Gibara - Nomadays
Gibara

Surnommée « la ville blanche », Gibara désigne une petite municipalité côtière située au nord-ouest de la province de Holguin. Elle se place en quatrième position pour sa situation démographique et en neuvième place au niveau de sa superficie. En déambulant dans le vieux centre, splendides demeures, fabriques de cigares et drugstores esquissent un charmant cadre. S’ajoute à cela la sympathie de ses habitants qui s’empresseront de vous accueillir avec enthousiasme. Pour admirer toute la splendeur du site, le mirador de Gibara vous offre une vue imprenable sur la baie et l’étendue de la ville. En 2004, le centre historique a été déclaré monument national.

Histoire

Selon les suppositions, Gibara proviendrait du mot Jibá, appartenant à une espèce d’arbre de la région. Une autre hypothèse l’aurait défini par le terme Jíbaro, d’origine indienne et signifiant « rustique et indomptable ».

Durant l’époque coloniale, Gibara était un village de pêcheurs qui devait son nom aux remparts qui l’entourait. De ces bastions, ne restaient plus que quelques vestiges. La ville était aussi la première zone de contact entre les cultures européenne et aborigène.

Le 1er novembre 1492, Christophe Colomb envoya des marins en reconnaissance afin d’établir une communication avec ces indigènes. Des caravelles étaient ancrées dans la baie en attendant le retour des éclaireurs.

Officiellement fondée en 1817, la ville de Gibara devint un point de passage important pour l’acheminement du cèdre et de l’acajou. Ceci, grâce à son emplacement en bordure de la baie et de la proximité des cours d’eau.

Aujourd’hui

La ville demeure un important centre de pêche et prospère grâce à son élevage et son commerce portuaire. Néanmoins, son charme et son authenticité la rendent attachante auprès des voyageurs ce qui la pousse à se tourner petit à petit vers l’écotourisme.

Elle s’enorgueillit de pouvoir concentrer le plus bel ensemble architectural de la province de Holguin. Cette valeur culturelle se traduit par la présence de nombreux monuments tels que le musée d’histoire naturelle de Gibara, le musée d’Art, le musée d’histoire municipal ou encore l’église de San Fulgencio. La bibliothèque publique Armando Leyva Balaguer présente la plus ancienne édification de toute la province. En dépit des conséquences dévastatrices causées par le passage des ouragans (Ike en 2008), Gibara a su remonter la pente et se développe progressivement au fil du temps.

Du point de vue géographique, Gibara couvre une superficie de 636 km² avec 50 % de zones karstiques et plus d’une centaine de grottes favorables à la spéléologie.

Chaque année, Gibara accueille le festival international du film Humberto Solas. Cet événement rassemble les habitants de la ville mais surtout de nombreux artistes internationaux. Les festivités sont célébrées par un défilé le long de la rue de l’indépendance et depuis, le nombre de participants n’a cessé d’augmenter. Si vous souhaitez une expérience hors des sentiers battus, optez sans hésiter pour une escapade au sein de cette ancienne ville coloniale et mythique.

Que voir à Gibara ?

La ville de Gibara compte de nombreux sites intéressants. Parmi les plus attrayants, ceux-ci méritent amplement le détour.

Le parc Calixto Garcia

Le lieu doit avant tout son nom au général Calixto Garcia. Magnifiquement bordée de chênes, cette majestueuse place située au centre de la ville semble exprimer l’identité des habitants de Holguin. Vous y trouverez deux structures remarquables dont une statue en marbre importée d’Italie, se dressant au centre du rond-point. Le monument aux Mères, qui a remporté le premier prix durant un concours provincial, a été réalisé par le sculpteur Mario Santi. Juste en face, la statue de la liberté côtoie l’église de San Fulgencio. Non loin, vous trouverez de curieuses constructions composées d’institutions et de maisons d’aristocrates. Dans les environs se dressent les demeures des principaux notables de la ville, y compris La Periquera, la Maison bleue, le foyer de Doña Ana Victoria de Ávila, la résidence de la famille Leal y Grave de Peralta, aujourd’hui devenue le Théâtre Commandant Eddy Suñol et l’actuelle maison de la Culture Manuel Dosieto Aguiler.

La batterie Fernando VII

On parle ici de la première fortification qui servait en même temps de défense et de refuge aux habitants de Gibara. C’est ici que vous trouverez le fameux promontoire « Punta de Yarey ».

Cueva de los Panaderos (grotte des Boulangers)

Le lieu comporte un système de grottes nommée La Polja de Cementerio. Il compte 19 galerie qui s’étendent sur plus de 2km et un long sentier souterrain. Vous remarquerez des formations secondaires aux contours irréguliers, imitant la silhouette du fantôme cinématographique Casper. L’intérieur se recouvre d’épaisses stalactites et stalagmites, dessinant des formes imaginaires comme un animal préhistorique ou un groupe de personnes.

32 mètres plus bas se niche le réseau de galeries. Le chemin continue jusqu’au niveau de la mer pour aboutir dans des cours d’eau souterrains, dans lesquelles vivent et s’adaptent certaines créatures aquatiques. Le lieu abrite également plusieurs types de chauves-souris ainsi que des espèces endémiques locales comme le pseudo scorpion et le grillon des cavernes.

Ses plages

Changement de décor à présent, en direction à la playa Caletones, située à 15 km à l’ouest de la ville. Vous tomberez d’abord sur un minuscule village de pêcheurs après avoir emprunté une piste tracée. De nombreux bars et restaurants bordent la plage et s’il vous prend l’envie d’écouter un peu de musique traditionnelle, des centres culturels ouvrent leurs portes.

Par ailleurs, il existe deux sites intéressants pour les amateurs de plongée sous-marine. Il s’agit de Tanque Azul de Caletones, une grotte immergée et Cayo Naranjo ancré dans la baie, désignant un aquarium en pleine mer.

La Playa blanca se rejoint uniquement en bateau depuis le port de Gibara. Véritable havre de paix, cet endroit est surtout destiné aux amoureux de la nature. En tout cas, vous avez libre-choix pour une petite balade ou simplement farnienter.

Climat

Gibara se caractérise par deux périodes distinctes. Au cours de l’année, l’été est marqué par un temps couvert, une chaleur intense et des journées particulièrement longues. L’hiver présente un climat sec, venteux et dégagé avec des températures rarement inférieures à 18 °C. La meilleure période pour y aller se situe généralement entre mi-novembre et début mai.

Comment s’y rendre ?

En taxi ou en véhicule de location. En partant de La Havane, comptez environ 10 h de route pour le trajet.

Comment se déplacer ?

Gibara propose divers moyens de transport pour pouvoir circuler au sein de la ville. Vous avez la possibilité de louer une voiture auprès des grandes agences internationales. Les taxis sont très faciles à trouver grâce aux nombreuses compagnies que vous trouverez en ville. Pour 5 pesos, le bici-taxi vous permettra de vous déplacer aisément à travers Gibara.

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