Incontournables à voir dans le désert de Gobi - Nomadays

Mongolie

Traversée du désert de Gobi, les incontournables à voir

30 sept. 2024

Situé à cheval entre la Mongolie et le nord de la Chine, le désert de Gobi est une immense étendue aride où se côtoient canyons, dunes de sable, formations rocheuses vertigineuses, rivière glacée et paysages lunaires. C’est aussi un haut lieu de paléontologie. Vous avez prévu d’y aller lors de votre voyage en Mongolie ? Découvrez tous les sites incontournables du désert de Gobi et toutes les infos pratiques pour le visiter !

Le désert de Gobi en quelques chiffres :

  • 1,3 million de km² : c’est la superficie du désert de Gobi. Il s’agit du plus grand désert d’Asie et le 5ᵉ plus grand au monde !
  • 5% de sable : en dehors des dunes de sable comme celles de Khongor-els, le désert de Gobi ne contient que très peu de sable, mais plutôt des prairies sèches et des roches sédimentaires. Bien que son nom signifie « territoire sans eau » en mongol et « mer sèche » en chinois, le désert de Gobi abrite des rivières et des lacs formant des oasis.
  • 3500 km² : c’est le nombre de kilomètres de prairie grignotée par le désert chaque année : c’est ce qu’on appelle le phénomène de la désertification.
  • 90°C : il s’agit de l’écart de température entre l’hiver et l’été. Le désert de Gobi détient le record de la plus grande amplitude thermique.
  • 0,3 personne par km² : le désert de Gobi est l’une des régions les moins peuplées du monde. Ses habitants sont, pour la plupart, des familles d’éleveurs nomades qui sont contraints de se déplacer régulièrement pour trouver de nouvelles zones de pâturage.

Que faire et que voir dans le désert de Gobi ?

Les falaises enflammées de Bayanzag (Flaming Cliffs)

   

Situées, dans la province d'Ömnögovi, les falaises de Bayanzag sont des falaises de grès couleur ocre et rouge qui leur ont valu le surnom de « falaises enflammées » ou « falaises flamboyantes ».

Outre ses sublimes paysages, les falaises de Bayanzag constituent l’un des sites paléontologiques les plus connus dans le monde. En effet, c’est ici que le paléontologue Roy Andrews Chapman trouva, en 1922, les ossements d’un dinosaure. Suite à sa découverte et durant les années qui suivirent, des centaines d’ossements (dont des squelettes complets) y furent déterrés. Les paléontologues y trouvèrent même un nid et une couvée d’œufs fossilisés de dinosaure.

Aujourd’hui, les ossements et œufs découverts peuvent être admirés dans de nombreux musées du monde dont le musée d'histoire naturelle d'Oulan Bator. Sur place, on trouve également un modeste musée retraçant l’histoire de toutes ces découvertes fascinantes.

Le saviez-vous ?

En plus de partir sur les traces des dinosaures en Mongolie, les falaises de Bayanzag se situent non loin d’une forêt de Saxaoul. D’ailleurs, le mot Bayanzag signifie « riche en saxaoul » en mongol. Il s’agit d’un arbre emblématique du désert de Gobi.

Pouvant atteindre jusqu’à 2m de haut, cet arbre épineux possède des racines qui s’enfoncent profondément dans la terre lui permettant de prospérer en milieu aride. C’est un excellent combustible pour les locaux et une source d’alimentation pour les animaux du désert.

Les dunes de Khongor (Khongoryn Els)

   

D’une superficie de plus de 900 km², les dunes de Khongor forment la plus grande zone sableuse de Mongolie. Situées dans le parc national de Gobi Gurvan Saikhane, les dunes se caractérisent par des dimensions spectaculaires : elles s’étirent sur plus de 180 km de long et 20 km de large et peuvent atteindre jusqu’à 300 m à leurs plus hauts sommets.

