des outardes, des addax, des gazelles dorka ainsi que des oryx.

Une ligne se découpe sur l’horizon et une barrière de grès se précipite vers nous.

Nous parcourons un dédale de dunes qui montent à l’assaut des massifs de grès rouge, de pitons, de rochers, de citadelles… En traversant les wadis, nous remarquons des acacias et des tamaris qui parsèment les lieux. Parmi les espèces fauniques remarquables de la région, nous pouvons croiser des singes verts, des damans, des chameaux, des chèvres, des féricks, des gouranes et des borogats.

Nous effectuons un petit passage par le nouveau village d’Archeï où l’on trouve Taher Gouti tenant une boutique épicerie essence. Celui-ci est aussi un bon guide.

Nous nous dirigeons ensuite vers Ouimina pour nous loger. Cette localité est parfois connue sous le nom d’ « île de Pâques » à cause de ses monolithes de grès cyclopéen. Le sahel ou rivage est présent partout autour de nous avec un paysage typiquement saharien. Nous nous imprégnons d’une ambiance saisissante et unique du Sahara central avec les traces d’une période luxuriante et humide.

Nuit en bivouac sous les étoiles.

Nous effectuons la traversée d’un plateau entaillé de profond wadi avec des grès sculptés entièrement par l’érosion. Nous profitons d’un point de vue exceptionnel sur la guelta et le wadi Archéî.

Nous rejoignons ensuite les vasques de Toboucou, lieu d’abreuvement pour les chèvres.

Nous empruntons un sentier menant vers la guelta et le promontoire. Avec un peu de chance, nous pouvons croiser des crocodiles.

Nous descendons dans le sable afin de rejoindre notre bivouac déjà installé par nos chauffeurs et cuisiniers.

Nous poursuivons le trajet sur le plateau avant de descendre majestueusement dans le labyrinthe d’oyo. Nous avons une magnifique vue de cet ensemble géologique, un joyau architectural naturel.

Nous passons la nuit en bivouac, au pied de la grande dune, à l’abri des grands pitons gréseux, où nous retrouvons l’équipe chamelière qui va nous accompagner.

Une belle surprise nous attend ce matin à l’entrée de la guelta. Nous sommes enchantés par de belles fresques qui racontent l’Ennedi d’il y a 5000 à 8000 ans, celles-ci se situent sous deux abris.

Nous nous imprégnons d’une ambiance authentique qui se démarque par les danses locales, les bœufs, les girafes et bien plus encore.

Nous poursuivons l’aventure dans le canyon avec les animaux qui viennent s’abreuver. Ici, les brouhahas des chameaux sont souvent intenses et impressionnants.

Puis nous prenons le 4x4 pour aller directement observer une fresque remarquable, à savoir les peintures de Mandaguili. Nous y admirons, entre autres, de nombreuses représentations de dromadaires du style « au galop volant ».

Un saut de puce en 4x4 afin de longer le massif et atteindre le labyrinthe d’Oyo, un joyau naturel formé par l’érosion.

Nous nous lançons ensuite dans une belle balade pour nous perdre dans un dédale de roche et de sable qui représente une véritable architecture naturelle.

Bivouac à Oyo et retrouvailles avec nos chameaux.

Nous montons la grande dune d’Oyo pour découvrir d’autres structures géologiques impressionnantes.

Nous profitons d’une promenade du côté du labyrinthe de Chéro.

Nous explorons également un jardin maraîcher qui vient d’être aménagé et qui nous permet de trouver quelques fruits et légumes frais, dont des tomates, des oignons, des pastèques…

Ensuite nous effectuons la traversée d’une longue plaine pour atteindre le ruban vert du Wadi Nohi qui se démarque par ses tamaris et acacias. Nous continuons dans le wadi blanc vers un goulet entre les rochers. On y trouve un majestueux arc de triomphe naturel.

Nuit en bivouac dans le Wadi Nohi.

Nous abandonnons les détours aux méandres du Wadi Nohi pour nous offrir une escalade sur des dunes stabilisées (fixées sur des soubassements argileux).

Puis dans la plaine du Saké, nous trouvons un marigot permanent qui attire les touristes avec sa citadelle de grès où viennent s’abreuver des troupeaux d’animaux. En contraste avec les plaines arides, une prairie couverte de coloquintes nous enchante avec une splendide arche, mais aussi un tunnel servant de repos pour les coureurs fou du Treg qui font chaque année une course de 180 km non stop.

Enfin, nous revenons sur de grandes plaines ponctués de dunes couvertes d’un duvet de graminée. Poursuite du trajet le long de la façade nord du massif de Baména qui se fait de plus en plus imposant.

