Situé dans la région amazonienne, au sud-est du Pérou, le Parc National de Manú ou Parque Nacional del Manú est l’un des écosystèmes les plus diversifiés au monde. Cet espace protégé s’étend sur environ 19 098,06 Km2. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, c’est un sanctuaire pour de nombreuses espèces de plantes et d’animaux. Il s’agit également d’un refuge pour les communautés autochtones vivant en harmonie avec la nature depuis des millénaires. Pour les visiteurs qui cherchent à vivre une aventure authentique et un dépaysement total, le Parc National de Manú est une attraction à explorer.
L’histoire de Manú comprend l’installation de populations depuis les temps anciens. Cela commence dès l’ère de l’Empire Inca, lorsque les empereurs Pachacútec et Túpac Yupanqui ont inclus cette région dans leur vaste territoire. La conquête de Manú se poursuit avec l’arrivée des Espagnols après la prise de Cusco.
En outre, le Parc National de Manú a été créé en 1975 par le gouvernement péruvien dans le but de protéger sa riche biodiversité et les cultures autochtones qui y vivent. En 1977, il a été désigné comme réserve de la biosphère par l’UNESCO, puis inscrit au patrimoine mondial en 1987. Ce parc englobe plusieurs écosystèmes, allant des plaines alluviales amazoniennes aux contreforts des Andes, offrant une gamme impressionnante d’habitats naturels.
Par ailleurs, il existe des vestiges de cultures anciennes dans la réserve de biosphère de Manú comme les énigmatiques pétroglyphes de Pusharo. Il s’agit de plusieurs gravures dont la provenance et les significations n’ont pas encore entièrement élucidées.
Le Parc National Manú est divisé en 3 secteurs, dont :
Le Parc National de Manú présente un climat varié, dont :
Les températures moyennes varient entre 25 à 30°C en plaine à moins de 10°C dans les zones montagnardes. Les précipitations sont abondantes, surtout de novembre à avril avec une saison sèche de mai à octobre. L’humidité élevée favorise une biodiversité riche. La meilleure période pour visiter le parc est la saison sèche, car les routes et les sentiers sont plus accessibles et il y a moins de moustiques.
Le Parc National de Manú est un véritable paradis botanique. Il abrite plus de 1300 espèces de plantes et d’arbres répertoriées. Parmi les plus emblématiques, on trouve :
La végétation du parc varie considérablement en fonction de l’altitude. Les forêts de nuages, situées entre 1500 et 3000 mètres d’altitude, sont riches en :
En revanche, les forêts tropicales de plaine regorgent de lianes et d’arbres imposants qui forment une canopée dense.
La faune du Parc National de Manú est tout aussi impressionnante. Avec plus de 1000 espèces d’oiseaux, les plus emblématiques sont par exemple :
Le parc abrite aussi au minimum 200 espèces de mammifères comme ;
Les insectes et les reptiles sont également abondants dans le parc. On y trouve :
Par ailleurs, la diversité des insectes contribue aussi à la pollinisation des plantes et au maintien de l’écosystème.
Le Parc National Manú est le foyer de plusieurs communautés autochtones, notamment :
Ces groupes ethniques habitent la région depuis des siècles, utilisant des techniques traditionnelles pour la chasse, la pêche et l’agriculture. Ils utilisent des plantes médicinales pour traiter diverses maladies. Cependant, il est important de noter que dans le parc, on peut voir des panneaux interdisant aux visiteurs tout contact avec les communautés indigènes. Dans les cas où les voyageurs ont l’occasion d’en rencontrer, il est défendu de les prendre en photo, car ces individus pourraient penser que l’appareil est une arme.
Afin de se rendre au Parc National de Manú, les voyageurs peuvent choisir entre plusieurs options. En partant de Cusco, il est possible de prendre un bus ou de louer une voiture tout terrain vers Paucartambo, puis de continuer vers Pilcopata et Atalaya, situées à proximité du parc. Cette route traverse les Andes et descend dans la forêt tropicale. Alternativement, un vol domestique depuis Cusco à Boca Manu permet de gagner du temps. Ensuite, il faut prendre un bateau le long des rivières Madre de Dios ou Manu pour accéder à des zones reculées du parc. Il est conseillé de visiter le site avec un guide expérimenté ou une agence spécialisée pour maximiser la sécurité et l’expérience.
Le Parc National de Manú offre une gamme d’activités pour les écotouristes et les passionnés de la nature.
L’observation des oiseaux est l’une des activités les plus populaires dans le parc. Avec une biodiversité aviaire sans pareille, les ornithologues peuvent observer des espèces rares et endémiques dans leur habitat naturel. Les tours guidés sont souvent organisés par des experts locaux qui connaissent les meilleurs spots pour voir les oiseaux, garantissant une expérience enrichissante.
Les randonnées à travers la jungle permettent de découvrir la richesse de la flore et de la faune du parc. Des guides expérimentés accompagnent souvent les groupes, partageant leurs connaissances sur les écosystèmes locaux et assurant la sécurité des visiteurs. Les sentiers varient en difficulté, offrant des options pour les randonneurs de tous niveaux.
Les rivières du Parc National de Manú, comme le fleuve Manú et la rivière Madre de Dios, sont parfaites pour des excursions en bateau ou en canoë. Ces sorties permettent aux visiteurs de s’immerger dans la beauté naturelle du parc, tout en observant la faune depuis l’eau. Ces types d’excursions offrent également des opportunités d’observer des animaux aquatiques comme les loutres géantes et les reptiles dont les caïmans.
Malgré sa richesse naturelle, le Parc National de Manú fait face à plusieurs défis de conservation. La déforestation, l’exploitation minière illégale et le changement climatique menacent cet écosystème fragile. Afin de contrer ces dangers, divers efforts de conservation ont été mis en place. En effet, les autorités du parc, en collaboration avec des organisations non gouvernementales, travaillent sans relâche pour protéger cette biodiversité unique :
Par ailleurs, les communautés autochtones jouent un rôle central dans les efforts de conservation. Leur connaissance traditionnelle de l’écosystème et leurs pratiques durables sont intégrées dans les stratégies de gestion du parc.