Tantôt de couleur jaune pâle, tantôt dorées, les dunes de Khongor offrent parmi les plus beaux paysages du pays. En réalisant l’ascension de l’une d’elles, vous pourrez jouir d’une vue à couper le souffle. De là-haut, vous pourrez entendre le fameux son du vent qui ont valu aux dunes, le surnom de « dunes chantantes ». Très impressionnant, le bruit est souvent comparé à celui du décollage ou de l’atterrissage d’un avion.

Notre conseil :

On vous recommande d’aller voir les dunes de Khongor tôt le matin ou en fin de journée pour profiter des plus belles lumières et éviter les grosses chaleurs.

Le Stupa blanc (Tsagaan suvarga)

   

Aussi appelé le Stupa blanc, Tsagaan suvarga est un site naturel constitué de formations rocheuses érodées dont l’une d’elle rappelle la forme d’un stupa bouddhiste (d’où son surnom). De loin, les falaises donnent l’apparence d’une ville en ruines.

Hautes de 60 m et longues de 400 m, les formations rocheuses sont composés de différents minerais à qui l’on doit les différents coloris : ocre, rosé, orangé, rougeâtre... Autrefois plongé sous l’eau, les roches abritent également de nombreux fossiles marins et coquillages.

Comptez environ 1 heure de marche pour rejoindre le sommet des falaises de Tsagaan suvarga. Attention ! Veillez à ne pas trop vous approcher du bord pour éviter les risques de chute !

Bon à savoir :

Au sud-ouest du stupa blanc, se trouve la montagne Ulaan Suvarga. Surnommée le « stupa rouge », elle possède plus ou moins la même structure mais se différencie par des couleurs rouges plus intenses.

La vallée de Yolyn Am et le canyon de Yol

   

Située dans le parc national de Gurvan Saikhan, à environ 60 km au sud-ouest de Dalanzadgad, la vallée de Yolyn Am offre des contrastes saisissants. On y trouve une gorge profonde, le canyon de Yol, qui s’étend sur 70 km² au bout duquel se déploie une vaste vallée.

Le canyon de Yolyn Am (ou Yoliin Am) est notamment réputé pour sa rivière dont l’eau reste gelée la majeure partie de l’année. En vous baladant au cœur du canyon de Yol, vous pourrez découvrir les couches de glace. Vous y verrez les fameux glaciers permanents, des cascades et d’impressionnantes formations rocheuses sculptées par l’érosion. Très large à l'entrée, la vallée se resserre petit à petit si bien qu’on ne peut pas passer à plus de deux personnes à la fois dans les passages les plus étroits.

La vallée et le canyon de Yol abrite une biodiversité unique. Parmi les animaux emblématiques de Mongolie qui vivent dans cette zone, on peut citer :

  • l’ibex de Sibérie (ou bouquetin d’Asie),
  • le mouflon d’Argali (l’un des plus gros moutons sauvages),
  • les léopards des neiges ou encore
  • le gypaète barbu à qui la vallée doit son nom (« Yol » signifiant « vautour barbu » en mongol).

Vous pourrez en apprendre plus sur la faune et la flore locale dans un musée située à l’entrée du parc.

Les formations rocheuses de Baga Gazrlin Chuluu

   

Situées au cœur de la steppe, dans le sum de Delgertsogt, les formations rocheuses de Baga Gazrlin Chuluu offrent des paysages lunaires, parmi les plus beaux du désert de Gobi. Il s’agit d’immenses roches de granit de couleur ocre, perchées à 1751 mètres d’altitude. Érodées par les vents depuis des millénaires, elles forment aujourd’hui un impressionnant canyon de granit.

Sur place, vous trouverez les inscriptions et dessins de deux moines vénérés qui ont vécu sur place au XIXᵉ siècle. Vous pourrez voir également les ruines d’un vieux temple datant du XVIIᵉ siècle où l’eau de pluie est réputée pour soigner les maladies oculaires. Côté faune sauvage, vous pourrez croiser quelques bouquetins, marmottes ainsi que des mouflons d’Argali.

