Se déplacer au Kirghizistan : nos conseils - Nomadays

Kirghizistan

Se déplacer au Kirghizistan : nos conseils

19 nov. 2019

Ce n’est pas toujours facile de trouver des informations sur les transports au Kirghizistan, surtout si on ne parle ni le russe, ni le kirghize.  Pourtant, c’est bien cela qu’il vous faut pour organiser votre voyage dans ce pays montagneux d’Asie centrale. On vous livre ici quelques conseils pour voyager en toute tranquillité dans le pays.

Bichkek : en bus, en taxi ou à pied

Pour explorer la capitale du Kirghizistan, Bichkek, plusieurs options s’offrent à vous. Cette petite ville au pied des montagnes Ala-Too se parcourt facilement à pied : en effet, les points d’intérêts se concentrent tous au centre-ville. Comptez au maximum 5 kilomètres pour se rendre d’un bout à l’autre du cœur de Bichkek. Vous pourrez profiter de votre marche pour admirer les montagnes en fond, goûter un samsa au coin de la rue, ou flâner dans les nombreuses boutiques de souvenir.

La ville dispose aussi d’un réseau de transports en commun bien développé. Si vous n’aurez pas le confort et la facilité du métro, vous pourrez tout de même vous rendre n’importe où dans la ville grâce à ses bus, ses trolleys ou ses mini-bus, appelés marshrutkas. Ils ont tous des trajets fixes, et viennent régulièrement : comptez entre dix et quinze minute d’attente pour un trolley ou un bus. Les marshurtkas, elles, viennent plus souvent et sont plus nombreuses.

Vous devez payer le conducteur du bus ou de trolley 8 soms à votre sortie ; l’entrée se fait par les portes arrières. C’est le contraire dans les marshrutkas : il faut payer le conducteur dès votre entrée, 10 soms en journée et 12 soms après 21 heures. Dans les transports en commun, laissez votre place aux personnes âgées et aux femmes enceintes. Les hommes se lèvent souvent pour laisser s’asseoir les femmes, quel que soit leur âge : alors n’hésitez pas à profiter de cette galanterie !

   

Une application pour s’y retrouver

Très pratiques, ces transports sont cependant bondés en heure de pointe ; et avec les embouteillages en fin de journée, il est parfois mieux de faire le trajet à pied.

Quel que soit votre choix, nous vous conseillons de télécharger l’application 2gis pour vous retrouver en ville. Elle vous permettra de savoir quel bus emprunter, ainsi que de trouver une adresse exacte. Et cela est plus difficile qu’on pourrait le croire. A Bichkek en effet, les noms de rue ne cessent de changer, ce qui peut porter à confusion. La carte de 2gis est bien plus précise que Google Maps dans cette partie du monde.

Enfin, n’hésitez pas à commander des taxis. Un trajet dans la ville vous coûtera entre 70 et 180 soms selon la distance, soit moins de trois euros la course. Préférez un taxi commandé à un taxi trouvé dans la rue. Il existe de nombreuses compagnies qui offrent ce service, et même quelques applications pour les grands groupes comme Namba ou Yandex. Vous pouvez demander à vos hôtes de vous aider.

   

Pour voyager en région : avion, bus, taxi, voiture ou chauffeur

Pour sortir de la ville et découvrir les magnifiques paysages du Kirghizistan, vous pourrez vous déplacer en avion, en marshurtka, en taxi, louer une voiture, ou, pour plus de simplicité et flexibilité, prendre une voiture avec chauffeur.

L’avion pour relier le sud du pays

Depuis Bichkek, vous pourrez vous rendre dans les villes d’Och, de Jalal-Abad et de Batken en avion. Le trajet prend environ une heure seulement. Placez-vous près du hublot si vous n’avez pas peur du vide : vous aurez une vue imprenable sur les hautes montagnes du Kirghizistan. D’ailleurs, le vol, bien que court, est assez impressionnant, puisque l’avion doit monter haut pour franchir les sommets qui séparent le nord du sud du pays.

Deux compagnies aériennes locales opèrent à l’intérieur du Kirghizistan : Tez Jet et Air Manas. Vous pourrez acheter vos billets dans les nombreuses agences de voyage dans la ville. Comptez entre 20 et 50 euros pour un trajet en avion. Ces compagnies aériennes ne sont pas très bien classées ; mais un trajet en avion vous permettra de gagner beaucoup de temps. La route de Bichkek à Och, par exemple, prend douze heures environ, dans des paysages à couper le souffle.

