Où voir les éléphants au Cambodge ? - Nomadays

Cambodge

Où voir les éléphants au Cambodge ?

26 oct. 2023

Les éléphants du Cambodge sont de moins en moins nombreux. Pour les observer, il convient donc de visiter un sanctuaire d’éléphants ou un projet communautaire sérieux. Vous ne savez pas lequel choisir ? Suivez-nous dans la province de Mondulkiri ! On vous dit tout sur les refuges – et pourquoi les balades à dos d’éléphants sont à proscrire…

Où voir les éléphants au Cambodge ?
   

Peu habitée, la province de Mondulkiri (au nord-est du Cambodge) abrite la plupart des éléphants du pays. Autrefois, de nombreux pachydermes vivaient sur ces terres, où ils étaient alors utilisés par la communauté Bunong, dans les activités agricoles et forestières…

Au fil des décennies, les éléphants sont devenus moins utiles et ont, de fait, peu à peu disparu des contrées de Mondulkiri. Néanmoins, c’est dans cette partie du pays que l’on en dénombre le plus aujourd’hui  – notamment aux alentours de la ville de Sen Monorom.

 

Combien y a-t-il d’éléphants au Cambodge ?

L’éléphant est un animal important dans la culture khmère (cambodgienne). Pourtant, le pays ne compte plus que 400 spécimens à l’état sauvage en 2023… Bien choisir un sanctuaire ou un refuge est donc une démarche nécessaire, si vous souhaitez voir des éléphants lors de votre voyage.

 

Quels sont les sanctuaires où voir les éléphants à Mondulkiri ?
       

Le sanctuaire Elephant Valley Project

Elephant Valley Project (EVP) est le premier sanctuaire créé au Cambodge. Depuis 2006, il a mené de nombreuses actions et contribué à changer les mentalités vis-à-vis de l’exploitation des éléphants.

Sur ses 1 500 hectares de terre, la structure abrite (en 2023) 11 éléphants. L’EVP propose des excursions au cœur de la jungle, pour observer les troupeaux d’éléphants, sans les toucher ni les nourrir – ce qui leur permet d’agir de façon naturelle !

Le sanctuaire Mondulkiri Project

Le Mondulkiri Project est, selon le fondateur « un sanctuaire qui organise des excursions à dos d'éléphant et des randonnées dans la jungle. Il s'agit également d'une ONG cambodgienne enregistrée » – Cambodia Elephant Rescue.

Leurs excursions permettent de nourrir et laver les éléphants, ou de se promener avec eux dans la nature. L’argent récolté sert à protéger une zone de forêt pour les éléphants du sanctuaire, mais aussi à améliorer le quotidien de la population locale (création d’emplois, achats de médicaments, etc.).

Le projet communautaire Mondulkiri Eco Tour
   

Alors que la province de Mondulkiri attire de plus en plus de touristes et se développe, le circuit Mondulkiri Eco Tour a été créé dans le but de stimuler l’économie locale, en créant des emplois pour la communauté indigène Bunong.

Dans le cadre de ses actions, ce projet œuvre pour la préservation de la forêt, permet d’observer les éléphants dans la nature, mais aussi de les nourrir ou de se baigner avec eux (pour les laver)...

 

 

Pourquoi ne faut-il pas monter sur le dos des éléphants ?

Amusante et insolite, la balade à dos d’éléphant est une attraction locale… à proscrire ! En effet, ces mammifères sont des animaux sauvages qui n’ont pas vocation à transporter des dizaines de personnes et des centaines de kilos par jour.

Certains mahouts n’hésitent pas à faire travailler leurs animaux sans relâche (voire à les maltraiter pour obtenir leur coopération), afin de divertir les touristes et gagner le plus d’argent possible. De fait, même si les voyageurs ne participent pas directement à leur maltraitance, ils y contribuent… Voilà pourquoi il ne faut pas monter à dos d’éléphants !

 

Quelle différence entre un sanctuaire et un projet communautaire d’éléphants ?

Les sanctuaires et les projets communautaires sont deux types de structures qui œuvrent pour la protection et le bien-être des éléphants. Néanmoins, elles comptent quelques différences :

1. La gestion des refuges

La principale différence est que les sanctuaires (validés par l'État) sont gérés par des ONG (organisations non gouvernementales), tandis que les projets communautaires sont, pour la plupart, des structures privées, où les animaux appartiennent à des particuliers/villageois.

2. Les actions
       

Les sanctuaires sont plutôt des refuges où les éléphants (souvent secourus de situations de maltraitances ou d’exploitations) sont pris en charge par des professionnels. Les animaux y sont soignés et réhabilités dans leur milieu naturel. Les excursions dédiées aux éléphants sont très respectueuses et encadrées.

Les projets communautaires sont des structures où la protection des éléphants est reliée aux enjeux économiques locaux. Les excursions offrent souvent plus de contacts avec les animaux que celles proposées par les sanctuaires – comme une promenade (encadrée) ou des bains avec les éléphants.

3. Le prix

Les projets communautaires sont moins chers que les sanctuaires d’éléphants du Mondulkiri et donc plus accessibles, si vous avez un petit budget.

Pour une journée d’observation dans un projet communautaire, comptez en moyenne 40 €/ personne (contre 95 € dans un sanctuaire).

Il est aussi possible de faire des excursions de deux jours. Dans ce cas, les sanctuaires sont assez onéreux, environ 140-150€/ personne (avec une nuit en bungalow), contre environ 55 € via un projet communautaire.

 

À retenir

La façon la plus naturelle d’observer les éléphants est d’opter pour une excursion avec le moins d’interactions possible avec les animaux (mais c’est aussi l’option la plus chère) !

Les structures dédiées à la protection des éléphants mais proposant des activités à leur contact ne sont pas à éviter pour autant : on est loin des mahouts peu scrupuleux qui proposent des promenades à dos d’éléphant aux pieds de chaque attraction touristique…

 

 Aydrey Denjean