Avec le Pérou, le Chili et l’Argentine, la Bolivie compte parmi les pays les plus élevés au monde. Et comme tout séjour en haute altitude, vous serez peut-être confronté au fameux mal aigu des montagnes (le MAM). Bien qu’il soit imprévisible, il vaut mieux bien s’y préparer. Découvrez tous nos conseils pour reconnaître et éviter le mal aigu des montagnes lors de votre séjour en Bolivie !

1. Qu’est-ce que le mal aigu des montagnes ?

Le mal aigu des montagnes (MAM), également appelée soroche en Amérique du Sud, est un ensemble de symptômes provoqué par un manque d’oxygène lorsqu’on se situe en haute altitude. Si les symptômes du MAM sont, pour la plupart, bénins, ils peuvent toutefois entraîner de graves complications s’ils ne sont pas pris au sérieux. Dans les cas les plus graves, ils peuvent entraîner un œdème pulmonaire ou un œdème cérébral. 

Le mal des montagnes se fait généralement sentir à partir de 3 500 mètres d’altitude, mais ses effets peuvent aussi survenir dès 2500 mètres d’altitude. Par ailleurs, il faut savoir que le MAM peut toucher tout le monde : les alpinistes expérimentés comme les moins sportifs. En effet, même avec de l’entraînement et une bonne condition physique, il est tout à fait possible d’en souffrir. C’est pourquoi on dit que le mal des montagnes est totalement imprévisible, bien qu’il existe plusieurs gestes à adopter avant et pendant le séjour en altitude pour l’éviter un maximum (cf. paragraphe 4).

2. Le Soroche en Bolivie  

Le mal aigu des montagnes ne doit pas être pris à la légère lors d’un voyage en Bolivie, car la plupart des sites incontournables du pays se situent en altitude. Cordillère Royale, cordillère orientale, Altiplano, Salar de Uyuni, Désert de Siloli, Potosi, Tiwanaku… Nombreux sont les lieux d’intérêt de Bolivie à se situer au-delà de 3 000 m d’altitude. Et la capitale administrative du pays, La Paz, figure même comme la plus haute capitale du monde puisqu’elle culmine dans les Andes à plus de 3 500 mètres d'altitude... 

3. Comment reconnaître le mal aigu des montagnes ?

En parlant de symptômes, sachez qu’ils apparaissent en moyenne 4 à 12 heures après l’arrivée en altitude. Plus vous serez attentifs aux symptômes du mal des montagnes, plus vite, vous pourrez agir pour les faire disparaître.

Voici la liste des principaux troubles relatifs au mal des montagnes à connaître : 

• maux de tête,

• sensation de fatigue et troubles du sommeil

• essoufflement, 

• vertiges, troubles de l’équilibre et étourdissements,

• nausées et vomissements,

• perte d’appétit et troubles digestifs,

• irritabilité.

4. Comment éviter le mal aigu des montagnes en Bolivie ?

Comme on le disait, nous ne sommes pas tous égaux face au mal des montagnes. Et bien qu’il puisse toucher tout le monde, il y a des règles de base à connaître pour le prévenir ou diminuer ses symptômes. Découvrez nos conseils pour éviter le mal des montagnes lors de votre voyage en Bolivie. 

Se préparer avant le départ

Bien qu’une bonne condition physique n’ait pas d’influence sur le mal des montagnes, il vaut mieux être bien préparé avant de partir en expédition en haute altitude. Pour ce faire, rien de tel que la  pratique de vélo ou de randonnée en altitude avant votre séjour. On vous conseille aussi de consulter votre médecin pour vérifier que vous ne présentez ni carences ni affections particulières et pour vous assurer que votre santé vous permette de voyager en montagne. Vous pouvez également consulter un centre spécialisé dans la médecine de montagne.

S’acclimater en douceur

S’il y a bien une règle à connaître pour atténuer les effets du mal des montagnes, c’est l’acclimatation. On ne le répétera jamais assez, mais il est indispensable d’y aller en douceur afin de permettre à votre corps de s’habituer à l’altitude. Il est recommandé de prendre quelques jours de repos dès votre arrivée en altitude et de limiter les efforts physiques avant d’entreprendre une ascension. 

Lors des randonnées en haute altitude, écoutez attentivement les consignes de nos guides. Nos circuits sont conçus pour que les randonneurs puissent s’acclimater en douceur en suivant plusieurs paliers. Vous pourrez, par exemple, faire une ascension et redescendre ensuite pour la nuit. De manière générale, il faut éviter de faire plus de 400 mètres par jour au-delà de 3 500 m d’altitude.

Manger léger, bien s’hydrater et éviter l’alcool et le tabac

Que ce soit lors d’un trek ou lors d’un séjour en haute altitude, voici les gestes à adopter pour aider votre corps à s’acclimater :

• Éviter les efforts physiques : même si vous vous sentez en pleine forme, économisez un maximum votre énergie.

• Manger léger et équilibré : durant les premiers jours de votre séjour ou de votre ascension, il vaut mieux éviter les gros festins. Manger plutôt des repas légers et équilibrés afin de faciliter votre digestion. Lors d’un trek, pensez à vous ravitailler régulièrement (barres de céréales, fruits secs…).

• Bien s’hydrater : buvez le plus possible, et ce, même si vous n’avez pas soif. Avec l’altitude, votre corps peut faire de la rétention d’eau, ce qui peut provoquer des maux de tête. C’est pourquoi, il convient de boire beaucoup d’eau, au moins 3 à 4 litres par jour.

• Ne pas boire d’alcool et ne pas fumer : avec le manque d’oxygène, vous ressentirez probablement des essoufflements et des difficultés respiratoires. Il vaut mieux donc arrêter de fumer pour ne pas aggraver les symptômes. De la même façon, évitez de consommer de l’alcool, car l’altitude augmente les effets, ce qui peut nuire à votre organisme.

Pour conclure, la meilleure chose à faire lorsque vous souffrez du mal des montagnes est de vous reposer. Vous pouvez également soulager vos maux de tête en prenant du paracétamol. Si les symptômes persistent, redescendez de 300 à 400 mètres et reposez-vous (encore et encore). Et si ça ne passe pas, redescendez à l’altitude la plus basse et consultez rapidement un médecin. 

Florines Dergelet