On vous raconte ce qu'est le voyage à travers les plus belles citations - Nomadays

On vous raconte ce qu'est le voyage à travers les plus belles citations

18 févr. 2019

Aujourd'hui nous donnons la plume à Dominique Clarisse, directeur de votre agence de voyage en Indonésie Azimuth Adventure Travel Ltd, qui nous donne sa vision du voyage à travers les plus belles citations de voyage.

L'Homme voyage depuis tous temps. Pour quelle(s) raison(s) ? Pour survivre ? Pour fuir les guerres ? Pour échapper aux épidémies ou aux catastrophes naturelles ? Pour trouver du travail ? Ou simplement par plaisir, par besoin de nouvelles découvertes et rencontres ?

Quel est d’abord l’impact de notre voyage sur les populations qui nous accueillent ? Georg Christoph Lichtenberg estimait ainsi que "L'Américain qui, le premier, a découvert Colomb a fait une fâcheuse découverte".

Quelle que soit la raison du voyage, il est évidemment important, lorsque l’on aborde l’inconnu, que l’esprit et le cœur soient ouverts, et Sénèque avait raison d’affirmer que « c’est d’âme qu’il faut changer, non de climat » à la question « à quoi sert de voyager si tu t'emmènes avec toi? »

Notre façon de voyager en dit certes souvent long sur notre véritable personnalité, et certains estiment même qu’un beau voyage n’est pas forcément le plus lointain, ou qu’il n’est pas nécessaire d’atteindre l’île déserte de ses rêves pour se (re)découvrir. Il n’empêche que la définition du voyage s’écrit selon les phantasmes de chacun. L’écrivain André Suarès résume d’ailleurs bien ce sentiment quand il insinue que « Comme tout ce qui compte dans la vie, un beau voyage est une œuvre d’art. »

       

J’ai, pour ma part, réalisé mon tout premier grand voyage en 1992, lorsqu’un scientifique belge m’a proposé de l’accompagner en Indonésie, afin de réaliser des clichés de fossiles à Java. A l’époque, un voyage dans les îles de la Sonde, aux antipodes, était considéré comme une véritable aventure. Personne, dans ma famille, ne s’était déplacé aussi loin, et j’appréhendais un peu ce prochain périple. Mais Tony Wheeler était là pour me rappeler que « tout ce que vous avez à faire, c'est décider de partir. Et le plus dur est fait », et Lao Tseu d’enfoncer le clou:« même le plus long des voyages commence par un premier pas. »

       

Je me souviens que, par peur de l’inconnu, ou tout simplement pour protéger mon esprit, j’avais fait le choix de ne pas trop me documenter sur la destination avant de partir. Je souhaitais découvrir cette destination du bout du monde avec un cœur « pur », un peu dans l’esprit de ce proverbe touareg qui dit:« au premier voyage, on découvre. Au second, on s'enrichit. »

Je souhaitais en effet aller à la rencontre de ces populations étrangères, c’est-à-dire inconnues de moi-même, avec l’âme et les yeux d’un enfant, afin d’ingurgiter sans filtre tout ce qu’elles avaient à m’offrir. En tant que jeune reporter-photographe, j’avais l’envie de voyager pour « voir le monde tel qu’il est, et non pas comme on voudrait qu’il soit » (Damien Personnaz dans« Travers de routes », paru en 2014)

       

Et, une fois sur place, j’ai rapidement fait mienne la maxime de Gustave Nadaud: « Rester c'est exister. Voyager c'est vivre ». Regarder, observer, rencontrer ces populations d’un autre monde me rendaient heureux, à l’instar de Margaret Lee Runbeck, lorsqu’elle affirme que « le bonheur n'est pas une destination mais une façon de voyager ». Et, tout excité par cette première expérience d’un véritable voyage, je ne pouvais qu’acquiescer Agnès Repplier: « l'impulsion du voyage est [effectivement] l'un des plus encourageants symptômes de la vie »

Je me sentais comme « un homme qui s’en va chercher un bout de conversation au bout du monde » (Barbay d’Aurevilly), j’étais finalement rassuré, car j’avais finalement bien fait de suivre les conseils de cet auteur inconnu: « suivez vos rêves, ils connaissent le chemin ».

J’avais surtout appris une chose: « voyager est fatal aux préjugés, à l’intolérance et à l’étroitesse d’esprit » (Mark Twain). J’étais en outre revenu en France différent: « rien ne développe l'intelligence comme les voyages » (Emile Zola). Et j’avais enfin compris que « celui qui a une maison n'en a qu'une; celui qui n'en a aucune en a mille » (proverbe indien) et que « le voyage est la seule chose qu'on achète qui nous rend plus riche » (auteur inconnu).

Dominique CLARISSE

Crédit Photo : Dominique Clarisse

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