Le Bhoutan, le pays du bonheur - Nomadays

Bhoutan

Le Bhoutan, le pays du bonheur

24 mai 2018

Le Bhoutan prend place entre la Chine et l’Inde, au cœur de l’Himalaya. Ce pays d’Asie déploie de beaux paysages où il fait bon s’évader à l’écart du tourisme de masse. Connu pour être le pays du Bonheur, le Bhoutan est la seule destination faisant passer le bonheur de sa population avant le développement économique, expliquant l'apparition du terme BNB (Bonheur National Brut).

Le Bhoutan, un pays conservateur presque coupé du reste du monde

Le Bhoutan s’étend sur un territoire de 47.000 km², ce qui le classe parmi les plus petits pays de la planète. Il n’a jamais été colonisé ; sa population vit en toute simplicité, loin des avancées apportées par la mondialisation. Pour l’illustration, la télévision et Internet n’y sont entrés que vers la fin des années 90. Leur utilisation reste encore très limitée jusqu’à nos jours.

Les Bhoutanais accordent une grande importance à la conservation de leur culture. C’est pourquoi ils n’ont jamais établi un contact direct avec le reste du monde, de peur de la détériorer. Ce n’est qu’en 1974 que le pays a décidé d’ouvrir ses portes aux touristes, en prenant soin de limiter leur nombre : pas plus de 100.000 touristes chaque année. Cette manœuvre vise à promouvoir le pays sans pour autant altérer la culture locale.

Afin de modérer le nombre de touristes, le gouvernement bhoutanais réclame aux voyageurs une taxe de 250 $ par jour. Le montant total doit être réglé avant de pénétrer dans le pays. À première vue, ce montant pourrait paraître très onéreux mais en regardant de plus, il peut s'expliquer facilement. En effet, l’hébergement, le transport, le guide touristique et les repas quotidiens sont compris dans cette tarification.

Sourire moine Bhouthan

Le Bhoutan et le Bonheur National Brut

En observant les autres pays, le 4e roi du Bhoutan, Jigme Singye Wangchuck, s’est rendu compte que le développement économique et la prospérité n’apportent nullement la joie à la population. Il a décidé d’instaurer une nouvelle priorité : développer le pays en priorisant le bonheur de chaque citoyen. D’où le principe du BNB ou Bonheur National Brut établi en 1972. Le bien-être spirituel et émotionnel des habitants passe avant la croissance économique.

Afin d’atteindre ses objectifs, Jigme Singye Wangchuck se plie en quatre pour servir son peuple et le rendre heureux. Il met tout en œuvre pour que les services de base soient gratuits au Bhoutan : la scolarisation, l’hospitalisation, les soins en tous genres, etc. Pour lui, quand la population est heureuse, le développement se fait naturellement.

Le Bonheur National Brut possède 4 grands piliers : la bonne gouvernance, un développement économique durable, la protection de l’environnement et la préservation de la culture. Le gouvernement axe ses projets de développement sur des domaines essentiels comme l’agriculture traditionnelle et 100 % biologique, le respect envers la nature (faune et flore en particulier) et le respect envers le Bouddhisme (qui contribue largement au bonheur et à l’épanouissement de soi).

Enfants heureux au Bhoutan

Le « vrai » secret du bonheur au Bhoutan

Aux yeux du monde qui vit les avancées apportées par la globalisation, le Bhoutan est un pays sous-développé, voire nécessiteux. Ce pays semble vivre dans le passé, avec une infrastructure qui a peu changé depuis des siècles : pas de buildings, même dans la capitale ; utilisation limitée des médias et des moyens de communication, etc. Cette situation parait triste pour ceux qui vivent dans un monde hyperconnecté. Pourtant, les Bhoutanais ne manquent de rien ! Ils ont appris à vivre avec ce qu’ils ont et à s’en contenter. Ils savent que tant qu’ils limiteront leurs besoins, il n’y aura pas de déficits à combler. Cette vision du « vrai » bonheur provient de l’enseignement fourni par le Bouddhisme. En bref, pour eux, « il en faut peu pour être heureux ».

La réussite du BNB du Bhoutan est telle, que plusieurs pays de l’Union Européenne songent à l’expérimenter dans les années à venir.