Le dromadaire communément appelé "Chameau" dans le désert, pourrait être qualifié de laid par certain, mais est en réalité beau, majestueux, très résistant, intelligent et plein de particularités. Si vous prévoyez de voyager au Moyen-Orient ou dans un pays d’Afrique saharienne, il convient de faire connaissance avec cet animal. Vous allez découvrir des faits surprenants !
Connaître le dromadaire
Le dromadaire est un mammifère herbivore ruminant de la famille des camélidés (famille incluant le lama, l’alpage, le guanaco et la vigogne). Il appartient au genre camelus divisé en deux espèces, à savoir le camelus dromadarius ou le chameau à une bosse, communément appelé dromadaire. 80 % de la population vivent dans les déserts chauds d’Afrique de l’Est et d’Afrique de l’ouest. Le reste séjourne en Afrique du Nord, en Asie (désert de Thar en Inde) et en Australie.
L’espèce camelus batrianus, dit le chameau de Bactriane ou le chameau à deux bosses, ou simplement le chameau, vit dans les déserts froids d’Asie centrale jusqu’en Mandchourie chinoise. Un chameau mâle et un dromadaire femelle (l’inverse étant rare) donnent naissance à un hybride appelé turkoman. Grâce à leur robustesse (pouvant porter 550 kg de bagages pendant plusieurs jours), les turkomans ont été utilisés pour le transport de marchandises sur la route de la soie.
Le dromadaire est un animal haut, élancé, résistant, mesurant de 1,80 m à 2,10 m de hauteur pour une longueur de 2,20 m à 3,40 m et un poids moyen de 450 à 650 kg. Il est capable de vivre dans des lieux arides et chauds grâce à plusieurs caractéristiques physiques :
Ses particularités :
Le dromadaire dans l’histoire et la société
Le chameau à une bosse a été introduit par l’homme par le nord de l’Afrique il y a environ 2 à 3 millions d’années. Des squelettes ont été retrouvés en Afrique de l’Est et de l’Ouest, mais cette première introduction n’a pas été réussie. La domestication a réussi facilement vers 2000 à 3000 av. J.-C. dans la péninsule Arabique, car l’animal est docile et marche naturellement l’un derrière l’autre. Voici quelques introductions échouées :
Introduits au XIXe siècle en Australie, les dromadaires sont devenus sauvages, occupant un territoire de plus de 3 millions de mètres carrés dans le vaste désert australien. La population (toujours en forte croissance) de 1 million à 1,5 million d’individus pose aujourd’hui problème, émettant autant de CO2 que 300 000 voitures. Ces dromadaires gênent extrêmement les fermiers et causent d’importants dégâts et dégradations en s’approchant des routes et agglomérations, détériorant les réservoirs d’eau potable, brisant les tuyaux, etc. Des dizaines de milliers de dromadaires sont exportés au Moyen-Orient pour leur viande, mais cela ne suffit pas pour limiter et maîtriser la population. L’État australien prévoit des mesures drastiques !
Le chameau à une bosse est associé à la culture nomade du Sahara, mais son importance est bien plus grande. Les grands rassemblements contemporains de dromadaires les plus notables comprennent :
Les caravanes de dromadaires
Lorsque l’usage du dromadaire s’est répandu parmi les tribus d’Arabie vers le début du premier millénaire av. J.-C., le commerce caravanier reliant la péninsule Arabique au reste du Proche-Orient est né. Les caravanes de dromadaires sont aujourd’hui caractéristiques des déserts d’Afrique, particulièrement le Sahara. Ils servent toujours de moyens de transport de marchandises, mais aussi de moyens de déplacement des nomades.
On parle également de méharée, consistant en une randonnée organisée dans le désert à dos de dromadaire méhari. Ce type de dromadaire est originaire d’Arabie, domestiqué en Afrique du Sud et dressé pour les courses rapides. En Mauritanie, une compagnie méhariste a été créée pour contrôler, renseigner et assister les populations des régions désertiques frontalières avec le Mali. Ce dernier possède pour sa part 4 compagnies servant d’intermédiaire entre l’Autorité et les populations nomades.
De rares compagnies proposent des randonnées chamelières, proposant aux voyageurs de découvrir la beauté de la vie dans le désert et la richesse de la culture nomade. Les circuits sont longs et ponctués de bivouacs atypiques sur des dunes, au bord d’un puits, etc. Les dromadaires se déplacent naturellement en file indienne, menés par une vieille chamelle qui se retourne parfois pour attendre les retardataires.
Pour en savoir plus sur ce fascinant animal, suivre le lien ce dessous : https://savoirspartages.cirad.fr/nos-realisations/compilivres/le-dromadaire-pedagogique