Salvador - Nomadays
Salvador

Se détendre à Salvador de Bahia est tout simplement apaisant. Cette ville balnéaire située au nord-est du pays a décidément tout pour plaire. Ses magnifiques rivages, ses espaces verts et son paysage unique inspirent une sérénité sans pareil. Son centre historique, ses places publiques et ses musées permettent de remonter le temps, vers la période coloniale du Brésil.

Pour les adeptes de festivités brésiliennes , la plus grande fête du monde est organisée au cœur même de la ville, le Carnaval de Salvador de Bahia. Des millions de fêtards venus des quatre coins de la planète s'y donnent rendez-vous chaque année pour oublier les soucis de la vie et y passer une semaine de folie.

Histoire

Bien avant la colonisation, la région avait été occupée par la tribu des Tupis. Lorsque Gaspar de Lemos découvre l'endroit en 1501, les Amérindiens décident d'entretenir de bonnes relations avec les étrangers. Et ce, même lorsque l'un d'eux, un certain Amerigo Vespucci, décide de donner un nouveau nom à leur terre : São Salvador da Bahia de Todos os Santos.

D'ailleurs, ils n'hésitent pas à recueillir un jeune naufragé portugais du nom de Diogo Álvares Correia, surnommé Caramuru. Le courage et la bonté du jeune homme impressionnent très vite le chef du village, mais aussi sa fille, la belle Catarina Álvares Paraguaçu. L'amour naît alors dans le cœur des deux êtres. Et le clan organise la première union entre un étranger et l'une des leur. Le jeune couple devient la première famille chrétienne du Brésil.

Mais Caramuru veut aussi faire découvrir son monde à sa bien-aimée. Il l'emmène en Europe, notamment en France, où l'Église la baptise. Le couple revient ensuite vivre à Salvador et Catarina donne naissance à trois enfants : Gaspar, Gabriel et Jorge.

La paix règne entre les Tupis et les Portugais jusqu'en 1534. Cette année-là, l'explorateur Martim Afonso de Sousa débarque dans la baie, colonise les indigènes et fonde la capitainerie de Bahia. La souffrance de l'esclavage pousse alors les Tupis à prendre les armes. Tous unis dans l'adversité, ils réussissent à chasser les Portugais de leur terre en 1536.

Mais en 1549, les colonisateurs reviennent en force avec le gouverneur général Tomé de Sousa à leur tête. Ce dernier mate la rébellion tupi, assiège la baie et construit une nouvelle colonie en haut d'un grand escarpement. Il lance alors une gigantesque exploitation de canne à sucre dont il exporte les produits sur le marché international.

Mais la main-d'œuvre Tupis, malgré tous les efforts qu'elle déploie, ne parvient pas à satisfaire la demande. Tomé de Sousa décide alors de faire venir en masse des esclaves venus du continent africain. Il fait aussi construire plusieurs piloris sur les places du quartier de Pelourinho. Il y punit en public toute personne qui ne se soumet pas aux lois et à la colonie.

Entre 1624 et 1625, les Hollandais tentent de s'approprier la localité par la force, mais échouent une année plus tard.

Une fois la paix revenue, Salvador devient très vite un grand centre de négoce. Les autorités font d'elle la capitale de la nouvelle colonie. Elle le restera jusqu'en 1763 lorsqu'une ville du nom de Rio de Janeiro prend assez d'ampleur pour abriter l'administration coloniale.

Lorsque le Brésil est délivré de la main des Portugais le 7 septembre 1822, l'élite de Salvador rejette la déclaration de l'empereur Dom Pedro Ier et tient la ville en son pouvoir. Mais suite à une importante pression, ils capitulent le 2 juillet 1823, la date d'indépendance de l'État de Bahia.

Cinquante ans plus tard, en 1873, l'homme d'affaires Antonio Francisco de Lacerda révolutionne le transport public au sein de la métropole en construisant un grand ascenseur public, le fameux Elevador Lacerda. Au fil des années, les différents dirigeants de la capitale modernisent la ville et font de Salvador la grande métropole qu'elle est aujourd'hui.

Salvador aujourd'hui

Salvador est une magnifique ville balnéaire , calme et paisible. Dans son paysage, les grands immeubles ultramodernes côtoient les petites résidences aux tuiles orange.

Ses plages sont d'une telle beauté que l'on peut s'y attarder toute une journée, sans vraiment voir le temps passer. Son centre historique, lui, est un véritable musée en plein air. Une petite balade dans ses ruelles et ses grandes places donne l'impression de remonter le temps et de revivre le XVIe siècle. C'est probablement le fruit de longues années de restauration.

Tout Salvador se divise en deux grandes parties, la Ville Haute et la Ville Basse , séparées par un grand escarpement haut d'environ 72 mètres.

La Ville Haute (la Cidade Alta)

Elle englobe les zones sud, est et ouest de la ville. Sa partie ouest comporte des bâtiments remontant à la période coloniale du Brésil. Se balader dans les quartiers de Pelourinho et de Comércio ainsi que dans le vieux centre-ville donne un aperçu des infrastructures du pays au cours du XVIe siècle. Les monuments qui y ont été construits sont tout simplement ahurissants.

Ce tableau détonne complètement avec le paysage de la zone sud. Là-bas, les grands immeubles côtoient les résidences blanches coiffées de tuiles orange. L'une des plus belles plages du monde , la Praia do Porto da Barra , se trouve dans cette partie de la ville. Elle s'étend sur les rives du quartier de Barra. On peut également aller à la découverte du jardin zoobotanique de Salvador , dans le district d'Ondina , ou se délecter des délicieux mets préparés dans l'un des restaurants du quartier de Rio Vermelho.

