Le takin, emblème du Bhoutan - Nomadays

Bhoutan

Le takin, emblème du Bhoutan

22 mai 2019

Le takin, cousin non-officiel mais d'apparence du gnou africain, est l'une des bonnes raisons de s'envoler pour le Bhoutan, comme nous l'expliquions dans un précédent article. À l'image du corbeau tibétain, du cyprès, ou de la fleur bleu de pavot, il est, depuis 2005, l'un des symboles naturels du royaume. Voici quelques informations pour ne pas rater cet animal lors de votre prochaine visite.

Le takin fait plus précisément partie de la famille des caprinés. Il est l'animal le plus grand et trapu de cette espèce, qui comprend notamment les chèvres, les moutons, ou encore les saros. Il a, en 2008, été placé sur la liste rouge de l'UICN. L'organisation le considère comme vulnérable, gradation qui se situe entre "quasiment menacé" et "en danger d'extinction", et affirme que sa population totale diminue au fil du temps, sans pour autant donner un nombre précis d'individus sur terre. Toujours est-il que le takin vit essentiellement dans l'ouest chinois et entre 1000 et 4000 mètres d'altitude dans l'immense chaîne de montagnes de l'Himalaya, notamment au Bhoutan.

Un symbole religieux

Au royaume, la légende autour du takin date du XVè siècle de notre ère. À l'époque, le grand moine Lama Drukpa Kunley, connu notamment pour avoir élevé la forme phallique au rang de protectrice divine, a décidé de créer l'animal de façon miraculeuse. Lors d'un festin organisé autour de nombre de ses disciples, le maître bouddhiste mangea d'une traite une vache et une chèvre, entières. Il utilisa alors le tas d'os de ces animaux pour en relever un autre, inédit : le takin. Mélange divin d'une chèvre et une vache. D'où sa tête ressemblant à la première et son corps à la seconde. Ce n'est qu'à partir de 2005 que la bête a été officiellement promue au rang d'emblème national.

Une réserve dédiée

Ce jour-là, le 25 novembre 2005, une réserve dédié au takin a été inaugurée en périphérie de la capitale Thimpou, pour des raisons environnementales. En vue de protéger l'espèce de l'égarement. Les portes sont ouvertes aux voyageurs pour venir admirer ces bêtes légendaires, et leur donner à manger si l'envie est présente. Le lieu est excentré de l'urbanisme de la capitale bhoutanaise et vous offre un espace de découverte en plein cœur de l'écosystème du royaume, au rythme des chants de nombreuses espèces volatiles. Le takin n'est donc d'ailleurs pas la seule espèce animale présente dans la réserve de Motithang, car depuis quelques années y ont été intégrés le panda roux et le saro de l'Himalaya.

   

Thibault Bourru