Le patrimoine mondial de l’Unesco au Kirghizistan - Nomadays

Kirghizistan

Le patrimoine mondial de l’Unesco au Kirghizistan

04 mai 2020

Pays par excellence des nomades et de la nature sauvage, le Kirghizistan a tout de même quelques sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco. Au coeur de la Route de la Soie, ce pays d’Asie centrale a toujours été un carrefour des civilisations et des conquêtes, dont certaines ont laissé des traces uniques sur le territoire kirghize. Partir au Kirghizistan n’est pas seulement l’occasion de découvrir la culture nomade authentique et toujours actuelle, ni seulement de faire des treks dans des paysages grandioses aux pieds des géants de 7000m d’altitude. Partir au Kirghizistan, c’est aussi faire un voyage dans le temps, à la découverte de pétroglyphes de l’âge de Bronze ou des ruines de la Route de la Soie...

Voici les trois sites kirghizes classés au patrimoine mondial de l’Unesco, à visiter absolument lors de votre séjour au Kirghizistan :

   

Sulaiman-Too

Cette montagne isolée qui domine en toute élégance la ville de Och au sud du pays est le premier site du Kirghizistan a avoir été inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco, en 2009. Montagne sacrée, elle a été aussi bien un guide pour les caravanes qu’un lieu important de pèlerinage pré-islamique et islamique.

La montagne de Sulaiman-Too à Osh renferme notamment des sites rituels, comme des caves ou des grottes, dont certaines promettent par exemple la fertilité ou la santé ; des anciens pétroglyphes ; d’anciennes mosquées.

Plus de 101 sites de pétroglyphes ont été recensés sur les flancs de la montagne. La plupart sont cachés à l’intérieur de grottes et de caves. Ils datent de l’âge de Bronze.

Parmi les sites sacrés, il y a par exemple ce toboggan naturel dit apporter la fertilité aux femmes qui l’empruntent. Ou une cave très basse dans laquelle il faut ramper pour en atteindre le fond et l’eau qui y coule. 17 sites sacrés sont encore utilisés aujourd’hui par les locaux et les voyageurs, dans l’espoir d’y trouver une vie meilleure.

Deux mosquées y ont été érigées au XVIième siècle pour accueillir les pèlerins à l’heure des prières. On peut aussi y visiter un musée, qui affiche quelques objets trouvés lors de fouilles archéologiques et explique le sens des lieux sacrés.

   

Les Routes de la Soie

L’Unesco a aussi décidé de protéger les anciennes routes de la Soie, notamment le réseau Chang’an Tian Shan qui traverse le Kirghizistan. Inscrit en 2014 au patrimoine mondial de l’Unesco, ce site s’étend sur plus de 5000 km entre la Chine et l’Asie centrale.

33 sites sur cette route sont inscrits sur la liste de l’Unesco : des ruines des villes, des grottes bouddhistes, les grandes murailles de Chine, entre autres. La route aurait été formée dès le IIième siècle avant notre ère et utilisée régulièrement jusqu’au XVIième siècle, permettant un important flux de savoirs, de cultures, de religions, de langues, de civilisations et de denrées.

Bien que très empruntée, cette section de la Route de la Soie était loin d’être facile. En effet, le terrain ne cesse d’y changer, alternant entre lacs et vallées, steppes arides et sommets enneigés, et enchaînant les cols les uns après les autres dans les hautes montagnes du Tian Shan kirghize.

On trouve notamment les ruines d’anciennes cités historiques dans la vallée de Thchouï, près de Bichkek, la capitale, dont Navakat ou Burana. La route compte aussi quelques sites religieux, zoroastristes notamment du côté du Kirghizistan.

   

Le Tian Shan occidental

Les Monts Céléstes (Tian Shan) kirghizes, qui font la renommée du pays à travers le monde, ont aussi eu le droit à leur place sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco dès 2016. Le Tian Shan est l’une des plus grandes chaines de montagnes du monde, avec deux géants au Kirghizistan (le pic Khan Tengri à 7010m et le pic Pobeda à 7439m). Mais la partie inscrite à l’Unesco ne culmine qu’à 4503m d’altitude.

Partagée entre l’Ouzbékistan, le Kazakhstan et le Kirghizistan, cette chaîne de montagne doit son titre de patrimoine préservée pour la faune et la flore unique qu’elle abrite.

 

 Marion Biremon