À Salvador, il ne faut pas passer à côté des sublimes rivages de la zone est, notamment les plages de Flamengo , de Pituaçu et de Jaguaribe. Là-bas, le souffle du vent et la force des vagues apportent une immense satisfaction aux amateurs de surf. Et après une bonne montée d'adrénaline, rien de telle qu'une petite balade dans le Parque da cidade , dans le quartier de Pituba, pour retrouver un moment de calme et de sérénité.

La Ville Basse (la Cidade Baixa)

Cette partie de Salvador se situe en bas de l'immense escarpement. C'est depuis son grand port que les touristes, fraîchement débarqués d'une longue croisière, découvrent la ville pour la première fois. De là, l'Elevador Lacerda , un grand ascenseur public, permet de rejoindre le célèbre quartier de Pelourinho et le centre historique de la capitale de Bahia.

Que faire à Salvador ?

Aller à la plage à Salvador

Salvador et ses environs regorgent de magnifiques plages. La Praia do Porto da Barra est la troisième plus belle plage du monde selon le Guardian, et elle est loin d'avoir usurpé ce titre. Les vagues de la Praia do Flamengo font rêver les surfeurs de tout le pays. Les rivages d'Itaparica offrent un coin paisible pour ceux qui recherchent le calme. Et la plage de Morro de São Paulo est tout simplement à couper le souffle.

Visiter le quartier de Pelourinho

Pour comprendre Salvador, il faut tout d'abord connaître son histoire. Le quartier de Pelourinho est une véritable photographie du passé colonial de la ville. Ses monuments, ses bâtiments et ses infrastructures sont d'une telle importance qu'ils ont été inscrits au Patrimoine mondial de l'UNESCO. Là-bas, il faut visiter la Cathédrale de Salvador avec son impressionnante architecture maniériste, découvrir la structure baroque de l'église de São Francisco , contempler la façade de style rococo de l'église Nosso Senhor do Bonfim , et admirer la vue depuis l'Elevador Lacerda.

Participer au Carnaval de Salvador de Bahia

Le Carnaval de Salvador de Bahia est tout simplement la plus grande fête de la planète. Au programme, sept jours de festivités non-stop. Cet événement engrange pas moins de quatre millions de personnes chaque année avec des défilés, des animations et des cortèges qui se forment spontanément dans les rues de la ville. Sur le circuit Osmar , les danseuses en costumes traditionnels paradent devant des chars impressionnants. Le circuit du centre-ville , lui, part du Centro vers le quartier de Pelourinho. Et le circuit Dodô , plus moderne, comporte des animations DJ, des shows et un spectacle qui dure jusqu'au matin.

Découvrir la culture de la ville

Salvador est le lieu de rencontre de plusieurs cultures, celles d'Europe, d'Afrique et du Brésil. Des démonstrations de capoeira se tiennent fréquemment sur ses plages et sur les places publiques de Pelourinho. Les jeux de jambes, les techniques d'esquives et d'attaque des participants sont vraiment impressionnants.

On peut également choisir de visiter certains musées de la ville. Le Museu Afro-Brasileiro de Salvador , par exemple, donne de fascinantes précisions sur la culture afro-brésilienne. Le Museu Náutico , lui, rassemble de magnifiques pièces archéologiques découvertes dans la mer. Et le Museu da Cidade expose plusieurs œuvres relatant les péripéties rencontrées par la ville.

Le climat

Salvador de Bahia bénéficie d'un climat tropical humide. Pour ne pas voir vos vacances gâchées par la pluie, il est recommandé de s'y rendre entre le mois de décembre et celui de janvier. Les averses sont plus fréquentes entre le mois de mai et celui de juin.

Comment y aller ?

Salvador est desservie par l'aéroport international de Deputado Luís Eduardo Magalhães. Il accueille les vols nationaux depuis les grandes villes du Brésil et ceux en provenance des aéroports du monde entier. La durée du voyage depuis Roissy varie entre treize à quinze heures de vol.

Vous pouvez également vous rendre à Salvador en prenant un bus régional depuis Rio de Janeiro , São Paulo ou Brasília.

Il est même possible de se rendre à Salvador dans le cadre d'une magnifique croisière sur l'océan Atlantique.

Comment se déplacer dans la ville ?

Prendre le métro

Salvador est doté de deux lignes de métro. La ligne1 relie les stations de Lapa, Camp da Polvora, Brotas, Bonocô, Accesso Norte, Retiro, Bom Jua et de Piraja. Et la ligne 2, celles d'Aéroporto, Mussurunga, Bairro da Paz, Tamburugy, Flamboyant, Pituaçu, CAB, Imbui, Pernambués, Rodoviaria, Detran et Accesso Norte.

En bus

Vous pouvez également prendre un bus. Moyennant 3,7 Réais, vous pouvez vous rendre un peu partout dans la ville. Mais il faut vous assurer que l'itinéraire affiché sur le pare-brise conduit bien à destination. N'hésitez pas à demander à l'un des passagers de vous indiquer le bon arrêt.

En taxi

Le taxi demeure le moyen le plus simple pour se déplacer en ville. Mais il est toujours recommandé de négocier le prix à l'avance même si le trajet est assez long, plutôt que de laisser tourner le compteur.