Mizoram - Nomadays
Mizoram

Mizoram fait partie des huit États sœurs du Nord-Est indien. Découvrez tout le charme de cette destination.

Chaînes de collines à perte de vue, lac d’émeraude duPalak Dil, village tribal de Reiek, jungle sauvage du parc national de Phawngpui… L’État du Mizoram affiche ouvertement sa vocation touristique, avec deux déclinaisons majeures : le tourisme vert et le tourisme culturel. Peuplé d’à peine 1,3 million d’habitants, ce territoire profondément rural est le plus petit des Etats sœurs de l’Inde du Nord-Est. L’air pur des montagnes, la traversée des forêts denses de bambous, la découverte d’une autre civilisation au contact des tribus sont autant de bonnes raisons pour y voyager. Ne perdez plus une seule seconde pour acheter votre billet d’avion pour Mizoram, « la demeure du peuple des collines » .

Histoire

Il n’existe, à notre connaissance, aucun manuscrit qui atteste de manière fiable l’histoire de la fondation du Mizoram. Dans leurs journaux de voyage, les auteurs britanniques appelaient « Cucis » ou « Kukis » les peuples Mizo. L’hypothèse la plus solide suggère que les Mizo étaient issus de pays voisins et arrivaient sur le territoire par vagues d’immigration à partir du xvie siècle.

Avant l’avènement du régime colonial britannique, le Mizoram était gouverné par des chefferies coutumières. Les chefs des tribus étaient choisis pour leur âge, leur sagesse et leur vaillance à la guerre. Pour affirmer leur puissance, les hommes se livraient à des jeux cruels : ils font des raids dans les tribus voisines, s’emparent du bétail, capturent les femmes et les enfants, et décapitent les combattants vaincus en exposant leur tête devant la porte du village en signe de fierté.

Les collines Mizo entrèrent dans le territoire de l’Inde britannique à compter de 1895. L’occupation anglaise a donné lieu à une campagne d’évangélisation soutenue, de sorte que la plupart des chefs de tribus ont adhéré à la religion chrétienne.

Aujourd’hui

Jusqu’en 1972, le Mizoram était rattaché administrativement à l’Assam. Ensuite, il devint un territoire de l’Union indienne. Ce n’est qu’en 1987 que le statut d’État indien à part entière lui a été décerné.

La capitale et la plus grande ville du Mizoram est Aizawl, qui dénombrait près de 1,116 million d’habitants en 2011. La proportion d’adultes alphabétisés est la plus élevée dans toute l’Inde, derrière le Kerala. L’agriculture vivrière demeure le pilier de l’économie. Les pratiques de culture sur brûlis ont été progressivement abandonnées au profit de l’horticulture et de la mise en valeur des bambous. Au gré de votre traversée, vous serez ravis de sillonner des champs verdoyants le long des vallées entrecoupées de lacs et de rivières. L’écotourisme, l’hébergement à la ferme et le trekking d’aventure sont les produits phare du tourisme dans ce petit État.

Points d’intérêt

Une seule journée à Mizoram, et vous conviendrez que l’Etat possède plusieurs atouts dans son sac : attractions naturelles, religieuses et culturelles.

Patrimoine culturel et religieux

- Le temple de Salomon : achevé vers la fin du xx e siècle, le temple de Salomon est le principal lieu de culte catholique de l’État. Les fidèles y célèbrent les baptêmes, les mariages ou les naissances. Bâtie en marbre blanc, l’église est une icône incontournable du Mizoram.

- Le Mizo Hlakungpui Mual : place qui abrite les tombeaux des grands noms de la littérature Mizo

- Le Musée d’État du Mizoram : ouvert en 1977, ce musée a pour mission de conserver et d’exposer au grand public l’héritage culturel inestimable des tribus du Mizoram. Il est placé sous la gestion de l’Institut de recherche tribale. Un détour dans ce musée est indispensable pour avoir un captivant aperçu du mode de vie et des coutumes ancestrales des tribus. Sa collection compte environ 2 500 pièces et objets d’époque répartis en cinq sections : le textile, l’archéologie, la zoologie, l’ethnologie, l’histoire ainsi que l’anthropologie. La section dédiée à l’ethnologie est la plus prisée des touristes : vous y trouverez des ustensiles utilisés par les habitants, comme des matériels de chasse, des filets de pêche en bambou ou des couteaux pour décapiter les ennemis vaincus.