   

Les transports collectifs

Pour vous rendre dans ces villes ou dans les autres régions du Kirghizistan, vous pouvez emprunter des transports en commun. Les marshurtkas partent des gares autoroutières vers les grandes villes du Kirghizistan : Cholpon-Ata, Karakol, Kochkor, Naryn, Talas, Och… Il y en a dans toutes les directions. Faites attention, la gare de départ dépendra de votre destination.

Les bus partent régulièrement et dès qu’ils sont pleins (une quinzaine de passagers environ), il faudra donc patienter à la gare. Vous pouvez acheter votre billet auprès des caisses en gare. Dans les plus petites villes, payez directement le chauffeur. La marshrutka est le moyen le moins cher de voyager au Kirghizistan. Comptez 350 soms, par exemple, pour aller de Bichkek à Karakol.

Si vous voulez plus de confort et un transfert plus rapide, optez pour les taxis collectifs. Ils se trouvent à côté des marshurtkas. Un peu plus chers, ils partent plus rapidement. Dans tous les cas, si le trajet est long, le chauffeur s’arrêtera dans un café où vous pourrez vous dégourdir les jambes et prendre un en-cas.

Gardez en tête que les routes au Kirghizistan sont dangereuses, et les chauffeurs roulent souvent très vite, s’engageant dans des dépassements interdits. N’hésitez pas à demander à votre chauffeur de ralentir si besoin.

Comme cité ci-dessus, les transports en commun vous permettront de relier les grandes villes entre elles. Il faut cependant prévoir du temps devant soi. Et s’ils ont l’avantage de vous plonger dans l’ambiance locale, ils ne vous permettront pas de faire des pauses photo. Surtout, ils ne desservent pas les endroits touristiques, comme les vallées, les lacs, les départs de treks.

   

Louer une voiture, avec ou sans chauffeur

La location d’une voiture, avec ou sans chauffeur, permet de s’aventurer au Kirghizistan en toute simplicité, rapidité et flexibilité. Vous pourrez vous rendre dans tous les recoins du pays, vous arrêter quand bon le semble, faire des pauses sur la route pour découvrir des points d’intérêts et être sûr de ne rien manquer.

Plusieurs agences à Bichkek proposent des locations de voiture. Si vous partez sans chauffeur, soyez sûrs de bien savoir réparer les voitures. Beaucoup de routes de montagne sont en mauvaise condition et sans réseau téléphonique : il faudra donc se débrouiller en cas de panne. Il faut aussi être expérimenté pour conduire au Kirghizistan. Vérifiez que le volant de la voiture est bien à gauche, comme à votre habitude, car ici l’on trouve de tout.

Pour voyager en toute sécurité et confort, le mieux reste d’embaucher un chauffeur. Celui-ci pourra vous guider dans le pays, connaissant toutes les routes, qui souvent ne figurent pas sur les plans. Vous pourrez vous reposer pendant la route après vos treks et visites et admirer le paysage, pendant que le chauffeur se concentrera sur la route pour vous emmener à destination sans problème. C’est ce que nous proposons pour tous nos circuits, afin de garantir les meilleures expériences.

Faire du stop au Kirghizistan

Qu’en est-il du stop au Kirghizistan ? Certains backpackers s’y aventurent et vous diront que cela est possible. En effet, les locaux sont très accueillants et toujours prêts à aider les touristes étrangers. N’oubliez pas que le stop, comme dans n’importe quel pays, présente des dangers.

Il faudra aussi être prêt à attendre de longues heures dans les parties plus isolées du pays, et pour rejoindre les lieux touristiques en dehors de la vie ordinaire, comme Son Kul ou Tach Rabat, il vous faudra emprunter un taxi.

Vous verrez de nombreux kirghizes arrêter des voitures dans la rue pour se faire déposer quelque part. Mais ils proposent toujours une compensation financière. Si vous décidez de voyager en stop, n’oubliez pas que le Kirghizistan est un pays pauvre, avec un salaire moyen aux alentours de 160 euros (et bien moins en région): proposez au moins de l’argent pour couvrir le prix de l’essence, cela sera apprécié.

 

Marion Biremon