Les arts martiaux japonais forment un fabuleux patrimoine culturel. Loin d’être de simples sports de combat, ils représentent un pan important de l’histoire nippone, avec des techniques ancestrales, issues de méthodes de défense des samouraïs. Mais l’art martial japonais est aussi une façon d’inculquer des valeurs… Petit d’horizon des plus belles disciplines martiales.

Le sumo – l’un des arts martiaux japonais emblématiques
   

Le sumo est un art martial connu pour le poids de ses lutteurs – entre 80 et 220 kilos ! La règle d’un combat ? Chaque lutteur tente de pousser son adversaire hors d’un cercle de 6m², avec la seule force de son poids… Pour être performants, les sumōtori (plutôt nommés rikishi au Japon) sont soumis à une hygiène de vie très stricte…

Ces derniers sont formés dans des écuries, où ils s'entraînent et vivent ensemble durant de longues années. Selon les règles du sumo, les lutteurs ne peuvent quitter le groupe que s’ils ont atteint le statut de sekitori (l’équivalent d’une première division, très difficile à atteindre).

Le shōrinji kempō

Fondé en 1947 par l’artiste martial Dōshin Sō, le Shōrinji Kempō est une discipline dotée d’un état d’esprit positif, tourné vers l’altruisme (éviction des émotions négatives, sens de la justice, etc.). Le but est avant tout de former des individus capables d’empathie et d’entraide.

Ses techniques de combat (inspirées de l’aïkido, du Ju-jutsu, du karaté et du kung fu – un art martial chinois) ont été pensées pour développer et maintenir une bonne condition physique. En dépit de sa philosophie zen proche du bouddhisme, le shōrinji kempō peut être très dangereux, voire mortel, et requiert une maîtrise de soi infaillible…

Le ju-jitsu
   

Le ju-Jjtsu est un sport de combat inspiré des techniques de défense des samouraïs de l'époque Edo (1603-1868). Dans cette discipline tournée vers l’autodéfense (ou la défense sans arme), la souplesse est très importante, tout comme la maîtrise des techniques de frappe (atemi waza), de projection (nage waza) et de neutralisation (katame waza).

Au début du XX^e siècle, par crainte de voir disparaître cet art martial avec la modernisation de l’armée, le Japon a vu naître de nouvelles disciplines inspirées du Ju-Jitsu,. Parmi elles ? Le judo et l’aïkido, conçues pour répondre aux nouveaux besoins de la société.

Le kendō

Le kendō est l’une des techniques de combat les plus anciennes du Japon. Elle appartient à la famille des budō, c’est-à-dire aux arts martiaux apparus entre le XIX^e et le XX^e.siècle. Très populaire, cette discipline apprend à manier le sabre – fabriqué en bois (bokken) ou en en bambou (shinai) – mais aussi à affirmer sa force de caractère et sa détermination.

Sa particularité ? Les kenshi (les pratiquants) mènent des assauts réels ! Pour se protéger des offensives, ces derniers sont vêtus d’une armure composée d’un masque à grille métallique.

Le jukendō

Le Jukendō est aussi un art martial dédié au maniement d’une arme : la baïonnette (une petite épée qui se fixait autrefois au bout du fusil). Très proche du Kendō, cette discipline s’inspire aussi du sōjutsu, une technique de maniement de la yari, utilisée par les samouraïs. Lors des entraînements, les jukendo-ka utilisent des mokuju – des répliques de fusils, qui permettent de toucher l’adversaire sans le blesser.

Le karaté
   

Le karaté est un art martial originaire du royaume de Ryūkyū (l’actuel archipel d’Okinawa). Enseigné pour savoir se défendre en cas d’attaque, ce sport de combat sollicite toutes les parties du corps. Le style et les techniques dépendent de l'école où il a été enseigné. Bien plus qu’un sport de combat, le karaté est un art de vivre qui inculque de nombreuses valeurs, dont l’honneur, la sincérité et l’humilité.

Le jūdō
   

Le jūdō est un sport de combat créé en 1882. Ses techniques les plus dangereuses ont été évincées de la discipline au fil du temps – pour devenir une activité à la fois physique et morale (développement de la personnalité, maîtrise de soi, etc.). Aujourd’hui, le jūdō figure parmi les trois arts martiaux les plus pratiqués au monde !

Audrey Denjean