Cochasqui - Nomadays
Cochasqui

Situé à environ 30 km au nord-est de Quito dans le canton de Pedro Moncayo (province de Pichincha), Cochasqui est un parc archéologique. Chargé d’histoire, cet endroit fait partie des plus importants patrimoines naturels et archéologiques du nord-est de Pichincha. À travers ses différentes attractions, il marque le développement technologique et scientifique de la culture pré-inca. C’est une destination rafraîchissante pour faire du tourisme anthropologique.

Histoire

La plupart des pyramides et autres structures de Cochasqui furent construites par les peuples Quitu-Cara entre 950 et 1530, pendant la conquête espagnole. Le Quitu-Cara gouvernait la région montagneuse de la partie nord de l’Équateur. Après avoir fondé la ville de Quito, ce peuple fut vaincu par les Incas et intégré dans leur empire en 1492.

Les études archéologiques sur Cochasqui se divisent en deux périodes . Cochasqui I, qui se situe entre 950 à 1250 et Cochasqui II entre 1250 à 1550. Dirigée par Max Uhle, un archéologue allemand, la plus importante fouille du site a eu lieu en 1933. Elles étaient poussées en 1964 par un autre archéologue allemand appelé Udo Oberem avec l’aide d’un Équatorien.

Selon les archéologues, le complexe de Cochasqui était autrefois un centre cérémoniel et astronomique utilisé à des fins météorologiques pour calculer les solstices. Les pyramides à sommet plat étaient donc la résidence des dirigeants et les élites du royaume et les tolas furent utilisés comme monticules funéraires.

Les pyramides furent classées Patrimoine Culturel de l’Humanité en 1979 . Pour maintenir l’intégrité du site et pour assurer la promotion de la recherche scientifique, sa conservation et sa restauration, Cochasqui a été placé sous l’administration du Conseil provincial de Pichincha.

Aujourd’hui

Dominant une vaste superficie de 840 000 m, Cochasqui est l’un des plus importants et plus vastes complexes de l’Empire pré-Inca . Il abritait autrefois plusieurs pyramides qui, aujourd’hui ne sont plus que des ruines. Le site comprend également de nombreux petits musées dont des musées archéologiques, deux musées ethnologiques et un musée d’instruments de musique. Les amoureux de la nature pourront profiter du jardin botanique.

Cochasqui héberge 15 pyramides tronquées et 21 tumulus quadrangulaires, communément connus sous le nom de Tolas. Parmi ces pyramides, 9 sont construites avec des rampes et 6 sans rampes. Les pyramides sont, quant à elles, conçues sous forme de prisme quadrangulaire avec des blocs de pierres volcaniques appelés cangahua ; il s’agit en effet d’une matière très vulnérable face aux intempéries et à l’érosion. S’il est encore possible aujourd’hui d’apercevoir ces pyramides, c’est uniquement en raison des hautes herbes et des terres qui les recouvrent et les protègent.

Les Tolas furent utilisés dans le passé comme monticules funéraires. Dans le temps, ces structures étaient des lieux consacrés aux rituels religieux . Lors des fouilles organisées par l’archéologue allemand Max Uhle sur plusieurs sites de Cochasqui, plus de 556 crânes ont été trouvés dans l’un d’eux. Ces découvertes révèlent le processus de rituel d’enterrement de Quitu Cara.

Certains archéologues suggèrent aussi que la plus grande pyramide a été, à son âge d’or un lieu de sacrifices humains.

Situé dans le nord des Andes, à 5 km de la ligne équinoxiale, Cochasqui culmine à plus de 3 040 m d’altitude. Il est dominé par le volcan Mojanda (4 263 m). C’est pourquoi, pendant les beaux jours, sa visite promet des vues imprenables sur l’ensemble du site, sur la vallée Pinchincha Pambamarca, sur le volcan Cayambe et sur Cotopaxi.

Le complexe de Cochasqui propose plusieurs musées de différents thèmes qui conservent l’histoire de la communauté Pré-Inca de Quitu Cara . Grâce à un musée ethnographique en plein air, il expose divers objets qui mettent en avant le mode de vie des anciens Cochasquies. Lors de votre passage, il vous sera également très intéressant de visiter le petit musée archéologique qui se trouve dans la partie Est du site. Les archéologues ont découvert sur le site des artefacts en provenance de Colombie. Ils ont également découverts des instruments tels qu’une flûte en os de lama ainsi que d’innombrables bocaux, bols et statues et d’autres objets en pierre et céramiques.

Aujourd’hui, le complexe de Cochasqui dispose d’une grande ferme qui abrite des animaux domestiques ou de ferme comme les lama-alpaga appelés guariso. Selon la croyance locale, les lamas furent sacrés par les ancêtres andins, d’où la présence en nombre de ces animaux dans la région. La ferme est également fréquentée par des animaux sauvages qui viennent sur le lieu pour se nourrir comme des mouffettes, des lapins, des perdrix, des colombes, des loups, des condors, des aigles et pumas. Plusieurs espèces d’arbres typiquement de la région tapissent également le site tel que Puma Maqui, Myrte, Sacha-Rosa, Capote, aulne et orchidées.

Comment s’y rendre

Depuis Quito, qui se trouve à 45 minutes au sud, il est plus facile de rejoindre le site suivant la route panaméricaine nord. Sur la route, on trouve des panneaux qui indiquent où descendre. Après avoir quitté l’autoroute, il faut seulement 15 minutes marche le long d’un chemin de terre jusqu’à Cochasqui.

Horaires et tarifs

Le complexe de Cochasqui reste ouvert tous les jours de 8 h 30 à 16 h 30. Les frais d’admission sont de 3 dollars USA pour les adultes, 20 cents pour les jeunes et les personnes âgées. Pour les Equatoriens, l’entrée est de 1 dollar USA.