Cordillère Orientale - Nomadays

Bolivie

Cordillère Orientale

Autrement appelée Andes centrales, la Cordillère orientale désigne une chaîne montagneuse intégrant la cordillère des Andes. Elle continue dans l’axe nord/sud-est dans le département d’Oruro par la cordillère Azanaques, celui de Potosi par la cordillère de Chichas, puis au sud sous le nom de cordillère de Lipez en direction de l’Argentine.

Formée par le pli andin et la ceinture d’étain bolivienne, elle culmine à plus de 6 000 m d’altitude et s’étale dans le centre de la Bolivie et du Pérou. Ce massif se caractérise en grande partie par des zones boisées et humides favorables à l’élevage et l’agriculture, principales sources de revenu de sa population.

Généralités

La Cordillère orientale départage deux régions principales de la Bolivie, celles de l’Oriente et des Andes. De plus, elle constitue l’origine des trois bassins hydrographiques de la Bolivie avec Ies lacs de Titicaca et de Poopo, la rivière Pilcomayo et le fleuve amazonien. Géologiquement, les sous-sols se gorgent de richesses minières telles que l’or, l’argent, l’étain, le wolfram, le manganèse…

Du point de vue géographique, cette cordillère se répartit en trois sections en Bolivie, incluant une zone dans le nord-ouest de l’Argentine, dont :

- La partie nord : formée d’une chaîne de montagnes continue avec Eslabón, San Buenaventura, Muchane, Pilón… Entre ses pics se trouvent le Cerro Colorado et Astalaya ;

- La partie centrale : encadrée par la chaîne de montagnes de Cochabamba. Cette section traverse le département en formant les Yungas et le Chapare, où se dressent les sommets de Tunari et San Benito. D’autres séries de massifs telles que Mataracu, San Rafael, Las Juntas, Los Volcanes finissent dans le parc national d'Amboró ;

- La partie sud : dépourvue de sommets représentatifs, s’étend dans le département de Tarija en commençant au nord par la chaîne de montagnes Presto et prend fin dans celles de Caiza et Capirenda. À l’extrême est de ce secteur, y compris les Andes boliviennes, se trouve la Serrania del Aguarangüe ;

- La cordillère orientale : elle s’étend jusqu’en Argentine, est incorporée dans les provinces de Jujuy, Salta et la partie nord de la province de Tucumán.

La Cordillère orientale et ses structures

Trois importantes chaînes de montagnes composent la Cordillère orientale.

La cordillère d’Apolobamba

Située dans la partie nord, celle-ci se distingue particulièrement par ses marais de haute montagne et ses cimes enneigées. Parmi ses sommets les plus importants, on repère le Wilakollo à 5 816 m, le Cololo, s’élevant à 5 915 m, et le Chaupi Orko d’une hauteur de 6 040 m. Cet endroit héberge une population andine spécialisée dans la médecine traditionnelle : les Kallawayas.

La cordillère royale

Celle-ci dévoile près de 220 km de pics recouverts de neiges éternelles, en abordant la capitale bolivienne. La cordillère royale fait partie de la cordillère orientale en partant de la vallée de Sorata, traverse l’Altiplano et s’achève dans le massif de l’Illimani. Ses principaux sommets sont l’Illimani qui surplombe la ville de La Paz ; l’Illampu, d’une hauteur de 6 383 m ; l’Ancohuma (6 247 m) ; le Chachacomani (6 095 m) ; le Mururata (5 765 m) ; le Condoriri (5 640 m) et le Huayna Potosi (6 088 m). On constate que ces noms incarnent des divinités ainsi que de grands seigneurs de la culture aymara.

La cordillère Quimsa Cruz

Appelée encore cordillère des trois croix, la Cordillère Quimsa Cruz se dissimule derrière le mont Illimani. Ses massifs comportent d’importants gisements miniers, comme ceux du Puntiagudo, du Yunque, de l’Inmaculado et l’Atoroma qui culminent à plus de 5 000 m.

Aperçu sur l’altiplano

L’altiplano bolivien désigne une région de hauts plateaux andins, placée à une altitude moyenne de 3 700 m. Il se trouve cloîtré entre la cordillère orientale (dite royale en Bolivie) et la cordillère occidentale. Cette dernière renferme de nombreux volcans dont la plupart reste toujours en activité. Le nord (incluant la Paz et le lac Titicaca) décrit la région la plus humide en raison des fortes précipitations. Cela favorise la présence d’une végétation luxuriante, la culture des pommes de terre et de céréales, ainsi que la croissance de certains arbres qui ne poussent que dans cet endroit.

Le lac Titicaca, celui de Poopo ainsi que les déserts de sel (Uyuni et Coipasa) recouvrent l’Altiplano andin en grande partie. On peut y trouver une multitude de fossiles de trilobites. L’altiplano central, situé dans le département d’Oruro, connaît un climat sec. Cela s’explique par les immenses étendues des plaines de sable. Cette zone comprend une partie du lac Poopo, du salar de Coipasa mais représente aussi l’habitat des Chipayas, la plus ancienne tribu des Amériques.

Conditions climatiques

Le climat dans la Cordillère orientale varie en fonction de l’emplacement des différentes zones, de leur altitude et de leur position par rapport à la mer. On constate surtout un taux de pluviométrie assez important au sein de certains emplacements. Dans les vallées sub-andines, les précipitations résultent des masses nuageuses venant de l’Amazonie, mais elles sont aussitôt arrêtées par le mur de glace. Le département de Chaparé atteint 5 000 mm de pluie au cours de l’année, tandis qu’au sein des hauts plateaux, le niveau ne dépasse pas les 180 mm.

Comment s’y rendre ?

Il convient d’accéder à la Cordillère orientale au moyen d’un circuit. Au programme, trek d’altitude et ascensions.