5 moyens de se déplacer à Phnom Penh ! - Nomadays

Cambodge

5 moyens de se déplacer à Phnom Penh !

09 janv. 2020

Se balader dans la capitale cambodgienne est une étape inévitable. Que ce soit pour visiter cette ville en pleine expansion, vous déplacer entre les différents lieux d'activités, ou encore prendre du plaisir à se mouvoir dans des véhicules inexistants en France. Ne soyez pas trop étonné par les différences d'habitudes de circulation que vous rencontrerez à votre arrivée par rapport à la France. Le code de la route existe bien, mais la conduite se passe "au feeling". C'est d'ailleurs encore plus le cas en province qu'à Phnom Penh. Mais tout de même. Toujours est-il que vous vous en rendrez compte dès votre première intersection au royaume. Mais n'ayez crainte, les automobilistes roulent en général assez doucement, surtout le jour.

Plusieurs choix pour se déplacer vont s'offrir à vous lors de vos quelques jours dans la capitale du Cambodge. Chacun détient ses propres avantages et inconvénients, souvent liés au prix ou à la sécurité, mais pas seulement. Voici un guide comprenant cinq moyens de locomotion différents pour y voir plus clair avant votre arrivée.

Avant de débuter sachez que pour les trois premiers présentés ci-dessous, il est préférable de consulter un de nos précédents articles relatant des applications de VTC style "Uber" disponibles au Cambodge. Très pratiques, elles vous permettent de localiser sur la carte le chauffeur qui vient vous chercher et standardise les prix. Autrement dit plus d'arnaques ! L'application propose, à Phnom Penh, des trajets en rickshaw, en tuktuk traditionnel, ou en taxi.

Le rickshaw, la nouvelle coqueluche

  • Avantages : Grossièrement appelé "pot de yaourt", ce petit véhicule venu d'Inde, pouvant accueillir jusqu'à trois personnes à l'arrière d'un motocycliste, est aujourd'hui le plus répandu sur les applications de VTC cambodgiennes. Il ne vous faudra que 2 ou 3 minutes maximum pour trouver un chauffeur, où que vous soyez dans la capitale. Les trajets sont effectués tout aussi vite, voire plus vite, qu'un tuktuk traditionnel ou qu'une voiture étant donné la conduite générale assez lente en ville. Mais l'avantage principal réside évidemment dans leurs prix plus que dérisoires ! À titre d'exemple, il ne vous faudra que 3 dollars américains pour rejoindre le centre-ville depuis l'aéroport, alors qu'il vous en fallait 10 minimum à bord d'un tuktuk avant l'arrivée de ces applications VTC.

   

  • Inconvénients : Il y a très honnêtement peu d'inconvénients à prendre un rickshaw plutôt qu'un autre moyen de transport. Il peut y faire un peu plus chaud que dans un tuktuk étant donné son armature extérieure quasi fermée, mais nombreux sont ceux qui disposent d'un ventilateur central. Le vrai point négatif est que, de par cette armature assez légère et son poids minime, le rickshaw n'est pas bien protégé en cas d'accident. De plus, la petite taille du véhicule pousse certains conducteurs à prendre parfois des risques inconsidérés. Le rickshaw n'est enfin pas adapté aux familles nombreuses. Mais en commander plusieurs est d'ailleurs fort possible !

 

  • Avis personnel : C'est pour moi la valeur sûre du marché. Il y aura toujours un rickshaw disponible pour vous à n'importe quelle heure et pour pas cher !

Le tuktuk, toujours debout

  • Avantages : Malgré l'arrivée en 2017 de son petit frère le rickshaw, le tuktuk traditionnel peuple encore les rues phnompenhoises à la recherche de voyageurs en quête d'authenticité. Ceci représente bien sûr son plus gros avantage. Cette "remorque" tractée par un motocycliste est pourvue de deux confortables bancs à dossier situés l'un face à l'autre. C'est ça l'Asie du Sud-Est, le Cambodge des photographies ! Un paravent, ressemblant à la toiture d'une petite pergola, couve les voyageurs sous le soleil. Ceci ajouté aux deux panneaux latéraux protégeant le banc arrière sont les seules vraies fermetures du véhicule. L'air y est donc particulièrement frais et vient caresser le visage des passagers qui peuvent facilement contempler la capitale.

   

  • Inconvénients : Le trajet en tuktuk sera toujours plus cher qu'en rickshaw ou qu'en motodop. Ce désavantage était autrefois d'autant plus énorme que les chauffeurs exigeaient des sommes assez exhorbitantes profitant du fait que les touristes ne connaissaient généralement pas les prix moyens. Mais cette époque est révolue depuis l'arrivée des fameuses applications. Au vu de sa taille plus imposante, il est par conséquent moins mobile que le rickshaw ou la moto, ce qui peut parfois allonger les temps de trajet surtout lors des heures de pointe. La quasi majorité des tuktuks disposent de protections à fermetures éclair permettant de se prémunir contre la pluie, si le vôtre n'en dispose malheureusement pas et qu'une averse éclate, vous vous retrouverez trempé... Un inconvénient à attribuer également aux motodops et aux cyclos ci-dessous.

 

  • Avis personnel : Nous prenons souvent le tuktuk traditionnel lorsque nous sommes plus de trois personnes. C'est un moment convivial au fond.

Le taxi, au frais

  • Avantages : De nombreuses voitures-taxi sillonnent les routes de Phnom Penh. Elles ont l'avantage de disposer de la climatisation ! Au Cambodge il fait chaud toute l'année, même lors des moussons entre juillet et octobre. Seul le mois de décembre est épargné, il y fait même frais une semaine (autour des 20 degrés.) La clim' est une donnée recherchée par beaucoup de voyageurs qui craignent les fortes chaleurs. De plus, la sécurité assurée par la voiture est significative par rapport aux autres moyens de locomotion. À noter, pour les intéressés, qu'il est possible de choisir un véhicule de sport type SUV dans l'application, la course étant néanmoins plus cher.

