Rizières en terrasse de Baan Pa Pong Piang - Nomadays

Thaïlande

Rizières en terrasse de Baan Pa Pong Piang

De vacances à Chiang Mai, destination phare de la Thaïlande septentrionale, ne passez pas à côté des rizières en terrasse de Baan Pa Pong Piang. Le point.

Si le centre-ville de Chiang Mai regorge de temples, de marchés et de boîtes de nuit vibrantes, les environs ne manquent pas d'intérêt. Les touristes sensibles au tableau de la vie champêtre sont encouragés à filer à la rencontre des rizières en terrasse de Ban Pa Pong Piang. Des garçons emmènent les buffles hors de l'arrière-cour. Une femme s'occupe à la broderie depuis la fenêtre d'une hutte en bois. Les rayons du soleil percent les arbres et jouent dans les épis jaunissants. Tel est le décor typique de Ban Pa Pong Piang, un modeste hameau de paysans qui s'est étonnamment transformé en station touristique. Les visiteurs y vont pour saluer l'habile système d'aménagement mis au point par les locaux afin de triompher d'un relief rebelle et hostile. Imaginez des parcelles de rizières juxtaposées les unes sur les autres comme une volée de marches d'escalier. Une attraction à ne pas rater pour explorer le côté pittoresque et rustique de Chiang Mai.

Baan Pa Pong Piang : un joli village de fermiers

C'est au cœur de Mae Chaem, district de Chiang Mai, que le village Baan Pa Pong Piang accueille les visiteurs. L'altitude moyenne s'élève à 1 000 mètres. Le relief tourmenté, où alternent montagnes, falaises escarpées et plantations vivrières, convie à une randonnée séduisante à la rencontre des fermiers.

La tribu Karen a colonisé ces hautes collines depuis les temps immémoriaux. La pratique de la riziculture en terrasse, guidée par un souci de gestion de la fertilité, est l'un de ses traits identitaires.

Les agriculteurs Karen adoptent une mentalité conservatrice, défendant un mode de vie particulier à l'écart du progrès technique. Ils cultivent le riz pour la consommation familiale et coupent des fruits et légumes dans les bois. Dès le point du jour, les villageois descendent dans les rizières à flanc de montagne pour labourer, sarcler ou installer des diguettes. À midi, les femmes se consacrent à la vannerie. Les soirées sont animées par la musique et la danse. C'est à cette tradition agricole tenace que Baan Pa Pong Piang doit le charme envoûtant de ses rizières en terrasse, que certains journaux de voyage décrivent comme les plus belles de la Thaïlande.

Un patrimoine naturel hors du commun

L'art de cultiver en gradins a été introduit à Baan Pa Pong Piang il y a cent ans passés. Les Karen ont appris par instinct que le sol rendait mieux ce qu'ils y semaient en respectant les courbes de niveau. Un système de culture ingénieux en réaction à l'érosion des bassins versants qui entreprend de lessiver les minéraux, d'appauvrir les sols au point de les rendre complètement infertiles. Avant l'application de cette technique, l'érosion était presque inévitable par suite des pluies répétées qui s'abattaient sur la région durant l'été.

Rien ne vaut une balade en début de matinée pour parcourir les rizières en terrasse. C'est incroyable comme le soleil fait resplendir le vert des jeunes pousses de riz, soigneusement espacées pour hâter leur croissance. Les semailles ont lieu immédiatement après les premières averses de juillet. Quel bonheur de marcher pieds nus dans le dédale de terrains en pente, qui épouse les fantaisies du relief ! À l'approche de la moisson, les épis mûrissants inondent les collines, avec de jolies teintes blondes et mordorées. Le crépuscule est le moment préféré des photographes, lorsque le soleil se couche sur la vallée, avec les nuages surplombant les tiges de riz, les cabanons en bois des maisons d'hôtes et le massif Doi Inthanon en arrière-plan. Certains confessent que la prise photo a été gâchée par la bruine, ce qui arrive des fois. Le spectacle des ouvriers s'activant à la récolte, l'odeur fraîche du paddy, les repas festifs dans les fermes vous rappelleront de beaux souvenirs d'enfance. Vous pourrez participer à la moisson pour rendre ce séjour parfait.

Comment s'y rendre ?

La durée du trajet entre le centre-ville de Chiang Mai et Mae Chaem est estimée à une heure et demie. Après quoi, il faut calculer 30 minutes de route secondaire pour parvenir au petit bourg de Baan Pa Bong Piang.

Quand partir au Baan Bong Peang ?

Pour visiter ces rizières en terrasse à perte de vue, il faut fixer votre départ durant le calendrier rizicole. La céréale est semée en juillet et récoltée fin octobre. En dehors de ces mois, les chambres d'hôtes n'ouvrent pas. N'oubliez pas d'emporter des tenues de pluie. Le ciel est rempli quelquefois de nuages, mais quand la bruine se dissipe, la verdeur des collines est incroyablement charmante.

Dormir au village

Il n'y a pas d'hôtels dans le village. À la place, des guesthouse gérées par les locaux accueillent les hôtes de passage à bras ouvert. Le confort est assez spartiate : des murs revêtus en bois, un couchage à même le sol, une moustiquaire et une poignée de bougies pour s'éclairer. Le village n'a pas d'accès à l'électricité. Les infrastructures sanitaires sont situées à l'extérieur : une douche à usage collectif, un petit lavabo et une toilette à la turque. Les hébergements appliquent le même prix fixe : 5 000 bahts par personne, soit l'équivalent de 140 € pour une nuit. Les repas du matin et du soir sont offerts gratuitement.

À voir dans les environs…

  • Les villages Hmong et Karen ;

  • Le sommet Doi Inthanon ;

  • La cascade de Mae Pan.