Le Monastère d’Ongiin Khiid

   

On termine avec ce qui était l’un des monastères les plus grands et des plus respectés de toute la Mongolie : le monastère d’Ongiin Khiid.

Fondé en 1660, le complexe se composait de deux sites, situés de part et d’autre de la rivière  Ong (Ongiin gol). On y trouvait des bâtiments administratifs, temples, universités bouddhiques... L’arrivée des autorités communistes au pouvoir entraîna la destruction du monastère en 1939 ainsi que la mort de 200 moines et l’emprisonnement de nombreux autres. Ce n’est qu’en 1990, à la chute du pouvoir communiste, que le site fut reconstruit sous l’initiative de 3 moines qui avaient suivi leurs enseignements au monastère 60 ans plus tôt.

Aujourd’hui, on peut encore voir les ruines du monastère dont le stupa blanc d’origine ainsi qu’un temple reconstruit et deux musées installés dans des yourtes. Vous pourrez notamment y admirer des objets traditionnels et d’origine, des pierres sculptées, des fossiles...

À noter :

Le monastère d’Ongiin Khiid abrite une source d’eau froide nommée Bar Khamba. L’eau est réputée pour ses bienfaits curatifs. Elle permettrait notamment de soigner des maladies digestives. Selon la tradition, l’eau doit être bue avant le lever du soleil.

Infos pratiques pour visiter le désert de Gobi

    

Quelle est la meilleure période pour partir dans le désert de Gobi ?

La meilleure période pour explorer le désert de Gobi est de juin à septembre. Évitez les mois d’avril et mai durant lesquels les tempêtes de sable peuvent être redoutables. 

Bon à savoir :

Le désert de Gobi connaît des variations de température extrêmes : jusqu’à 40°C en pleine journée en été et jusqu’à -35°C durant les nuits d’hiver. Pensez à prévoir des vêtements adaptés !

Comment se rendre au désert de Gobi ?

La plupart des voyageurs rejoignent le désert de Gobi depuis Oulan-Bator en empruntant l’un des moyens de transport suivants :

  • L’avion : vous pouvez prendre un vol intérieur depuis l’aéroport d’Oulan-Bator jusqu'à celui de Dalanzadgad, la capitale de la province de l'Ömnögovi. Comptez environ 1h30 de vol.
  • La location d’une voiture avec chauffeur : c’est l’idéal pour découvrir les paysages mongols tout en étant accompagné d’un local. Comptez entre 8 et 10h de route pour un trajet Oulan-Bator - Dalanzadgad.
  • Le bus : c’est le moyen le plus économique de rejoindre le désert de Gobi depuis Oulan-Bator, mais aussi le plus long. Comptez entre 10 et 12 h de route.

Une fois sur place, vous pourrez vous déplacer à pied, en van ou 4x4 ou à cheval lors d’un voyage équestre dans le désert de Gobi.

Combien de temps prévoir pour visiter le désert de Gobi ?

On conseille de prévoir 3 jours sur place (sans compter les trajets) pour découvrir les incontournables du désert de Gobi. Pour prendre votre temps, découvrir les sites reculés et partager des expériences authentiques avec les populations locales (séjour chez l’habitant), prévoyez au moins 5 jours.

Où dormir lors d’un séjour dans le désert de Gobi ?

Les camps de yourte, comme le camp de yourtes Gobi tour, constituent les principaux types d’hébergement mongol du désert de Gobi.

Pour une expérience plus authentique et une immersion auprès des locaux, vous pouvez aussi prévoir de dormir en yourte chez l’habitant afin de passer un séjour chez une famille d'éleveurs nomades. L’occasion de partager le quotidien et le mode de vie des familles nomades réputés pour leur hospitalité légendaire...

Besoin d’aide pour organiser votre séjour dans le désert de Gobi ? Contactez-nous !

 

Florine Dergelet