Sokodé - Nomadays
Sokodé

Sokodé est une ville togolaise, considérée comme la deuxième du pays, avec une population d’environ 113 000 habitants. Elle est située au centre du pays, à mi-chemin entre le climat tropical du bord de mer et le climat sec du Sahel. C'est la ville des Kotokoli, du nom de l’ethnie majoritaire, et le chef-lieu de la province du Centre et de la préfecture de Tchaoudjo. C’est une ville de plusieurs ethnies et multi-religieuse, dominée par l’islam.

Histoire

Aux vieilles souches autochtones de la région se sont mélangés dans un premier temps des immigrés gourma, issus de la partie orientale de la Boucle du Niger, entre Ouagadougou et Niamey, et qui apportèrent la structuration politique en chefferies. À cette structure, commerçants et artisans soudanais (les Mandingues, originaires du Mali historique) et haoussas ajoutèrent dès le XVIe siècle, un élément dynamique décisif, qui fera la réussite de la ville : l’islam, et, avec lui, le sens des affaires liées aux relations commerciales.

La ville s’est donc développée à l’époque précoloniale en tant que carrefour commercial sur la route de la Cola entre le Ghana et le Benin, puis, aujourd’hui, comme lieu de passage obligé sur le seul axe routier nord-sud du Togo, reliant la capitale Lomé au Burkina faso. Son urbanisation s’est accélérée lors de la colonisation. La ville est constituée d'anciens villages devenus aujourd'hui de véritables quartiers urbains. Sa croissance a aussi été l’œuvre de villages entiers qui se sont rapprochés de la ville, ainsi que des migrations interurbaines.

Sokodé aujourd’hui

Sokodé est aujourd’hui encore gérée de manière complémentaire par la Mairie et les chefs coutumiers traditionnels. Historiquement, les chefferies des différents villages étaient englobées dans une chefferie suprême, celle de Tchaoudjo. A chaque changement de règne, le nouveau souverain devait être pris, à tour de rôle, dans une autre localité (toujours entre les villages constitutifs, au nombre de sept). Ce sont les Daro de Tchalo, village au sud de Sokodé, qui étaient chargés du choix des nouveaux chefs. Les musulmans de Didaouré restèrent à l’écart de cette construction politique, tout en bénéficiant d’une large autonomie, avec à leur tête un chef des musulmans (malwa-uro), aidé par deux femmes: Nana Gnô et Kpegna, respectivement la mère du Chef et la chargée des affaires féminines, toujours issues du groupe patronymique des Tourés - et sous la responsabilité directe du chef suprême. Aujourd’hui, c’est le chef de Komah qui assume le rôle suprême (la régence).

Climat

Située à une altitude moyenne de 340 m, à mi-chemin entre l’océan et la bande sahélienne, Sokodé jouit d’un climat de transition. C’est un climat tropical, à deux saisons bien marquées : la saison des pluies, qui va d’avril à octobre, avec un pic de juillet à septembre, et la saison sèche, de novembre à mars. Les précipitations se situent entre 1 200 et 1 500 mm par an et le nombre de jours de pluie varie entre 100 et 130 par an. La température moyenne est de 26°C (1961-1990). L’évaporation est élevée. Elle est estimée à 1500 mm/an, et est particulièrement marquée en période d’harmattan, de novembre à janvier. Le taux d’humidité est très variable, et dépend de tous les facteurs précités.

Comment s’y rendre ?

Pour se rendre à Sokodé, on peut prendre un taxi depuis Lomé ou utiliser l'une des compagnies de transport en commun desservant la ville.

Que faire à Sokodé ?

La vie est organisée autour des chefferies traditionnelles qui font encore aujourd'hui autorité. La musique et les danses locales ne se rencontrent nulle part ailleurs au Togo. Lors du festival du couteau, les rues se remplissent de musique et de danses traditionnelles.

La région est également riche en artisanat, le tissage est l'une des principales activités.

Enfin la région regorge de marchés hauts en couleurs tels que celui de Tchamba ou de Sokodé.

La réserve de Fazao-Malfakassa propose une très belle biodiversité.

0 photos