Le château d’Edinburgh - Nomadays

Écosse

Le château d’Edinburgh

Incontournable lors d’un voyage en Ecosse, le château d’Edinburgh est l’attraction payante la plus visitée dans ce pays. Il se dresse majestueusement sur le Castle Rock, un rocher d’origine volcanique, et surplombe le paysage de la capitale écossaise. Le site possède une histoire vieille comme le monde, et est témoin de nombreuses batailles, règnes et événements historiques majeurs.

Histoire

Le château d’Edinburgh couronne le bouchon d’un volcan éteint âgé d’environ 350 millions d’années. Les racines de son histoire sont tellement anciennes qu’elles sont sujettes à des spéculations et contradictions. Cependant, les archéologues pensent que son occupation humaine remonte au moins à l’âge du bronze. Il serait le site où les Votadini, un peuple qui habitait l’île de Bretagne pendant l'âge du fer,  capitulèrent face aux Romains au IIe siècle.

La première trace écrite sur le château d’Edinburgh ne date que du XIVe siècle, dans une œuvre de John of Fordun. Au XIIe siècle, d’importants changements furent apportés à l’édifice par le roi David Ier d'Écosse. Après l’invasion d’Écosse par Édouard III d'Angleterre en 1333, il fit fortifié et occupé par les Anglais jusqu’en 1341. Il revint aux mains des Écossais après l’attaque menée par William Douglas.

Après les deux guerres d’indépendance, lors du règne de David II, le château fit l’objet de grands travaux de reconstruction, qui se prolongèrent jusqu’au XVe siècle. Pendant cette période, le complexe changea progressivement de vocation pour devenir un lieu de stockage des armes et de matériel de guerre. Le Palais de Holyrood, nouvellement construit, devint alors la principale résidence royale.

La reine Marie Ire d'Écosse trouva refuge auprès du gardien du château d’Edinburgh, William Kirkcaldy, lorsqu’elle s’évada de prison. Lorsque James Douglas prit la place de William Kirkcaldy en 1573, en tant que gardien, il sollicita l'aide de la reine Élisabeth Ire d'Angleterre pour capturer Marie. Cela conduisit à un nouvel assaut et bombardement du château.

Après sa reconstruction, le château a été largement préservé, malgré les périodes d'occupation qu'il a connues depuis. Dans les années 1720, des travaux majeurs ont eu lieu avec l'ajout des bastions nord et ouest. Plus tard, plusieurs nouveaux bâtiments furent érigés pour loger les prisonniers de différents conflits mondiaux comme la guerre de Sept Ans et la guerre d'indépendance des États-Unis.

Le château révéla ses secrets en 1818, lorsque Sir Walter Scott obtint l'autorisation d’y rechercher les Joyaux de la couronne d’ l'Écosse, considérés comme perdus depuis la création du Royaume-Uni. Ces trésors ont été découverts dans un coffre, caché dans une pièce scellée.

Le roi George IV se rendit à Édimbourg en 1822. Il est le deuxième monarque à visiter le château après Charles II en 1651.

Ces dernières années, le château a abandonné sa fonction militaire et royale pour accueillir les touristes.

Visiter le château

Le château a été établi à un emplacement offrant une défense naturelle. L’accession se fait du côté est, le seul qui ne présente pas de falaise abrupte. Un long parvis en pente, connu sous le nom d’Esplanade, se trouve devant la forteresse. C’est à cet endroit que se déroule, chaque année, l’Edinburgh Military Tattoo.

Au bout de l’esplanade se trouvent un fossé sec et la porte d’entrée, qui comporte des statues de Robert Ier et de William Wallace.

Des bâtiments militaires occupent essentiellement les zones nord et ouest de la tour d’Argyl. Les hangars à charrette, aujourd’hui des salons de thé, ont été installés à côté de Mills Mounts. Au sud se trouve la maison du gouverneur, qui logeait également le magasinier et le maître artilleur. Elle date de 1742.

Des casernes de la fin du XVIIIe siècle, destinées à accueillir 600 soldats, ont été construites au sud de la maison du gouverneur. La prison militaire date de 1842 et fonctionnait jusqu’en 1923.

Un entrepôt de munitions a été construit en 1747-48 à l’ouest de la maison du gouverneur. Après avoir été agrandi pour former une cour, cette zone subit un réaménagement pour devenir un hôpital militaire en 1897. Au sud se niche le National War Museum of Scotland, une partie des National Museums of Scotland.

L’Upper Ward désigne la partie la plus élevée du rocher où se dresse le château. Elle abrite des grandes citernes, mises en place pour réduire la dépense du complexe à l’eau de puits, et une ancienne caserne de pompiers, devenue aujourd’hui un magasin. S’y trouvent également la chapelle Sainte-Marguerite, le plus ancien bâtiment d’Edinburgh, et le canon de siège Mons Meg du XVe siècle.

La batterie Half Moon, édifiée entre 1573 et 1588, est un élément important de la partie est du château. La Crown Square, appelée aussi Palace Yard, la cour principale du site, a été créée sous le règne de Jacques. Elle est jalonnée à l’est par le Palais royal, à l’ouest par le « bâtiment de la reine Anne », au nord sus par le « Mémorial national de la guerre », et au sud par le Great Hall, où aurait lieu l’assemblée de l’Etat.

Infos pratiques

Horaires d’ouverture

De 1er avril au 30 septembre, le château d’Edinburgh est ouvert de 9h30 à 18h. De premier octobre au 31 mars, la visite se fait de 9h30 à 17h. La dernière admission est fixée à une heure avant la fermeture.

Tarif

Le prix d’entrée au château varie entre 11 et 75 £.

Comment s’y rendre ?

Le château est facilement accessible depuis le centre-ville d’Edinburgh, que vous pouvez rejoindre en bus ou en tramway depuis l’aéroport, ou en train au départ de la gare de Waverley ou de la gare de Hyamarker.

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