Saint Benoit - Nomadays
Saint Benoit

Saint-Benoît hérite d’un climat privilégié n’étant pas sans façonner son paysage. Son ensoleillement particulier, associé à une pluviométrie généreuse sur la majeure partie de l’année, profite à une végétation luxuriante. Tout cela offre aux visiteurs des panoramas époustouflants pour leur séjour sur l'île de la Réunion.

Histoire

L’histoire de Saint-Benoît remonte au XVIIIe siècle. À l’époque, les Français sur l’île de Bourbon, se sentant à l’étroit entre Saint-Denis et Saint-Paul, partaient en quête de nouvelles terres pour y développer des plantations de café. C’est entre 1720 et 1730 que les premières concessions furent accordées aux premiers producteurs, qui devaient en contrepartie privilégier la culture du café Moka. Fondée en 1815, la cité de Saint-Benoît fut nommée d’après le gouverneur Pierre-Benoît Dumas, qui y a édifié une paroisse.

Saint-Benoît héritant d’un climat ensoleillé et de pluies fréquentes, les cultures se sont rapidement diversifiées. Ramenées d’Inde par Pierre Poivre, des épices ont été acclimatées à l’initiative de Joseph Hubert. Le letchi de Chine, le manguier d’Inde, mais aussi la vanille du Mexique ont été introduits progressivement dans les concessions.

Plus tard, en raison de la qualité insatisfaisante des épices, ainsi que des dommages entraînés par le passage des cyclones, le paysage agricole s’est peu à peu transformé. Au début du XIXe siècle, la culture de la canne à sucre est devenue prédominante dans la contrée.

Autre fait marquant de l’histoire de Saint-Benoît, un incendie survenu au courant de l’année 1950 a gravement endommagé le centre-ville. Ce n’est que dans les années 60 que sa reconstruction fut achevée, avec l’aménagement d’un nouvel hôtel de ville, d’une maternité et d’un lycée. Le développement se poursuit jusque dans les années 1980, au niveau du commerce, de l’industrie et de l’habitat. Entre temps en 1968, Saint-Benoît qui était auparavant une commune rurale fut déclarée commune urbaine, malgré la prépondérance du secteur primaire.

Aujourd'hui

Située à une quarantaine de kilomètres de Saint-Denis, Saint-Benoît apparaît comme la deuxième plus grande commune de la Réunion, avec une superficie de 22 960 ha. Elle regroupe une population de 34 000 habitants appelés « Bénédictins ». Son territoire est délimité par l’Océan Indien, le Piton des Neiges, ainsi que les rivières de l’Est et des Roches. Économiquement parlant, l’agriculture et la pêche constituent la base de l’activité de Saint-Benoît. Parmi les produits agricoles phares, comptez le riz, le maïs, le café, les épices et bien entendu la canne à sucre.

La commune est traversée par de nombreuses rivières. Des bassins d’eaux douces et des cascades s’y nichent entre forêts primaires et montagnes escarpées. Hormis les vastes étendues sucrières et les cultures fruitières, la région abrite une riche flore, dont quelques espèces endémiques. Cette succession de sites naturels fait de Saint-Benoît une terre de prédilection pour les vacanciers adeptes d’escapades en pleine nature. Parmi les attractions propices à une excursion en famille, la Marine, connue autrefois comme un lieu d’embarquement de marchandises, a été agréablement réaménagée en une aire de pique-nique, avec divers espaces de jeux pour les enfants. Célèbre pour son eau limpide, le Bassin Bleu à Sainte-Anne se prête également aux déjeuners de plein air.

En ce qui concerne le patrimoine bâti, la commune regorge de sites fascinants, à commencer par l’église Sainte-Anne qui figure parmi les principales beautés architecturales de la Réunion dans sa catégorie. De style baroque, cet édifice religieux possède des traits similaires aux cathédrales européennes, notamment au niveau des moulures et des gargouilles en ciment. Rénovée dans la première moitié du XXe siècle, elle a été le lieu de tournage d’un film de François Truffaut, à savoir « La Sirène du Mississippi ». Autre monument religieux notable, l’oratoire Notre-Dame-de-Lourdes vous ouvre ses portes à l’entrée du village de Sainte-Anne. Le bâtiment a été érigé sur le lieu de refuge des locaux lors d’un grand tsunami. Déclarée Monument Historique, la gendarmerie de Saint-Benoît doit sa réalisation à l’architecte français Jean Bossu, qui soit dit en passant a également posé son empreinte en Algérie. Toujours dans la catégorie des Monuments Historiques, visitez le pont suspendu de la Rivière de l’Est apparaissant commune une véritable œuvre d’art. En outre, sur les hauteurs de la commune, la forêt Sainte-Marguerite vous invite à une randonnée enivrante, au plus près de la riche flore et faune locale.

Pour les passionnés de photographie, l’expérience incontournable se situe au point de vue de l’Echo. Depuis les lieux, profitez d’un panorama saisissant sur l’ensemble de la ville de Saint-Benoît. Le sentier des Ravenales offre également une vue imprenable sur la commune et les champs de canne à sucre.

Climat

Saint-Benoît hérite d’un climat tropical de type Aw et fortement influencé par les alizés. Par rapport à l’hiver, l’été se distingue par l’abondance des pluies. Sur l’année, la pluviométrie indique une moyenne de 1357 mm de précipitations. La température annuelle moyenne quant à elle s’élève à 23.6 °C.

Comment s'y rendre

Saint-Benoît est desservie par la route des Laves. Celle-ci la relie aux communes de Saint-Denis, Sainte-Suzanne, Sainte-Rose, Saint-Joseph et Saint-Pierre, entre autres.

Que faire à Saint-Benoît ?

  • Organiser un pique-nique à la marine ou au Bassin Bleu
  • Visiter l’église baroque Sainte-Anne
  • Flâner dans les champs de canne à sucre
  • Photographier la ville depuis le point de vue de l’Echo
  • S’adonner à une randonnée dans la forêt Sainte-Marguerite, etc.
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