Nuit en bivouac au pied du massif.

Nous passons au pied des falaises tout en apercevant des dunes immobiles jusqu’à la bifurcation de Keyllé où nous pouvons trouver plusieurs pistes.

Nous faisons ensuite une randonnée sur un canyon barré de nombreuses dunes avec la pyramide du massif d’Aloba comme point de repère.

Nous traversons des canyons en vallées arborées pour rejoindre les dentelles d’Aloba avec une nature qui s’amuse à sculpter la roche en silhouettes improbables. Les lieux regorgent de diverses espèces fauniques, dont les traces sont laissées sur le sable. Si nous avons un peu de chance, nous pouvons croiser des vipères, des babouins, des damans, des hyènes, des chacals, des gerboises, des lièvres… Nous nous sentons dans un monde à part, mais en dialogue avec la nature qui y est exubérante.

En rejoignant la dune de Kayala, nous parcourons une vallée suspendue qui offre un panorama superbe sur la plaine d’Aloba.

Enfin, nous descendons dans la vallée et tout à coup, nous nous retrouvons sous une des plus hautes arches du monde, une merveille à ne manquer sous aucun prétexte.

Nuit en bivouac.

Nous quittons notre bivouac pour nous diriger en voiture vers le sud-est à travers de vastes plaines de pâturage pour les chameaux. Nous trouvons l’arche djoulia ou la Lyre.

Nous nous promenons ensuite à pied pour explorer le canyon exceptionnel Ba’Chikelé. Ce site édénique abrite d’innombrables attraits à découvrir : manguiers, câpriers, doum, babouins, daman, bovins, chevaux, chameaux, chèvres…

En fin de journée, nous retournons en 4x4 vers notre bivouac pour y passer la nuit.

Randonnée pédestre pour atteindre l’ouest, le long du massif dominé par la pyramide du djébel Aloba. Nous parcourons des plaines où gisent quelques tombes préhislamiques. On y trouve un cône d’éboulis blanc qui raconte qu’autrefois, une source y était présente, mais qu’elle avait été ensevelie avec une famille qui y habitait, suite à un glissement de terrain. Vos guides chameliers et votre accompagnateur peuvent vous raconter d’autres histoires aussi impressionnantes les unes que les autres.

Nous passons la nuit en bivouac à l’arc de triomphe percé de trois arches de Chinéké.

Ce matin, nous apercevons une étrange sculpture naturelle prenant la forme d’une chimère. Nous passons dans l’intimité du massif de Baména, la façade sud, puis au fond d’un canyon à l’arche « koki ».

Puis nous poursuivons le chemin afin de nous installer contre les citadelles de grès qui constituent les décors de ce désert si particulier.

Nous passons aujourd’hui une belle journée à Toukouloula avec ses roches aux formes les plus fantasmagoriques. L’arche éléphant nous enchante. Il faut nous perdre dans cet endroit magique avant de revenir attendre les lumières rasante du soir et explorer les vallées qui s’ouvrent à nous.

Nous passons la nuit en bivouac et les chameliers nous quittent.

Ce matin, nous traversons un canyon pour atteindre le puits de Toukou. Les familles locales y viennent tirer de l’eau pour abreuver les troupeaux et pour les besoins domestiques. Il convient de noter que nous ne pouvons pas y prendre de photos à moins qu’on obtienne une autorisation préalable au risque d’avoir de sérieux ennuis.

Nous traversons la plaine en 4x4 pour rejoindre le massif qui est riche en peintures rupestres.

Nous installons notre bivouac dans un canyon abrité.

Aujourd’hui nous effectuons la traversée des pâturages à chameau dans l’immense désert. Nous parcourons des plaines caillouteuses, nous croisons des troupeaux de gazelles qui fuient en entendant les sons de nos voitures.

Ce long trajet nous rappelle que nous venons de loin et que le massif de l’Ennedi est planté au milieu de nulle part. Il s’agit d’un monument majestueux et vivant.

Ensuite nous passons sur un territoire gourane qui est peu fréquenté et habité par les fiers Anakaza, les grands éleveurs de chameaux devant l’éternel. C’est un véritable grenier où se cache des richesses appelées « le ventre du paradis ».

Nous faisons une rencontre avec la famille de Guini, notre partenaire pour notre séjour au Tchad.

Nous passons la nuit au village.

La grande traversée du désert se termine aujourd’hui. Arrivée à N’Djaména en début d’après-midi.

Nous nous offrons une bonne douche, un bon repas et une bonne nuit