Saint Philippe - Nomadays

Réunion

Saint Philippe

Au sud de l’île de La Réunion, Saint-Philippe s’adresse particulièrement aux amoureux de la nature tropicale. Entre mer et forêt, dépaysez-vous en visitant les lieux historiques, en flânant sur le rivage ou en vous adonnant à une randonnée pédestre.

Histoire

L’endroit où fut fondée la ville de Saint-Philippe faisait auparavant partie du territoire de Saint-Joseph. Recouvert par une forêt dense, le lieu était un vaste terrain de chasse. Les premiers colons s’y établirent sous l’influence de Joseph Hubert. Les deux premières concessions furent délimitées en 1735. En 1785, un nouveau morcellement fut entrepris au profit de 125 personnes.

En 1822, un second adjoint au maire de Saint-Joseph fut désigné afin de gérer le territoire de la commune située entre la Ravine du Tremblet et Basse Vallée. L’endroit fut nommé section du Baril d’après la ravine qui la marquait. En 1823, une première chapelle en bois fut édifiée sur les lieux.

En 1830, une ordonnance de Louis Philippe fit de la dite section la commune de Saint-Philippe, une appellation rendant honneur au roi. Le territoire s’étendait de Basse Vallée aux limites du pays Brûlé. À l’époque, la pêche et la forêt constituaient les principales ressources des habitants. La culture du maïs et du café y étaient prédominantes. À l’inverse de la situation dans les autres communes réunionnaises, le nombre d’esclaves étaient largement inférieur à celui des hommes libres, malgré l’abondance de travail.

L’exploitation de la canne à sucre quant à elle se développa à Saint-Philippe au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. L’ère de la vanille débuta après que l’esclave Edmond Albius eu découvert la fécondation artificielle de cette épice en 1841.

Aujourd'hui

Sur son territoire de 15 413 ha, Saint-Philippe abrite une population d’environ 5 000 habitants. Au sud de l’île de La Réunion, la commune se niche entre la borne Hubert de Lisle et la ravine de Basse Vallée, couvrant une grande partie du massif volcanique. Les sols basaltiques plus ou moins fertiles expliquent la diversité de la flore locale.

Malgré une côte escarpée et une mer souvent agitée, la vocation maritime de Saint-Philippe n’est pas à débattre. La pêche y est à la fois une tradition et une activité industrielle. L’océan y est plutôt généreux, peuplé par des cabots de fond, des thons, des zomars, des bonites, des vivaneaux, etc.

La forêt de Saint-Philippe s’est développée sur les coulées de La Fournaise et constitue la plus grande réserve naturelle intacte de l’île. Du volcan à la mer, celle-ci comprend quatre zones distinctes.

La zone des vacoas se déroule sur une bande de 50 m. En plus de protéger des embruns, ces grandes plantes en forme de parasol servent pour les activités artisanales locales, notamment pour la fabrication de cloisons et de ballots à letchis. De nombreux artisans les exploitent également pour confectionner des objets de décoration : luminaires, porte-objets, mobiles, sacs, etc. La zone des filaos occupent une superficie de 360 ha dont un tiers est exploité, par rotation pendant dix ans, par les producteurs de vanille. La zone des bois de couleur se situe à 700 m d’altitude environ. Cette partie abrite une riche variété de plantes, pour ne citer que le bois noir, le benjoin, le Grand Natte, la cannelle et le Takamaka. La zone des palmistes surplombe la forêt.

À l’instar du Puits des Anglais et ses vestiges datant du XIXe siècle, Saint-Philippe abrite des lieux chargés d’histoire. Construit en pierres taillées, ce puits a jadis été utilisé pour recueillir l’eau coulant sur les pentes du volcan. Un espace vert et une piscine d’eau de mer ont été aménagés sur place pour le bonheur des vacanciers adeptes de pique-niques. Le cap Méchant, situé sur le territoire communal de Saint-Philippe le long d'une côte déchiquetée frappée par la houle, trouve en contrebas le puits des français, profond d'une dizaine de mètres et encombré de débris végétaux.

Les naturalistes en herbe quant à eux peuvent explorer le sentier botanique de la forêt de Mare Longue pour découvrir la flore tropicale de l’île. Le parcours mène à un jardin de 3 ha jonché d’épices et de toutes sortes de plantes parfumées. Des effluves de vanilles pourront venir vous chatouiller les narines puisqu'on en trouve beaucoup ici.

Si vous cherchez à connaître l’histoire de la commune et de La Réunion, rendez-vous à l’écomusée Au Bon Roi Louis établi dans une vieille résidence créole. Profitez également de votre séjour à Saint-Philippe pour participer aux ateliers de tressage du vacoas.

Climat

Saint-Philippe hérite d’un climat tropical de type Aw selon la classification de Köppen-Geiger. La pluviométrie indique des précipitations beaucoup plus importantes en été qu’en hiver, avec une moyenne annuelle de 1230 mm. La température annuelle moyenne à Saint-Philippe est de 23 °C.

Comment s'y rendre

La route des laves (RN2) relie Saint-Philippe à Saint-Denis, Bras-Panon, Sainte-Rose, Saint-Pierre, Saint-Joseph, Sainte-Marie, Petite-Île et Sainte-Suzanne.

Que faire à Saint-Philippe ?

  • Explorer la forêt
  • Organiser un pique-nique aux abords du Puits des Anglais
  • Découvrir l’histoire de la commune en visitant l’écomusée Au Bon Roi Louis
  • S’initier au tressage du vacoas
  • S’adonner à la pêche, etc.
5 photos