Patrimoine naturel

Le trekking est le numéro un des activités touristiques à Mizoram, en raison de l’abondance des lacs, rivières, cascades, vallées à perte de vue, stations de montagne et réserves forestières. Le safari est aussi un sport à pratiquer sans modération, si vous êtes un passionné de nature.

Ne manquez pas ces sites incontournables :

- Chutes de Vantawng : dans le village vallonné et verdoyant de Thenzawl, à 137 km d’Aizawl, gît l’une des plus belles cascades de l’Inde : la cascade de Vantawng (cascade qui touche le firmament). D’une hauteur de 230 m, elle traverse un massif de verdure avant de se jeter impétueusement dans la rivière Vanva.

Malheureusement, la chute ne peut être approchée que de loin, mais rien ne vous empêche de faire une randonnée autour du site. Il y a des lieux de pique-nique à proximité. Ne manquez pas de voir le Chhingpui Thlang, un mémorial de roche encadré par de petites cascades.

- Le Palak Dil : lové au creux des collines, Palak Dil est le plus grand lac du Mizoram. Il est un but de promenade apprécié pour son cadre naturel de palmiers, de rotins et de fourré de bambous. La visite du Palak Dil est synonyme de pique-nique, de pêche à la ligne, d’escapade romantique, ou de balade en bateau pour approcher une avifaune variée. Selon les études, le lac enregistre près de 136 espèces d’oiseaux. Les poules d’eau et les anhingas ou oiseaux-serpents (une espèce menacée) ne sont que de passage, alors que le calao bicorne, l’éperonnier chinquis, le bulbul à gorge blanche et la gobemouche de Brooks sont des hôtes permanents. Les ornithologues s’y rendront à cœur joie !

- Le lac de Tamdil : à 64 km à l’est de la capitale, dans un village de Satual, le lac Tamdil est un rendez-vous incontournable pour les pique-niqueurs et les collectionneurs de panoramas. Bien que difficile d’accès, il est un must si vous voulez faire du bateau ou observer les oiseaux. Des installations touristiques ont été aménagées au bord du lac.

- La montagne de Phawngpui : s’élevant à 2 157 mètres d’altitude, le pic de Phawngpui est le point culminant du Mizoram. Il fait partie intégrante du parc national du même nom. La montagne bleue, comme l’appellent les autochtones, fait l’objet d’une profonde dévotion, étant considéré comme un refuge des divinités locales. Les varappeurs incorrigibles feront l’ascension du pic, entre ravins et falaises déchiquetées, alors que les promeneurs plus oisifs se contenteront de sillonner les bambous géants et de capturer en photo les espèces rares de papillons, les panthères nébuleuses et les oiseaux arboricoles. Les botanistes se rabattront sur les orchidées sauvages qui sont présentes en nombre dans le parc.

- La montagne Reiek : haute de 1 548 m, Reiek est une autre station de montagne célèbre à Mizoram, après celle de Phawngpui. Le village est rustique à souhait, avec des huttes traditionnelles en bois et en toit de chaume. Si vous venez à Mizoram en avril, vous aurez la joie d’assister au festival de l’anthurium qui est organisé tous les ans à Reiek. Au programme : danse, animations culturelles, vente de pots de fleur et défilé de mode aux couleurs de l’anthurium. Une virée inédite en montagne à 29 km de la capitale.

- Parc national de Murlen : La beauté florale de Murlen fait de lui un véritable paradis naturel. Une gamme unique d’orchidées et de lichens poussent dans la réserve, formant un tapis coloré entre les rangées de chênes, de bouleaux, de châtaigniers et de rhododendrons. La randonnée permet de trouver des arbres vieux de 350 ans en parcourant des pentes raides et des vallées verdoyantes. Le safari est aussi une activité phare dans le parc de Marlen, qui sert d’abri à des populations de tigres, deléopards, d’ours noirs de l’Himalaya, deserrows, de sambars, de cerfs aboyants, et bien d’autres animaux. Une évasion nature au cœur du district de Champhai, à 245 km de la capitale Aizawl.

