Banteay Chhmar - Nomadays

Cambodge

Banteay Chhmar

Le gigantesque temple de Banteay Chhmar, ses sanctuaires satellites, et son immense réservoir d'eau de 128 hectares appelé en cambodgien baray, est l'un des sites archéologiques les plus importants et néanmoins méconnus de la période angkorienne du Cambodge. L'édifice se situe dans la province de Banteay Meanchey, au nord-ouest du Cambodge à une vingtaine de kilomètres de la frontière thaïlandaise et à une centaine de kilomètres au nord de Battambang.

 

Mémoires de guerre

 

Ce complexe, le plus grand temple-cité de l'histoire du Cambodge, a été bâti à la fin du XIIe siècle, l'empire était khmer alors sous le règne du roi Jayavarman VII. L'un des sanctuaires de Banteay Chhmar rend hommage au fils héritier de ce dernier, mort avant lui. Les portes du temple rappellent et mettent en perspective l'invasion ratée du Champa par le roi Yasovarman Ier, 300 ans auparavant à la fin du IXe siècle. Un autre sanctuaire rend hommage à un prince héritier du trône khmer : Srindrakumara, et quatre officiers morts au combat en tentant de défendre le roi Yasovarman II. Quatre statues les représentant sont exposées dans la salle centrale du temple. Des bas-reliefs content également les exploits de ce jeune prince. Les représentations de Bouddha sont nombreuses à Banteay Chhmar, très peu ont été détruites.

 

Une architecture à rénover

 

Outre le temple principal, le complexe contient également un temple îlot, au milieu du réservoir aujourd'hui asséché. Ce type de temple est appelé Mebon au Cambodge. Huit temples annexes sont présents sur le site et des dizaines de bas-reliefs très semblables à ceux du Bayon retracent l'histoire de cette époque angkorienne au Cambodge, la vie quotidienne et les guerres notamment. Le matin à votre arrivée, privilégiez les bas-reliefs du mur d'enceinte est puis visitez les temples dans la foulée. Le mur d'enceinte ouest n'est éclairé qu'à partir de midi. Nombre de ces sections sont malheureusement aujourd'hui tombées par terre, le lieu est en partie détruit. Les restaurations de ce temple-cité ne sont pas été suffisantes au cours du XXe siècle, mais ont démarré en 2007. Cela est un espoir car de nombreuses pierres et artefacts siègent toujours par terre et beaucoup pensent qu'il serait aisé de reconstruire ces sections en employant des moyen appropriés. Ceci permettrai de révéler au public et aux chercheurs de nouvelles scènes historiques et mythologiques qui aideront à mieux comprendre la civilisation khmère.