Traverser la Mongolie à cheval pour la bonne cause - Nomadays

Mongolie

Traverser la Mongolie à cheval pour la bonne cause

04 oct. 2019

3 000 km à cheval : c’est le pari lancé par le « Great Mongolian Ride », une aventure équestre exceptionnelle prévue en Mongolie pour l’été 2020.

Traverser le pays d’un bout à l’autre, avec pour seuls compagnons son cheval et quelques autres cavaliers, c’est l’idée « un peu folle » qu’a eu Gabriella Schmidt-Corsitto pour financer des soins dentaires pour les enfants mongoles. Avec ses dix semaines de randonnée, le « Great Mongolian Ride » est la plus longue charité à cheval du monde, mais vous pourrez aussi vous y joindre pour une période plus courte de 10 jours.

   

D’un bout à l’autre de la Mongolie

Cette grande randonnée à cheval, pour laquelle les inscriptions sont déjà ouvertes, s’étalera en tout sur dix semaines pour compléter un parcours sans précédent : une traversée de la Mongolie d’ouest en est. « Nous allons parcourir 50 kilomètres par jour à cheval », explique Gabriella ou Gaby, l’organisatrice. 50 km, c’est presque deux fois plus que lors d’un trek à cheval habituel : il faudra donc y aller au trot ou au galop. « Pour participer, il faut avoir l’habitude de monter à cheval, être en bonne forme, et, surtout, être ouvert d’esprit et excité. Ce sera une aventure incroyable. »

   

Gaby et ses partenaires ont prévu une organisation impeccable pour assurer la sécurité des cavaliers et des chevaux. Les participants seront accompagnés par une équipe de guides expérimentés, et auront chacun deux chevaux, pour alterner et veiller à la santé de l’animal. « Tous les 1 000 kilomètres, nous prendrons des nouveaux chevaux pour ne pas les épuiser », précise Gaby. L’expédition sera équipée de téléphones satellites en cas d’urgence, et suivie de près par un médecin en voiture – ce qui permettra aussi aux participants fatigués de faire une petite pause si besoin. Et malgré le camping sauvage et la traversée de steppes désertiques, le confort sera au moins au minimum au rendez-vous, avec des toilettes portables, des douches portables, et même un générateur pour faire votre lessive. Sans oublier le cuisiner, qui concoctera aussi bien des plats mongols qu’européens.

   

Un sentiment incroyable de liberté

Gaby est impatiente de réaliser ce « rêve » : on le voit à ses yeux qui brillent quand elle en parle. Et pour rendre l’aventure accessible à plus de monde, il est possible de rejoindre l’expédition sur seulement un des tronçons de 10 jours. « Ce sera une manière inédite de découvrir la Mongolie, ses paysages à couper le souffle, la culture de nos guides, et nos montures », assure-t-elle.

« Ce sentiment de liberté qu’on a lorsqu’on fait du cheval en Mongolie est juste incroyable », rajoute Gaby. « Je pense qu’il n’y a aucun autre pays au monde où on peut ressentir toutes ces émotions d’immensité, de solitude, d’émerveillement, lorsqu’on galope dans les steppes vides de la Mongolie, qu’on grimpe des montagnes avec son cheval, qu’on traverse d’immenses rivières... C’est fantastique. »

   

Partir à l’aide des enfants mongols

Surtout lorsqu’on le fait pour la bonne cause. 20% des coûts d’inscription au « Great Mongolian Ride » seront déversés à l’association co-fondée par Gaby, la Misheel Kids Foundation, qui organise de l’éducation dentaire et des soins pour les enfants mongols.

Hygiéniste dentaire de formation, Gaby s’est rendue compte d’un manque criant d’accès aux soins dentaires pour certains enfants mongols lors de ses premières visites dans les orphelinats. « C’était un désastre. Chaque enfant avait entre quatre et douze dents abîmées. Ils souffraient vraiment. »

Les Mongols peuvent se faire traiter dans des cliniques privées, qui ne sont pas à la portée de tous, ou dans des hôpitaux publics. « Mais il est difficile d’y avoir un rendez-vous, et, parfois, ils sont en rupture de matériel pour soigner », se désole Gaby. « Nous avons créé cette association pour venir en aide immédiatement. Les maux dentaires peuvent être extrêmement douloureux, surtout pour les enfants. »

Grâce à des dons et des sponsors, son association a déjà soigné plus de 700 enfants en Mongolie, depuis sa création en 2016. Les professionnels de santé font aussi de l’éducation dentaire dans les orphelinats et les écoles de la capitale Mongole, Oulan Bator, et appellent notamment à changer l’alimentation des enfants, « beaucoup trop sucrée ». Avec des dentistes bénévoles étrangers, elle s’est aussi rendue pendant six jours auprès des éleveurs de rennes, les Tsaatans, pour soigner 350 enfants : cette communauté de nomade vit isolée, à au moins un jour de la clinique dentaire la plus proche.

Avec son projet d’aventure à cheval, Gaby espère pouvoir lever plus de fonds pour l’association et continuer à aider les enfants de ce pays, dont elle est tombée amoureuse.

 

 

Marion Biremon