   

  • Inconvénients : Le trajet en voiture sera naturellement beaucoup plus sujet aux embouteillages de la capitale, quand le conducteur de moto, de rickshaw, et même de tuktuk pourra toujours trouver un moyen pour réduire le temps sur la route. Mais l'inconvénient le plus important est que le taxi est évidemment dépourvu de toute l'authenticité que recherche le voyageur. Ce dernier qui s'attend à de la nouveauté, à casser la routine quotidienne, ne trouvera certainement pas cela installé à l'arrière d'une berline climatisée.

 

  • Avis personnel : Je n'ai jamais commandé de taxi à Phnom Penh, et ne suis monté qu'une fois dans un SUV qui a essayé tant bien que mal d'augmenter le prix qu'affichait l'application. À éviter.

La motodop, un éclair

  • Avantages : Abordons maintenant les moyens de transport ne figurant pas sur les applications de VTC cambodgiennes. Les motodops, ou mototaxis, en font partie. Mais n'ayez crainte, elles pullulent dans les coins de nombreuses intersections phnompenhoises. Les chauffeurs motodop sont d'ailleurs assez facilement reconnaissables, ils sont souvent plusieurs au même endroit attendant sur le siège et disposent généralement de la même moto, une Honda Dream noire, un modèle extrêmement répandue au Cambodge. Bien qu'ils ne soient pas numérisés, les trajets en moto ne coûtent pourtant pas grand chose. Ils sont même parfois plus abordables qu'en rickshaw. Mais l'avantage principal de la moto réside évidemment dans le temps de trajet. Les motocyclistes passent, lentement, très facilement entre les voitures dans les bouchons. C'est sans conteste le moyen de se déplacer le plus rapidement à Phnom Penh.

   

  • Inconvénients : Ce n'est un secret pour personne, les motocyclistes au Cambodge, et plus généralement en Asie du Sud-Est, sont les plus vulnérables sur les routes. Les feux rouges grillés, les changements de voie sans regarder dans le rétroviseur et sans enclencher le clignotant, les conducteurs de SUV qui ne regardent que leur nombril, sont autant de facteurs dangereux pour les motards. Il est de ce fait impératif de demander au conducteur de vous fournir un casque pour le trajet. Ils en ont souvent mais pas toujours. Adressez vous à lui avant de grimper sur la bécane et utilisez de façon interrogative la locution "mou sovatopheap ?" qui se traduit littéralement par casque de sécurité. Enfin la motodop est évidemment réservée à ceux qui se déplacent seuls.

 

  • Avis personnel : Le moyen de transport que j'ai, de loin, le plus emprunté depuis mon arrivée à Phnom Penh il y a 2 ans. C'est rapide, efficace, et je n'ai encore jamais eu d'accident. Je conseille vivement pour les personnes se déplaçant seules.

Les cyclos, à l'ancienne

  • Avantages : Le conducteur de cyclo est posté sur un siège de vélo surélevé, dominant de derrière la place très spacieuse du passager. Parmi tous les moyens de transport présentés ci-dessus, le cyclo est le plus ancien. Son utilisation tire son origine du Protectorat français (1863-1953). Les ressortissants de l'époque en ont inventé le nom, repris d'ailleurs en khmer aujourd'hui : cyclo. Aujourd'hui son avantage principal réside dans son côté écologique. Dans cette capitale souvent enfumée par les amas de véhicules à qui un contrôle technique ne ferait aucun mal, le cyclo est M. Écologie, étant piloté par un cycliste. Il peut également rappeler au plus âgés, ou aux passionnés de l'époque, un âge aujourd'hui révolu qu'est le début du XXe siècle au Cambodge.

   

  • Inconvénients : Le cyclo est de ce fait, et sans conteste, sujet à des controverses, malgré son côté écolo. Le mot protectorat fait pâle figure chez de nombreux occidentaux bien que beaucoup de familles cambodgiennes gardent un bon souvenir de cette époque. Mais cela fait colon de se déplacer dans ces véhicules en ville. L'autre point négatif se ressent dans la compassion à l'égard des conducteurs de cyclos. Souvent assez âgés, et équipés d'un couvre-chef, ils parcourent parfois de longs trajets tractant une personne sous un soleil de plomb. Au Cambodge certains éprouvent de la peine pour eux et pensent qu'il faut arrêter de flâner sous leur fardeau, d'autres au contraire prônent l'utilisation de ce moyen de transport pour leur permettre de gagner leur pain. À vous de vous faire une idée. Toujours est-il que, si vous voulez à minima discuter avec un de ces cyclistes, vous pourrez en trouver principalement dans le centre-ville. Le cyclo est clairement le véhicule le moins répandu parmi ceux présentés ici.

 

  • Avis personnel : Je n'ai jamais eu l'occasion de monter dans un cyclo. Néanmoins le débat de société qui en découle est intéressant.

Il existe de nombreux autres moyens de se déplacer à Phnom Penh comme la location de vélos, scooters, motos, ou voitures, ou encore l'utilisation des transports en commun : les bus phnompenhois. Ces derniers sont encore malheureusement trop peu nombreux afin d'être attrayant pour un voyageur et ont beaucoup de mal à concurrencer les transports cités ci-dessus. Mais ils ont le mérite d'exister, et rien ne vous empêche, pour un prix dérisoire, d'entrer dans l'un d'eux et de traverser la ville.