- Sanctuaire de faune de Lengteng : il dissimule, sur sa modeste surface de 60 km2, une vie sauvage époustouflante. Pour y accéder, il faut parcourir 198 km de route carrossable, puis marcher à pied sur 2 km depuis Ngopa. Une superbe région boisée s’étale devant vous, alternant les forêts primaires à feuilles persistantes, les forêts subtropicales et les forêts alpines. Envie d’un safari animalier ? Vous y trouverez votre lot de plaisir, en photographiant le calao pie au gros bec, le faisan de Hume, un gallinacée très commun dans les clairières herbeuses, ainsi que les caprins de montagne comme le goral ou le serrow.

- Réserve de tigres de Dampa : nichée dans les collines de Lushai, la réserve est l’aire protégée la plus vaste de l’État avec plus de 500 km2. Les curieux d’ornithologie s’y plairont, car l’endroit est un camp d’observation parfait pour voir le grand calao , le calao festonné, le trogon à tête rouge ou le faisan de Hume qui occupe les buissons. Si vous recherchez un circuit de trek mémorable, un crochet à Dampa vous donnera une totale satisfaction. En marchant au milieu des forêts de conifères à feuilles persistantes, les panthères nébuleuses feront certainement quelques apparitions. Les crêtes escarpées, les gorges sinueuses et profondes, les rivières et les lacs de sel composent un splendide tableau sauvage. Attention, l’endroit est difficile d’accès et se destine plutôt aux passionnés d’aventure qu’aux familles ! Même si elle est déclarée réserve de tigres en 1994, il semble que les tigres se sont éteints en 2019.

Meilleure période pour y aller

Le tourisme de loisir à Mizoram bat son plein entre octobre et février. Il y a lieu de distinguer trois saisons : l’été, qui commence en mars et s’achève en mi-mai, est une saison morte pour le tourisme. Il fait très chaud, avec une température moyenne de 25 o C, pouvant monter à 32o C. La mousson, apportant des pluies torrentielles à partir de mai jusqu’en fin septembre, est une saison intermédiaire. L’hiver, avec des températures plus fraîches (d’un minimum de 11o C à un maximum de 21o C) et des pluies modérées, correspond à la haute saison.

Pour planifier un voyage en famille ou en couple à Mizoram , privilégiez la période allant d’octobre à mars.

Comment venir à Mizoram ?

Mizoram étant loin d’être une destination touristique réputée, les réseaux de transport relient l’État au reste du pays sans l’ouvrir au monde extérieur.

- par air : l’aéroport de Lengpui à Aizawl compte plusieurs vols domestiques à destination de Guwahati, Kulkata, Imphal, Dimapur et Agartala, mais il n’accueille pas des passagers internationaux. Pour se rendre à Mizoram, les touristes européens doivent prendre un vol pour Guwahati . L’avion décolle de Paris, de Londres ou autre et atterrit à l’aéroport de Guwahati, également appelé aéroport de Lokpriya Gopinath Bordoloi, en hommage au Premier ministre assamais. De là, on change d’appareil et on s’envole pour Aizawl. La durée du vol Paris-Aizawl, escales comprises, est estimée à 21 ou 22 heures.

Pour optimiser les frais de voyage, le mieux est de visiter ensemble l’Assam, le Mizoram et Manipur en un seul circuit .

- par rail : le train est une excellente formule de transport pour voir du pays et se lier d’amitié avec les autochtones. L’État du Mizoram est connecté par rail aux autres villes de l’Inde grâce à la gare de Bairabi, qui est à 114 km de la capitale.

- par voie routière : Mizoram est aussi connecté par route à Delhi, Guwahati ou Kulkata par des bus publics et privés.

Vous aimerez…

- Faire un safari de rêve dans l’un des parcs nationaux de Mizoram,

- Photographier les stars de la faune locale : les tigres, le faisan de Hume, le calao, les panthères nébuleuses, etc. ;

- Camper dans le parc national de Dampa et se réveiller au cri des langurs et des gibbons ;

- S’essayer à la tyrolienne sur les magnifiques chutes de Vantawng ;

- Effectuer une navigation de plaisance sur le lac de Palak Dil ;

- Gravir la montagne de Phawngpui ou « montagne bleue », le plus haut sommet du Mizoram ;

- Rendre hommage à l’architecture unique du palais Ujjayanta, district d’Argatala ;

- Admirer les costumes traditionnels des ethnies Mizo dans la galerie textile du State Museum ;

- Goûter à la richesse et à la variété de la gastronomie locale ;

- Explorer les boutiques de souvenirs.

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